Nous sommes tous des personnes handicapées, au moins à un certain niveau...si nous parvenons à réaliser cette vérité profonde, quel beau chemin de liberté, de compréhension et de compassion s'ouvrira devant nous.

Ai-je vraiment reconnu mes handicaps ? : ma dureté, mon intellectualisme, ma fuite permanente, mes compensations, mon agressivité, mon besoin d'être aimé à tout prix, l'importance trop grande ou insuffisante que j'accorde à mon corps, le fait de toujours vouloir avoir raison, mon besoin d'être au-dessus des autres ou de me nier ?...

En voyant en face mes imperfections, est-ce que je les accepte, non pas pour les justifier mais pour les travailler ? Je les reçois comme un cadeau car grâce à elles, je ne pourrais plus me mettre au-dessus des autres, ni d'ailleurs en dessous. Je suis "handicapé, toi aussi, nous n'avons pas forcément les mêmes handicaps mais nous sommes tous fragiles et pêcheurs.

Comment alors, retrouver l'émerveillement et l'humilité ?

En changeant nos relations avec les autres, nous n'avons plus à paraître, à nous comparer, mais chacun voit ce qu'il peut faire avec ses handicaps. Nous sommes petits, tellement petits....

Pouvons-nous donc reconnaître simplement que nous sommes handicapés et que nos frères qui ont un handicap physique ne font que manifester extérieurement ce que nous sommes psychologiquement ou spirituellement ? Comme le monde serait plus beau si chacun reconnaissait à la fois ses qualités et ses faiblesses, mais comment saurons-nous que nous avons réellement reconnu nos handicaps ?

Nous ne jugerons plus autrui, nous ne nous comparerons plus, nous développerons plus de bienbeillance, serons plus humbles ainsi je peux communiquer acec une personne handicapée car j'ai moi-même reconnu mes failles, je ne chercherai plus à être parfait, mes handicaps mis à jour m'amèneront de plus en plus à m'émerveiller devant l'amour infini de Dieu pour moi. Seule la peur du changement, de l'ouverture, avec la remise en cause que cela implique, nous rend frileux et critique.

Le discernement : oui

La domination méprisante : non.