Le cœur de l’homme est un instrument de musique et il contient une musique grandiose. Elle est endormie, mais elle est là, attendant le moment voulu pour être interprétée, exprimée, chantée, dansée. Et c’est à travers
l’amour que le moment arrive. Un homme sans amour ne connaîtra jamais cette musique et ne saura jamais quelle était la musique qu’il portait dans son cœur. C’est seulement à travers l’amour que la musique commence à prendre vie, elle se réveille et cesse d’être potentielle pour se convertir en réalité.
Qu’est-ce que l’amour ? C’est une profonde nécessité d’être un avec le tout, une profonde nécessité de dissoudre dans l’unité le toi et le moi. L’amour est ainsi parce que nous sommes séparés de notre propre source. De cette séparation naît le désir de retourner au Tout et de s’unifier avec Lui.
Ton ego es devenu une barrière entre toi et ta terre : le Tout. L’homme s’asphyxie, il ne peut plus respirer, il a perdu ses racines. Il n’est plus alimenté. L’amour est un désir de nutrition ; l’amour c’est s’enraciner dans l’existence.
L’amour, a de la valeur en soi : il n’a pas de propos, il n’a pas de finalité.
Il a une immense signification ; une grande joie ; une extase en lui même, mais ce ne sont pas des finalités. L’amour n’est pas une affaire où importeraient les objectifs, les buts. Il y a toujours une certaine folie dans l’amour . . .
L’amour est sans raison aucune. La seule chose que tu peux dire c’est : je ne sais pas ! Tout ce que je sais c’est qu’aimer c’est expérimenter l’espace le plus beau en soi-même. Mais ce n’est pas un objectif. Cet espace n’est pas mental.
Cet espace ne peut être converti en confort. Cet espace est comme un bouton de rose avec une goutte de rosée posée dessus, brillante comme une perle. Et avec la première brise du matin au soleil, ce bouton de rose est en train de danser. L’amour c’est la danse de ta vie
L’amour c’est la rencontre, la rencontre orgasmique de la vie et de la mort . . .
Pour l’atteindre, il y a quatre pas à mémoriser.
Le premier : être ici et maintenant, parce que l’amour n’est possible qu’ici et maintenant. Tu ne peux pas aimer dans le passé.
Le second pas vers l’amour c’est : apprends à transformer tes venins … en miel ...
Le troisième pas vers l’amour c’est de partager tes éléments positifs, partager ta vie, partager tout ce que tu peux avoir.
Tout ce que tu as de beau, ne le cache pas
Et le quatrième : ne sois rien.
Quand tu commences à penser que tu es quelqu’un, tu t’immobilises, tu te figes.
Alors l’amour ne coule plus.
L’amour ne s’écoule que de quelqu’un qui n’est personne. L’amour réside dans le rien.
Quand tu es vide, il y a de l’amour. Quand tu es plein d’ego, l’amour disparaît.
L’amour et l’ego ne peuvent converger.
Il est très facile d’aimer les gens dans l’abstrait, le vrai problème surgit dans le concret.
Et souviens-toi, si tu n’aimes pas les êtres humains concrets, les êtres humains réels, tout ton amour pour les arbres et les oiseaux est faux, pur bavardage.
L’amour est une fleur très fragile. Il doit être protégé, il doit être renforcé, il doit être arrosé ;
alors seulement il grandit.
Aime comme quelque chose de naturel, comme tu respires.
Et quand tu aimes quelqu’un ne commence pas à exiger ;
sinon, même dès le début, tu commenceras à fermer les portes.
Ne sois dans aucune attente.
Si quelque chose se présente sur ton chemin, ressens de la gratitude. Si rien ne vient, ce n’est pas nécessaire que cela vienne, tu n’en as pas besoin, tu ne dois pas rester dans cette attente.
L’amour n’est pas un commerce, cesse donc de le traiter comme tel.
Sinon tu malmèneras ta vie, l’amour et tout ce qu’il y a de beau en lui, car tout ce qui est beau n’est absolument pas négociable. L’existence ne connaît rien au commerce.
Les arbres fleurissent, ce n’est pas du commerce. Les étoiles brillent, ce n’est pas du commerce, tu n’as pas à payer pour cela et personne n’exige rien de toi.
Un oiseau vient et se pose sur ta porte, te chante une chanson et il ne te demande aucun certificat, ni rien d’autre. Il a chanté sa chanson et très satisfait s’est envolé sans laisser de trace.
C’est comme cela que l’amour grandit. Donne et n’attend pas de voir combien tu peux obtenir.
Ne demande rien et n’exige rien.
Aime les gens ordinaires. Il n’y a rien de mauvais chez les gens ordinaires. Les gens ordinaires sont extraordinaires. Chaque être humain est si unique ! Respecte cet être unique.
Donne et donne sans aucune condition et tu sauras ce qu’est l’amour.
