Développons la générosité du coeur

Mon parcours de vie m’a amené à exercer différents métiers.
En tant que chef d’entreprise ou en tant que salarié au sein de plusieurs sociétés, j’ai pu constater qu’il n’y a rien de plus touchant que de voir des personnes, ayant des opinions différentes et issues de différents milieux, collaborer entre eux afin de mener une tâche commune.

Je considère qu’agir en s’entraidant mutuellement est une clé essentielle pour la réussite d’un projet ou la prospérité d’une structure quelle qu’elle soit.

A l’inverse, voir ou entendre des personnes se plaindre les uns des autres et se critiquer mutuellement offre un spectacle que je trouve désolant.

Les êtres humains ont tendance à se placer au centre de leurs préoccupations en adoptant une attitude égocentrique. Ils finissent par vivre en se séparant des autres et en manifestant de l’égoïsme.

Cet état d’esprit les amène à accorder beaucoup d’importance au « qu’en dira- t-on ? ». Ils agissent en donnant beaucoup d’importance au fait que les autres aient une bonne opinion d’eux. Cette mentalité transparait alors dans leur comportement et leur façon d’être.

Il apparait alors un manque d’authenticité, qui nuit grandement à la convivialité. Si nous n’y prenons garde, nous pouvons devenir des experts dans l’analyse des défauts des autres. Ce manque de générosité nous empêche alors de complimenter nos collègues.

Je pense, pour ma part, qu’il est souhaitable de laisser le mérite aux autres. Lorsque nous avons mené à bien une tâche, pourquoi ne pas souligner que cela a été possible grâce à la collaboration de telle(s) ou telle(s) personne.

Il me semble donc essentiel de cultiver en nous l’amour et l’harmonie. Dans une structure, qu’elle soit familiale ou associative ainsi qu’au sein d’une entreprise ou d’une administration, chacun a une opinion différente et cela est bien normal.

Prenons l’exemple d’une société. Le dirigeant présente sa façon de voir les choses pour mener à bien un projet. Les cadres suggèrent également différentes options et les collaborateurs ont également des idées diverses sur la question. Cela fait la richesse de cette structure.

Cependant si chacun insiste sur sa propre opinion cela risque de provoquer des malentendus, des conflits et des querelles qui vont détruire l’harmonie et l’unité. Il revient au dirigeant de prendre la décision finale après avoir reçu l’avis de tous.

Il y a donc un temps pour la discussion, l’échange des points de vue et un temps pour l’action.

Lorsqu’une décision a été prise, il est souhaitable que l’ensemble du groupe agisse en fonction de celle-ci. On peut constater alors que cette attitude engendre la prospérité. Une ambiance chaleureuse règne et chacun peut se sentir utile en menant à bien la tâche qui lui incombe. Un bel exemple nous est donné dans la nature en observant comment fonctionne une ruche ou une fourmilière.

A l’inverse, si chacun persiste à penser que sa solution est la meilleure et s’oppose alors aux autres, le climat se dégrade et l’on assiste alors à une « guerre des égos » qui va nuire, non seulement à l’entreprise mais à l’ensemble du personnel, tout en détruisant la convivialité.

Autrement dit, si l’on souhaite la prospérité au sein d’une structure, il convient de combiner les différentes opinions de manière harmonieuse.

En conclusion de cette règle d’or N°3 :

Il est nécessaire de cultiver en soit la générosité du coeur et une attitude libérée des conflits qui favorisera l’unité. Celle-ci engendrera alors la prospérité. Tout cela est possible à condition de prendre conscience que « la partie égale le tout et le tout égale la partie ».

A méditer :

« Il était une fois en Inde, il y a fort longtemps, sept moines aveugles qui se trouvèrent bloqués par un obstacle mystérieux alors qu’ils voyageaient à travers le pays.
Soudain, un obstacle inconnu se dressa devant eux. C’était un éléphant.
Comme ils étaient aveugles, ils n’arrivaient pas à l’identifier. Pour l’un, c’étaient des lances pointues, pour un autre les piliers massifs d’un temple, pour un autre encore un énorme tuyau, etc.
Malgré tous leurs efforts, ils ne parvenaient pas à savoir ce que c'était, car chacun ne pouvait en toucher qu'une partie.
Ainsi, malgré leur grande sagesse, les moines restèrent bloqués sur leur chemin jusqu'à ce qu'ils prennent une décision qui allait changer pour toujours la suite de leur voyage. »

D’après vous, quelle décision ont-ils prise ?