LA MÉLANCOLIE

 

La mélancolie peut représenter un trouble de l’humeur, comme elle peut servir de moyen de sabotage de sa vie, quand elle se fonde sur une inquiétude vague ou une tristesse permanente qui amène à devenir neurasthénique et pessimiste, portant à voir tout en noir et à refuser tout effort pour s’en sortir, justifiant donc la démobilisation ou la démotivation.  En raison de cet état flou de l’âme, qui peut porter à la manie suicidaire, un être est porté à se torturer, à se justifier dans ses longs monologues relatifs à son incapacité, à sa culpabilité, à sa malfaisance, refusant les liens et les contacts avec autrui, à part que pour se plaindre et s’apitoyer sur lui-même, et s’interdisant les consultations extérieures qui pourraient l’aider à s’en remettre.  Ou, s’il consulte, il ne le fait que le temps qu’on accepte de le plaindre et de le prendre en pitié, peu préoccupé de faire perdre leur temps aux autres, tant qu’il attire l’attention sur son sort malheureux de désespéré.  C’est un être complaisant qui se replie sur lui-même et qui rejette tout raisonnement qui pourrait l’amener à changer d’avis sur la genèse du drame qu’il aime faire perdurer.  Car tant qu’il parvient à se convaincre de son impuissance à agir, il n’a plus de raison de passer aux actes.  Alors, il cultive sa tristesse vague, son apparent dégoût de la vie, son humeur sombre, restant plongé dans une perpétuelle rêverie stérile, commençant tôt à ruminer son passé douloureux, incapable de s’astreindre à la moindre tâche productive.  Il se dit pris du mal du génie ou de l’artiste incompris qui aurait pu faire de grandes choses si…  Mais il oublie que son malheur ne sert qu’à lui ouvrir les yeux à la lumière qu’il refuse, à savoir qu’il est un irresponsable congénital ou un faible d’esprit qui a besoin d’aide.  Car il s’agit d’un état de dépression qui peut être lié à des chocs affectifs ou à des manifestations de sénilité précoce, mais qui ne lui arrivent quand même pas par hasard.

L’ESPRIT MERCANTILE

 

Par peur du manque, de la pénurie ou de la pauvreté, qui pourrait s’abattre sur lui par un coup du sort, l’être mercantile cherche partout le profit, s’ingéniant à tout monnayer, même ses menus services.  Il n’y a pas d’arguments qu’il ne saurait trouver pour éviter de tirer quoi que ce soit de ses goussets, cherchant à tout vendre ce qui vient de lui, et à gros prix, mais à obtenir gratuitement ou au moindre coût, tout ce qui provient des autres.  Il doit gagner dans tout investissement.  C’est le propagandiste d’une activité économique qui vise à obtenir un gain d’argent unilatéral sans présenter d’utilité suffisante pour les autres parties prenantes.   Aussi reste-il toujours à l’affut des aubaines, rempli de suspicion pour celui qui lui réclame le moindre retour pécuniaire.  En spiritualité, il devient le vendeur du temple sans conscience qui reproche aux autres de tenter de monnayer la Lumière, de faire de la simonie, mais qui ne saurait donner le moindre conseil sans obtenir une rémunération généreuse ou sans quémander beaucoup d’affection, de considération ou de gratitude en retour.  En tout cas, ce n’est pas lui qui va jouer son rôle fonctionnel sans que cela lui rapporte, pouvant prétexter le principe de l’innocuité, de la non-ingérence ou de la neutralité pour éviter d’apporter sa quote-part.

L’UNIQUE COMMANDEMENT

 

Il n’y a rien de plus pur, de plus inconditionnel, de plus constant que l’amour d’un animal. L’état amoureux, c’est celui auquel aspire tout être incarné digne du nom d’homme, car c’est lui qui lui assigne sa place dans le monde.

Martin Gray a partagé: «Quand on renonce à aimer pour choisir ce que l’on croit être la sagesse, quand on oublie que la vie est un acte d’amour, un jour vient où l’on découvre que l’on a perdu.» L’Amour est le seul commandement parce qu’il est la Source de toute vie et l’ingrédient de toute expansion ou élévation. Mais qui sait ce qu’est vraiment l’Amour?

