Il y a quelque temps déjà, j'avais observé un mécanisme que l'on crée lorsqu'on est enfant. C'est un mécanisme de survie qui survient quand l'enfant vit des traumatismes importants. Pour échapper à son présent, l'enfant crée une bulle dans laquelle il se réfugie, là où il développe un imaginaire qui lui permet de survivre à son quotidien douloureux.

Se crée alors une faille intérieure. Cette faille est la séparation entre son monde présent et celui dans lequel il imagine une vie meilleure. l'Image-in-air, c'est une bulle où il se raconte des histoires, ou il crée un monde dans lequel il aimerait vivre. Un monde qui n'existe pas et qui n'existera jamais.
Pourquoi ? Parce que c'est dans un espace illusoire de la pensée vide. Vide d'un contour matière.

Au même rythme qu'il grandira, la bulle grandira. Il s'éloignera alors de plus en plus de lui-même et de sa réalité tangible. Plus l'écart se creuse plus l'ego qu'il a construit à ce moment-là, prend une dimension importante. Il devient un adulte malheureux qui va chercher à l'extérieur un moyen de s'échapper dans diverses distractions. Essayant de trouver un état qui viendra combler un manque de lui-même qui lui échappe.

La dépression est une conséquence de cette séparation et de cette volonté de vivre un ailleurs différent et autre chose que ce que la vie offre à chaque instant. Le problème n'est pas l'expérience, mais la façon de vivre l'expérience.

Les traumatismes sont des expériences qui deviennent des images figées du passé qui collent aux organes d'essence sous forme d'impression, qui formes des parts de Soi séparées. À partir du ressenti du corps, on peut déloger ces impressions. Des exercices simples existent pour en terminer avec ces impressions. On peut guérir des traumatismes et des perturbations psychologiques.

Ici, je parle d'expérience vécue et connue que je partage dans les accompagnements. Revenir à ce seul instant qui existe est possible comme guérir de ses blessures, mais faut-il pour autant le vouloir vraiment. Souvent l'humain ce complet dans son histoire parce que c'est la seule chose qu'il connaît et tente de reproduire en permanence par rassurance. Il veut sortir de cet espace de souffrance, mais en réalité inconscient, il ne veut pas. L'inconnu fait plus peur que la souffrance elle-même. C'est un mécanisme qui existe en chacun.

Parfois, il faut passer par une expérience difficile pour en sortir. Mais en attentons vraiment besoin ? Non ! Mais on se l'inflige par peur et ignorance.

La réabsorption de la bulle d'imaginaire qui crée la séparation se fait par étape.

Elle permet in fine la ré-unification de toutes ces parts de Soi.

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Samia AISSAOUI