Le dialogue intérieur est le monologue que nous avons en permanence avec nous-mêmes. Nous parlons tout le temps à nous-mêmes. Nous avons une conversation avec « nous-mêmes » qui ne s’ arrête jamais.
La plupart des êtres humains ne sont pas du tout conscients de ce dialogue intérieur. Ceux qui « savent » que ce bavardage incessant se produit en eux, n’ y prêtent pas trop attention, ils trouvent cela normal.
Et pourtant, il serait peut-être intéressant de regarder ce phénomène de plus près. Peut-être qu’il pourrait nous fournir une clé importante pour mieux comprendre l’ homme.
Un constat essentiel est le suivant : nous ne sommes pas capables d’arrêter ce bavardage. Impossible. Asseyez-vous et essayez d’ interrompre ce flot incessant de pensées et d’images qui passe par votre tête. Si vous essayez, vous allez très vite arrêter parce que le fait d’observer et de vouloir intervenir dans ce dialogue intérieur, le vivifie !
Le regarder le rend insoutenable !
Insoutenable ? Oui car un deuxième constat nous fait comprendre que nous ne maîtrisons ni l’ intensité, ni les sujets de ce dialogue intérieur. Les pensées se présentent, se mélangent, se bousculent les unes les autres dans un chaos total. Il n’y a aucune logique, ni dans le rythme, ni dans la cohésion de ce dialogue. Nous ne maîtrisons pas nos pensées.
Vous connaissez tous la chanson qui « reste dans notre tête » pendant des journées. Si vous avez le courage de regarder de très près ce dialogue intérieur, de le suivre dans toute sa course et sa bousculade folle et insensée, vous verrez qu’il agit comme la chanson : les mêmes idées, les mêmes pensées, les mêmes souhaits, les mêmes frustrations, les mêmes colères, les mêmes désirs, etc... sont formulés et répétés en boucle, sans fin, suscitant les mêmes espoirs, les mêmes déceptions : un moulin fou !
Dans ce dialogue s’exprime l’ensemble de tout notre être, tout « notre champ de respiration ». Tout ce qui a été réalisé dans notre vie. Tout ce qui ne s’ est pas réalisé mais que nous aurions voulu. Et toutes les frustrations, les regrets et les émotions négatives que ces possibilités et ces impossibilités ont engendrés.
Ce dialogue intérieur nous enchaîne littéralement ; il ne nous lâche jamais. C'est le boulet que nous traînons au pied, notre prison à vie. Il nous conditionne entièrement et nous empêche à chaque moment d’être libre, neuf, ouvert et sans préjugé.
Pouvons-nous nous libérer de ce dialogue intérieur ?
Oui, cela est possible. Car le dialogue intérieur a besoin de certaines conditions pour se maintenir en nous. Il a besoin de notre inconscience, de notre état de « rêverie » dans lequel nous sommes la plupart du temps. Si nous sommes conscients, éveillés et dans cette attention particulière qui nous rend vigilants à la qualité de chaque pensée et de chaque émotion qui l’ accompagne, le dialogue intérieur perdra son pouvoir sur nous et s’ essoufflera. Pour... ? Laisser la place à un autre souffle d’une toute autre qualité ! Une nouvelle réalité pointe à l’horizon…
L’ être humain ne maîtrise pas ses pensées. Il peut en devenir conscient. Cette prise de conscience est indispensable pour devenir un homme libre, juste et fraternel.
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