Alors qu’un Américain consomme en moyenne 2500 calories (2,5 kcal) par jour et un Français 2300, un habitant d’Okinawa n’en absorbe que 1800.
Pourtant, on ne constate chez ces centenaires aucune trace de malnutrition.
La nourriture et la cuisine occupent une place importante dans la culture des Okinawans. Ce peuple pratique la restriction calorique, sans privations mais sans excès, sans prendre un gramme de surpoids, freinant ainsi le processus de vieillissement. Il pratique une habitude culturelle appelée " hara hachibu" qui consiste à ne pas manger jusqu’à satiété, comme on a tendance à le faire en Europe ou dans d’autres pays du monde.
Cette étude sur le mode de vie des centenaires d’Okinawa est à mettre en relation avec des travaux réalisés sur de nombreuses espèces animales différentes, dont les singes. La conclusion de ces travaux : la restriction calorique sans carence nutritionnelle, permet d’accroître l’espérance de vie.
En 1935, Clive McCay, vétérinaire de l’Université Cornell dans l’État de New York, publia un article dans lequel il racontait qu’il avait trouvé le moyen d’allonger la vie des rats qu’il testait. En réduisant de 30 à 40 % le nombre des calories de leur alimentation, tout en l’enrichissant en vitamines et minéraux, il avait permis à ces animaux de vivre de 20 à 40 % plus longtemps que leurs congénères qui se nourrissaient librement. Des tests de restriction calorique ont par la suite donné les mêmes résultats dans près de 50 espèces, des rongeurs aux invertébrés en passant par les poissons.
Les régimes hypocaloriques nutritionnellement équilibrés augmentent donc l’espérance de vie
moyenne des différentes espèces pour lesquelles on assiste à une sorte de rajeunissement sur le plan fonctionnel.
Plus on mange et plus on fabrique de déchets nés de la combustion des aliments. Par exemple, l’excès de glucides (pain, pâtes, pommes de terre, etc.) entraîne une teneur humorale (dans le sang et les liquide organiques) trop élevée en acides lactique, pyruvique, céto-glutamique, et en séro-mucoïdes, résidus du métabolisme des glucides.
Ce surcroît de déchets va provoquer une suractivité et une usure cellulaire accélérée, qui sera suivie d’une augmentation du renouvellement tissulaire et cellulaire, induisant une amplification des mutations de l’ADN.
Les risques de cancer se trouveront favorisés dans l’organe le plus impliqué par le métabolisme de l’aliment concerné.
On note aussi une augmentation des radicaux libres qui altèrent les membranes cellulaires, ainsi que des constituants mêmes de la cellule, telles les mitochondries, sortes de centrales énergétiques cellulaires. Au fil des années, celles-ci fournissent de moins en moins d’énergie.
De plus l’accroissement du stress oxydatif par l’augmentation des radicaux libres va favoriser
toutes sortes de maladies dégénératives.
Il est fort probable que, outre la restriction calorique, les Okinawans bénéficent d’une alimentation beaucoup plus saine que les Américains ou les Européens, dont l’alimentation est largement chargée de diverses molécules chimiques toxiques : additifs, conservateurs, engrais, pesticides, herbicides, etc. La pratique courante de prise d’aliments entre les repas, le grignotage, contribue aussi à accélérer le vieillissement cellulaire.
Consommer moins de calories ne signifie pas manger moins en volume.
Des expériences ont démontré que lors d’un repas, pour nous sentir rassasiés, nous sommes plus sensibles au poids ou au volume des aliments qu’à leur densité calorique. Il est intéressant de savoir qu’après raffinage la farine blanche a perdu 95% de sa vitamine E d’origine, 87 % de sa vitamine B6, 85 % de son magnésium et 78 % de ses fibres. Par contre, la transformation d’un grain de blé en farine blanche multiplie par 6 sa densité calorique.
Plus de 50 % des calories avalées par les Français proviennent de céréales raffinées
et de sucre ajoutés. Pour être rassasié avec des repas comprenant des aliments carencés en nutriments et ayant perdu leur volume par raffinage, il faut nécessairement accumuler plus de calories.
Par exemple, un hamburger avec du fromage ne pèse que 100 g mais apporte 280 calories, alors qu’un repas traditionnel d’Okinawa de 500 g comprenant des légumes, du riz complet, et de la soupe au soja apporte la même quantité de calories pour un volume 5 fois plus important, parce qu’il est riche en eau, en fibres, en nutriments, vitamines, minéraux et oligoéléments.
Malgré leur poids, ces aliments contiennent moins de matières ou de calories et génèrent moins de transformations cellulaires et moins de déchets.
L’alimentation des Okinawans est principalement composée de fruits et légumes, de plats à base de soja fermenté, de céréales, d’un peu de poisson à raison de trois fois par semaine. On y trouve très peu d’autres produits d’origine animale. Les apports en boissons alcoolisées sont modérés.
Malheureusement, les jeunes d’Okinawa ont tendance à ne plus adopter le même style de vie que celui de la génération précédente, surtout sur le plan alimentaire ; le chiffre des pathologies tend à augmenter significativement, comme chez le reste des Japonais. On assiste parallèlement à une augmentation des fast-foods à Okinawa.
La majorité des aliments dits « modernes» (pizzas, hamburgers, sodas, pain et céréales raffinés, barres chocolatées) ont une densité calorique élevée mais sont parallèlement pauvres en nutriments. Pour être repu avec de tels repas, il faut forcément accumuler les calories et les déchets inhérents à leur digestion (le volume et la concentration en nutriments influe sur la satiété).
Un jour j’ai invité un ami pour le repas du soir. Le menu préparé avec des aliments d’origine biologique était le suivant :
• carottes râpées avec une cuillerée à café d’huile de noix vierge ;
• une assiette de lentilles « corail »;
• deux oeufs à la coque ;
• un peu de ratatouille de légumes cuits.
Une heure après, très surpris, il m’a dit que c’était la première fois depuis longtemps qu’après un repas, il ne ressentait pas l’envie de manger de nouveau, ce à quoi il était habitué, en raison de sa consommation importante d’aliments raffinés.
Extrait du livre : "Mon alimentation mon meilleur médecin" d'Eric Darche.
Eric Darche
Naturopathe Spécialisé en Nutrition
Consulte sur RDV ou conseil par téléphone.
Tel : 04 42 96 33 18.
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