Alors qu’ils se croient inspirés par l’Amour et guidés par le cœur, la majorité des êtres humains sont emportés par leur sensibilité maladive, leur affectivité collante, leur émotivité viscérale. En cela, l’affectivité regroupe l’ensemble des phénomènes relatifs à la sensibilité, à l’inclination particulière à l’endroit d’un autre, qui n’a rien à voir avec le ressenti, mais qui peut fluctuer du sentiment tendre à la manie captative et aux tendances passionnelles, en passant par toute la gamme des émotions irraisonnées et déraisonnables. Dans un cas excessif, on parle d’affectivité morbide, ce qui décrit l’attachement exagéré envers les êtres chers, qu’on pense avoir droit à des faveurs et des privilèges, mais qui consiste surtout à les couver, à les surprotéger et à les dominer subtilement, souvent par le chantage émotif ou par l’envie sourde et la jalousie secrète qui induit, inconsciemment, dans la concurrence ou la rivalité.

En cela, dans un couple, une relation amicale ou un autre type d’association, il n’y a rien de plus difficile à vivre que la dépendance affective, ce besoin intense et obsédant d’obtenir l’amour d’un autre, généralement dans l’exclusivité, sans jamais lui identifier ses besoins, mais en s’attendant à ce qu’il les devine et les comble, qui amène à devenir envahissant, par esprit de suspicion ou débordement de jalousie, parce qu’on n’existe pas et qu’on ne peut rien faire hors de la présence de la personne estimée. Il s’agit de l’amour fou qui mène à s’oublier pour vivre à travers l’autre, quitte à acheter le privilège d’en être aimé, au prix des pires bassesses et de la plus grande abnégation, notamment en s’effaçant pour lui céder toute la place.

En fait, un tel être vit dans un état de tension intérieure qui frôle la panique parce qu’il ne redoute rien de plus que le rejet ou l’abandon, ce qui l’amène à vivre dans le doute sur ses aptitudes à plaire, à exprimer un dévouement acharné et à tenter d’isoler le coupe du milieu dans une tentative artificielle de protéger le nid d’amour. Il aime pour deux de sorte que, même confronté à la trahison, à l’infidélité, au flagrant désintéressement de l’être aimé, il garde la conviction que la relation reste possible, qu’il aime l’autre suffisamment pour lui apprendre à l’aimer aussi, s’accrochant aux plus futiles indices de tendresse de sa part pour se convaincre que les choses rentreront dans l’ordre et finiront par le combler.

Si un tel être ne cherche pas de l’aide pour mieux se comprendre dans ses choix erratiques et aberrants, il ne peut que mener une existence terne et triste qui l’amène à complètement se dépersonnaliser jusqu’à ce qu’il ne sache plus qui il est et pourquoi il existe.

 

L’ESPRIT MAL TOURNÉ

 

Au cas où il s’agirait d’une expression locale, chez nous, au Québec, l’«esprit mal tourné» désigne l’attitude de celui qui cherche toujours chez autrui la bête noire, les défauts de la cuirasse, les défaillances apparentes, voyant du mal partout.  En France, il semble plutôt s’agir de la conduite d’un être sensuel ou, plus, libidineux, vicieux ou pervers qui s’adonne à des actes immoraux ou dégoûtants, surtout d’ordre sexuel.  Pourtant, un certain dictionnaire usuel exprime bien qu’il s’agit d’abord du travers de celui qui est porté à mal interpréter les choses, et, en particulier, à les interpréter dans un sens licencieux, grivois, ce qui fusionne les deux sens.

Quoi qu’il en soit, bien qu’il n’y ait pas là de mal, en plus de traduire une fixation étrange et de se démontrer jouissive, hostile et peu constructive, l’esprit mal tourné signale un esprit régressif, un degré d’attention exagérément tourné vers l’extérieur, surtout vers le comportement des autres, qui l’empêche de nommer et reconnaître ses propres ombres.  En rabaissant autrui ou en abusant d’eux, il croit réussir à les dominer d’une toise, ce qui ne provient que d’une perception artificielle et illusoire qui ne peut tromper que son ego.

 

LA VERTU

 

Nul ne développera une vertu ou une qualité en tentant de la devenir.  C’est peine perdue, car cela mène à vivre dans la tension de la quête d’une perfection.   Il ne peut  l’exprimer qu’en acceptant de la trouver ou de la reconnaître en lui, parce qu’elle s’y trouve déjà.

