Le  jeu  fait partie de la Vie, et il m’arrive même parfois de me dire que dans le fond la Vie elle-même n’est qu’un  grand Jeu, auquel mon Je prend plaisir à prendre sa part, en veillant à ne pas se prendre trop au sérieux !

Dans le Jeu de la Vie il n’y a ni gagnant ni perdant, chacun apprécie le jour de la grande finale, comment il a joué sa partie; chacun étant son propre maître, son propre arbitre.
Comme dans tout jeu, dans le Jeu de la Vie il y a des règles, qui sont différentes selon que les parties se jouent en solitaire, en duo, en trio ou plus. Certaines de ces règles nous sont données dès le début de notre vie, quant aux autres il nous faut les découvrir au fur et à mesure que se déroule la partie .

Je voudrais vous parler d’une de ces règles en particulier, qui met en scène deux ou trois personnes, selon la situation vécue, et qui tour à tour vont porter trois masques différents, pour interpréter les rôles de la victime, du sauveur et du bourreau.

C’est toujours  la même part de notre personnalité blessée qui s’exprime mais de manière différente.

Ce jeu de rôle beaucoup d’entre nous l’avons un jour ou l’autre joué, soit dans nos relations familiales, amicales, amoureuses, ou professionnelles.  C’est un jeu qui peut être très destructeur si l’on si joue trop longtemps, et que l’on ne met rien en œuvre pour en sortir.

En passant tour à tour d’un rôle à rôle, il faut comprendre que c’est la même part de notre personnalité blessée qui s’exprime mais de manière différente.

Généralement le scénario de ce jeu de rôle est le suivant : au départ on a une victime au secours de laquelle arrive un sauveur, lequel fait tout pour créer un lien fort  de dépendance entre elle et la victime ; le sauveur, de bonne foi, fait tout ce qu’il peut pour en quelque sorte attacher la victime à elle. Jusqu’au jour où la victime, soit parce qu’elle commence à aller mieux dans sa vie, soit parce qu’une tierce personne lui a ouvert les yeux, décide qu’elle peut se passer de son sauveur.

Le sauveur va mal le vivre, il va se sentir trahi, lâché, et accusera la victime d’être devenue son bourreau, puisque par sa faute c’est elle qui souffre à présent. La sauveur a donc pris la place de la victime, et la victime celle du bourreau. Il arrive aussi parfois que la victime devienne à son tour le sauveur de son sauveur.

J’espère que vous me suivez !  Mais je suis sûre que si vous pensez à des personnes que vous connaissez, ou à une situation que vous avez déjà vécue, tout va s’éclaircir !

On reconnaîtra une personne qui est dans le rôle de la victime car pour évoquer ce qu’elle vit, elle parlera de manipulation, dira qu’elle est empêchée, contrainte, bloquée, qu’elle ne peut pas faire autrement, que ce n’est pas de sa faute, qu’elle fait ce qu’elle peut, que c’est toujours à elle que cela arrive, que ce qui lui arrive est injuste, que personne ne la comprend, ne l’écoute, ne la soutient …

Le sauveur quant à lui, demandera qu’est-ce que je peux faire pour toi, comment puis-je t’aider, tu devrais, à ta place voilà ce que je ferai, si tu veux je peux le faire pour toi, je te comprends, comme je te plains, tu as bien fait, demande-moi, dis-moi, tu peux tout me dire moi je te comprends  ….

Puis quand la victime devient le bourreau de son sauveur, voilà ce qu’elle peut dire : c’est ta faute si, je n’aurais pas dû t’écouter, voilà où j’en suis à cause de toi, si je ne t’avais pas écouté je n’en serais pas là, j’aurais mieux fait de ne pas t’écouter, de ne pas suivre tes conseils….

Cela devient plus clair, n’est-ce pas ?!

Ce jeu de rôle est très fréquent, et il peut s’installer de façon insidieuse dans une relation, si les personnes n’ont pas conscience qu’elles créent elles-mêmes les circonstances favorables à sa mise en place.

Donc, comme pour toute autre situation inconfortable ai-je envie de dire, la première étape est d’en prendre conscience, et la seconde et de s’assurer que l’on a bien envie d’en sortir, et que l’on est prêt à faire tout ce qu’il faut pour.  Et c’est en soi une grande question.        Lire la suite