Dans les sociétés traditionnelles, un rite de passage est organisé pour les jeunes garçons et les jeunes filles qui atteignent l’âge de la puberté. Le but est de les accompagner dans la traversée de cette étape de la vie.

L’instinct réprimé : cause des névroses et des perversions

Présente dès l’enfance, l’énergie sexuelle s’exprime de façon plus intense à la période de l’œdipe (3 à 6 ans). Vers l’âge de 6 ans, elle diminue jusqu’au moment où elle se réveille à nouveau avec force dans le corps aux alentours de 12 ans.

L’adolescent vit alors de grands bouleversements au niveau biologique, psychique et spirituel. Il a alors besoin d’être accompagné pour appréhender et apprendre la relation à son propre corps, à l’autre et à l’univers. A ce moment de la vie, la force de l’énergie sexuelle est un instinct qui a besoin d’être canalisé. S’il ne l’est pas, il provoque soit des angoisses ou des névroses s'il est refoulé, soit des perversions s'il est nié.

Avec beaucoup de sagesse, les civilisations anciennes ou les sociétés non-industrialisées proposaient de canaliser ces phases cruciales de façon constructive pour veiller à l’équilibre psychique de l’individu ainsi qu’à l’équilibre social de la communauté.

Le contenu des stages pour femmes

Aujourd'hui, les stages pour femmes foisonnent. Ils permettent souvent de nous accueillir telles que nous sommes, de nous valider, de récupérer de l'auto-estime, de tenir debout… mais soignent-ils les blessures qui dirigent notre vie? Si on se contente de se remettre debout, alors on augmente la pression de la cocotte-minute des angoisses, des névroses et des perversions. On ne fait donc que retarder l'explosion.


Le Cycle d’initiation pour femmes est tout à fait unique dans son approche car il permet de pallier au manque de rite de passage dans nos sociétés occidentales. Comme tous les rites de passage, il repose sur le principe chamanique de mort et de renaissance : mourir à une ancienne structure psychique pour renaître à son être véritable.

Afin de devenir une adulte prête à engendrer la vie, à la protéger, à partager son essence au service de son âme et de la communauté, l’adolescente doit mourir à l’enfance pour renaître à une vie d’adulte faite de sexualité incarnée, de responsabilité et de conscience.

Le fonctionnement d’un rite de passage

Les rites de passage servaient à accompagner la tristesse et l’incompréhension générées par la perte de l’insouciance de l’enfance et la désillusion face à une réalité adulte et sexuée qui n’est guère facile à accepter avec des yeux d’enfants. On apprenait à la jeune fille ce qui touche à la sexualité, comment se faire plaisir, comment faire l’amour à son mari, le rôle de l’énergie féminine dans la communauté, les qualités de son essence…

Cela permettait aussi de renforcer l’interdit de l’inceste. La validation de l’énergie sexuelle de la jeune fille ouvrait les portes pour que son désir soit dirigé naturellement vers d’autres hommes que ceux représentant l’image paternelle. Cela ne se faisait pas en une fois. Les rites de passage duraient entre un et trois ans.

Sexualité infantile et compensation affective

En Occident, à cause d'une éducation très mentale et intellectuelle, femmes et hommes sont déconnectés de leurs forces instinctives et de leur nature. C’est pourquoi ils restent souvent dans une sexualité infantile qui n'est alors qu'une compensation affective de ce que nous n'avons pas reçu petits.

Le deuil de la toute-puissance infantile n’étant pas consumé, les femmes comme les hommes sont rarement libérés de l’œdipe. En tant que femmes, nous partageons notre essence avec nos enfants durant 9 mois. Nous sommes également souvent les premières actrices de leur éducation. Pour ces raisons, nous transmettons malheureusement ces confusions entre sensualité, affectivité et sexualité… autant à nos filles qu'à nos fils ! Il est donc primordial de remettre ces concepts à leur place.

A 50 ans, certaines femmes sont toujours dans l’illusion d’une sexualité infantile. Elles n’acceptent toujours pas qu’un homme fonctionne autrement qu’elles. Affectivement, elles sont dans l’attente du père.

La structure de la société occidentale est très individualiste. Elle est composée de cellules familiales enfermées dans le triangle « papa - maman – enfants ». Ceci maintient un lien incestueux. De ce fait, les femmes n’apprennent pas à s’ouvrir au monde. Elles ont souvent du mal à supporter que leur enfant puisse avoir de l’amour pour une grand-mère, une tante ou une autre femme et se sentent par conséquent dépossédées de leur enfant. Dans les sociétés traditionnelles, les enfants appartiennent à la communauté. Cela permet de répartir la projection du père ou de la mère idéale sur plusieurs images de père ou de mère.

Terre de femmes

Françoise nous partage son sentiment après avoir participé à Terre de femmes, le premier atelier du Cycle d’initiation pour femmes :

« En libérant l’émotion qui était emprisonnée, cet atelier m'a permis de libérer beaucoup de mes peurs et de mes ressentiments… et de récupérer l'énergie qui servait à les garder bien au fond de la cocotte. Je vois aujourd'hui l'énergie colossale que je déployais pour vivre avec cette peur, pour la contrôler, pour faire des choses malgré elle. Aujourd'hui qu’une grande partie de la peur est partie, je dispose d'une énergie sans limite pour faire des choses bien plus passionnantes… à commencer par VIVRE ! »

Par essence, la femme est créatrice de vie. Elle possède le pouvoir divin du don d'amour, de la patience, de la compassion... Mais pour cela, il faut avoir dépassé la dépendance, le narcissisme, le désir d'exploiter… et avoir acquis la foi en ses propres possibilités. Si ce n’est pas le cas, la femme a peur de se donner et donc d'aimer.

Et Françoise poursuit :

« En suivant ce processus, je me suis rendu compte à quel point j'étais dépendante de l'autre, lui demandant de combler mon vide affectif. Aujourd’hui, je commence à retrouver une indépendance, à trouver les ressources en moi et à pouvoir aller vers l'autre avec l'ouverture du cœur qui me permet d'être en relation avec le Sacré de l'autre qui me complète. »

La communauté : base de la transformation

Le Cycle d’initiation pour femmes révèle la nature instinctive et sacrée de notre identité sexuelle. Il nous permet de faire connaissance avec notre corps et de recevoir les autorisations nécessaires, tout en étant accompagnées par une communauté de femmes.

Même si nous sommes dans l’ère du verseau, la communauté reste un défi pour les habitudes occidentales. L’adage « chacun pour soi » est encore très vivace. Il suffit de voir les difficultés qu’ont les personnes à s’intégrer dans un groupe, à oser prendre leur place et à y manifester leur essence. Or notre identité dépend de la relation à l’autre. Seule la communauté a le pouvoir de valider le passage. C’est une loi cosmique et spirituelle. Cette autorisation ne pourra donc pas être remplacée. C’est une des raisons pour lesquelles, le Cycle d’initiation pour femmes met aussi à disposition un forum (en deux langues) afin que chaque participante puisse bénéficier d’un espace d’expression entre les ateliers.

Pour plus d’informations :

Maria Verhulst
Centre 77 asbl, rue de la Station 75-77, 7060 Soignies, Belgique

Tél. +32 67 33 60 85
E-mail : info@centre77.org - http://www.centre77.org
Aksanti Channel : Chaîne vidéo dédiée au
Chemin de Transformation & de Conscience
Youtube : https://www.youtube.com/aksantichannel
Facebook : https://www.facebook.com/aksantichannel

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