Je ne peux pas le définir. Je peux te montrer comment il se développe.
Je peux te montrer comment planter un rosier, comment l’arroser, le fertiliser, le protéger.
Et un jour inattendu un rose apparaît et ta maison se remplit de parfum.
C’est ainsi qu’apparaît l’amour.
Dès le moment où l’amour devient une relation de couple traditionnelle il se transforme en esclavage, car il y a des attentes, il y a des exigences, des frustrations, et un effort des deux côtés pour avoir la domination. Il se convertit en une lutte pour le pouvoir....
Le mot amour, en tant qu’un état d’être , a un sens totalement différent.
Cela veut dire que simplement tu aimes ; tu n’es pas en train d’établir une relation de couple.
Ton amour est comme le parfum d’une fleur. Il ne crée pas une « relation » ; il ne te demande pas d’être d’une manière déterminée, que tu te comportes selon certains critères, que tu agisses d’une certaine façon.
Il n’exige rien.
Simplement il partage. Et dans ce partage il n’y a pas non plus le désir d’être récompensé.
Le partage lui-même est la récompense.
Quand l’amour est pour toi devenu un parfum, il révèle une extrême beauté et contient quelque chose qui dépasse ce qu’on nomme l’humanité. Il a quelque chose de divin.
Sache que l’amour arrive toujours à l’improviste. Non pas comme une conséquence d’un effort de ta part, mais comme un cadeau de la nature. A ce moment là tu ne l’aurais pas accepté si tu avais été préoccupé parce qu’un jour, soudainement, il pouvait se terminer.
Les fleurs vont toujours continuer de naître, mais ne t’attache pas à une fleur,
sinon, bientôt tu te trouveras attaché à une fleur morte.
Et c’est bien la réalité : les gens s’attachent à un amour mort, qui fut un jour vivant.
Si tu as quelque chose qui te donne de la joie, de la paix, de l’extase, partage le.
Et rappelle-toi que quand tu partages il y a une raison.
Je ne te dis pas qu’en partageant tu iras au ciel. Je ne te donne aucun but.
Je te dis que par le simple fait de partager tu seras extrêmement satisfait.
Dans le partage lui-même il y a la satisfaction, il n’y a aucun but ;
il n’est orienté vers aucune finalité. Il est une fin en soi.
Quand tu n’as pas d’amour tu demandes à l’autre de t’en donner. Tu es un mendiant. Et l’autre est en train de te demander de lui en donner, à lui ou à elle. C’est maintenant deux mendiants tendant la main l’un vers l’autre, tous les deux avec cette espérance que l’autre en aura. Naturellement, les deux se sentent déçus et les deux se sentent trompés.
C’est là le paradoxe : ceux qui s’amourachent n’ont pas d’amour et c’est pour cela qu’ils tombent amoureux. Et comme ils n’ont pas d’amour ils ne peuvent en donner.
Et plus encore, une personne immature s’amourache d’une autre personne immature, parce qu’elles seules peuvent comprendre le langage de l’autre.
Une personne mature aime une autre personne mature.
Une personne immature aime une personne immature.
Le problème de base de l’amour c’est de mûrir d’abord, et alors tu rencontreras un partenaire mature. A ce moment là les gens immatures ne t’attireront plus du tout.
Il en est tout simplement ainsi.
Quand deux personnes matures sont amoureuses, il se produit un des plus grands paradoxes de la vie, l’un des phénomènes les plus beaux : Ils sont ensemble et cependant extrêmement seuls ; ils sont tellement unis qu’ils sont quasiment un.
Mais leur union ne détruit pas leur individualité, en fait elle la rehausse :
ils deviennent encore plus des individus.
Deux personnes matures amoureuses s’aident mutuellement à être de plus en plus libres.
Je t’aime. Je ne peux l’éviter. La question n’est pas que je puisse t’aimer ou non, simplement je t’aime. Si tu n’étais pas ici, cet espace serait plein de mon amour, il n’y aurait pas de différence. Même ces arbres recevraient mon amour, ces oiseaux continueraient à le recevoir.
Et même si tous les arbres et les oiseaux disparaissaient, cela ne ferait aucune différence :
l’amour continuerait de couler. L’amour est, donc l’amour s’écoule.
Tout comme la lumière entoure la flamme, l’amour t’entoure. Tu es amoureux, tu es amour.
Alors l’amour est éternel. Il n’est dirigé vers personne. Quiconque s’en approche s’y abreuvera.
Quiconque s’approchera de toi sera enchanté par l’amour, enrichi par lui.
Un arbre, un rocher, une personne, un animal, n’importe.
Même si tu te trouves assis, tout seul . . .
Bouddha, seul, assis sous son arbre est en train d’irradier l’amour.
L’amour est constamment en train de pleuvoir autour de lui.
Cela est éternel et c’est là que réside la véritable puissance du cœur.
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