LE REGARD D’AUTRUI

 

La vie terrestre est trop courte pour perdre son temps à se demander ce que les autres pensent de soi ou comment ils s’y prennent dans leur propre existence.  D’abord, si les autres portent autant d’attention à sa vie, c’est que, d’une manière ou d’une autre elle les intrigue ou les fascine, ce qu’ils n’accepteront pas d’avouer dans leur amour-propre, ou qu’ils n’ont rien d’autre à faire que d’épier la vie d’autrui, car un être dont la vie est bien remplie, parce qu’il s’occupe de son propre destin, n’a pas le temps de parler des autres et de les juger.  Du reste, pour avoir développé l’autonomie et l’indépendance, en être responsable, il sait s’assumer par lui-même vous sans référence aux critères extérieurs à lui-même.  Ce qui est important pour un être particulier, ce n’est pas l’opinion que les autres peuvent avoir de lui, mais l’opinion qu’il a de lui-même à parti de l’inspiration de sa conscience.  Pour le reste, il sait qu’il est le seul à pouvoir faire arriver les choses selon ses aspirations.  Quelle perte de temps et quel gâchis que de fonder sa vie sur les attentes et les jugements d’autrui quand seul compte d’être entièrement soi-même et de vivre à sa manière, pour respecter son unicité qui rend différent, rare et précieux et pour éviter de se dépersonnaliser.  Selon son taux vibratoire, tant qu’il n’atteindra pas la Perfection, chacun s’attirera des gens pour et contre lui, comme des gens indifférents à son destin, donc tout à fait neutres, d’où il ne parviendra jamais à plaire à tout le monde.  Et s’il change pour plaire aux uns plutôt qu’aux autres, il se mettra à dos une part de ses anciennes connaissances.  Alors, au lieu de vivre le malaise de tenter de plaire aux autres et de vivre dans la tention, autant vivre dans la détente de faire à sa manière et d’en contenter certains et d’en méconter d’autres.

 

LES DÉFIS DU QUOTIDIEN

 

Celui qui n’a plus de défi à relever a forcément renoncé à vivre et il se contente de végéter, de mourir à petit feu. Il doit se garder de chercher ailleurs la source de son ennui, de son sourd désarroi, de son mal de vivre et de son lent étiolement, il n’attend plus rien d’autre que le temps passe, enlisé dans ses habitudes et ses routines, n’en cherchant pas moins à meubler son temps de sone mieux dans des actions vaines et futiles. Car, lorsqu’un être cesse d’accepter les défis de la vie, celle-ci cesse de le défier, alors qu’il ne gagne pas forcément au change dans son sentiment de ne plus avoir de raison de vivre. Fondamentalement, il n’y a que deux choix dans la vie : maintenir le statu quo et accepter les choses comme elles sont ou faire preuve de responsabilité et accepter de les changer. James Allens a rappelé : «Vous êtes aujourd’hui où vos pensées vous ont menés ; vous serez demain où vos pensées vous mèneront.» Quand on réfléchit à ce propos d’une certaine Erika Harris, on n’a plus envie que de vivre autrement chacun de ses jours : «Une journée est une semence d’éternité, et nous sommes ses jardiniers.» Situé entre le passé qui n’est plus et le futur qui n’est pas encore, le moment présent est la piste désignée de tout nouveau départ. C’est ce que Marie-Noëlle Bermond résume si bien dans le propos qui suit : «La seule réalité qui soit se trouve dans le présent, dans l’ici et maintenant. Là se situe non seulement le libre arbitre de l’homme, mais aussi son pouvoir créateur. Nous sommes capables, à tout moment, de modifier notre destinée et de créer, à partir de notre propre conscience, une réalité différente.»

CHANGER LE MONDE…

Chacun pense qu’il faut changer le monde, mais personne ne pense qu’il suffit de se changer soi-même pour l’amener à changer, par contagion subtile.  Le monde est ce qu’il est du fait que chacun est lui-même ce qu’il est ou comme il est.  Le monde ne peut devenir différent que si chacun accepte de changer.  Chacun fait partie du monde…  Le monde ne peut changer que lorsqu’un nombre suffisant de ses habitants forme la masse critique qui permet ce changement.  C’est ce qui, par impatience, motive tant de gens à tenter de transformer le monde par une intervention extérieure, celle la violence de la révolution, dans une tentative d’entraîner les autres par la motivation ou la manipulation, qui ne contribue pourtant qu’à changer le mal de place et à le masquer en attentant qu’il ne ressorte et ne recommence à produire ses ravages.  Bien des fois, dans le passé, on a tenté de réformer le monde par la force, ce qui a donné les progrès présumés que le monde offre présentement.  Mais ce progrès n’a-t-il pas rapproché davantage la planète de sa perte, par sa dévastation, avec la possibilité d’anéantissement de l’humanité, plus qu’une véritable évolution?  En fait, personne ne peut commander les événements ni contraindre la volonté d’autrui (en tout cas, il ne gagne rien à le faire, par ce qu’il peut s’attirer en juste retour), mais, en attendant l’assentiment des autres, pour transformer le monde, il peut se commander lui-même en stimulant sa motivation d’incarner un idéal, ce qui lui permet de tremper sa propre volonté, de se libérer de ses faux liens, d’écarter les obstacles et de se rapprocher d’autant du triomphe.

Il y a si longtemps, le Grand Sage chinois, Confucius enseignait déjà  que tout commence avec soi ou part de soi : «Pour mettre de l’ordre dans le monde, nous devons d’abord mettre de l’ordre dans la nation ; pour mettre de l’ordre dans la nation, nous devons mettre de l’ordre dans la famille ; pour mettre de l’ordre dans la famille, nous devons cultiver notre vie personnelle ; et pour cultiver notre vie personnelle, nous devons d’abord réparer nos cœurs et notre esprit.»

DE LA VÉRITÉ PERSONNELLE

 Chacun est unique et chacun est né pour une raison particulière. Ainsi, si vous croyez détenir la Vérité des Vérités, autant pour vous que pour les autres, pourquoi cherchez-vous aussi désespérément à gauche et à droite ce qui peut la parfaire? À moins que vous ne cherchiez qu’à meubler votre temps pour masquer le désarroi qui résulte de votre vide intérieur? N’y a-t-il rien de plus inepte que de prétendre détenir la vérité quand sa vie n’atteste que d’aléas, d’incertitude, de désordres, de malheur et de chaos?  Car la Vérité ne dépend pas de ce que croit ou croit savoir un être humain, elle représente la Réalité éternelle intangible.  Chacun est censé avoir une identité propre pour être ce qu’aucun autre ne peut être exactement et faire ce qu’aucun autre ne peut faire de la même manière que lui.

   Pour tout dire, il n’y a rien de plus valable que d’être soi et de rester soi, mais d’être soi au sens le plus sublime d’incarner sa Réalité divine. Il n’y a rien de plus dépersonnalisant, cause de l’échec de sa vie, que d’imiter un autre, puisque chacun est appelé à témoigner d’un aspect particulier de la Vie en faisant ce que lui seul, dégagé de tout esprit de concurrence, peut faire mieux qu’un autre. Et c’est en écoutant sa voix intérieure et en lui obéissant avec courage qu’un être peut faire les choses dans lesquelles il est unique et grand parce que nul n’a été conçu pour vivre par procuration en accomplissant la tâche de l’autre par mépris de la sienne.

   Nul n’est né pour impressionner ou épater les autres mais pour s’accomplir pleinement à sa manière et à son rythme. Alors, chacun devrait se rappeler que l’unique personne qui l’accompagnera tout au long de sa vie, c’est lui-même, d’où il gagne à vivre réconcilié avec lui-même. À tout moment, c’est le temps de découvrir son unicité, qui fait sa rareté et sa grandeur, et de l’applaudir, comme de se reconnaître dans sa liberté et sa souveraineté et de laisser sa propre lumière briller. Comme l’a dit Wilson Kanadi, un membre de «Facebook» habitué de tourner de belles citations : «Être le meilleur est bien, car tu es le premier; être unique est encore mieux, car tu es le seul.»

L’INSATISFACTION

L’insatisfaction est le ressentir pénible ou culpabilisant qui naît de la croyance de ne pas avoir atteint ses objectifs, de ne pas avoir comblé ses besoins, de ne pas avoir assouvi ses désirs, de ne pas avoir manifesté ses souhaits, de ne pas avoir été à la hauteur de ses talents.  Derrière l’insatisfaction, il y a la multiplicité des désirs ou les attentes du perfectionniste, de celui qui se place la barre trop haute et se maintient dans l’effort qui épuise.  Au lieu de se déprimer, de se désoler et de démissionner, un être ne gagnerait-il pas à simplement se reprendre dès qu’il a retrouvé la sérénité d’esprit et la motivation pour le faire?  L’insatisfaction est d’autant plus vaine et stérile que, souvent, elle provient du fait qu’on n’a pas situé ses aspirations dans l’ensemble de son plan évolutif et qu’on a d’abord cherché à obtenir l’accessoire, qu’on a misé sur l’éphémère ou sur les apparences ou sur l’illusion, qu’on a cherché à combler un caprice, une fantaisie, une simple lubie.  Nul ne trouvera jamais de complète satisfaction dans les accomplissements extérieurs.  Ce qu’il faut, c’est une prise en charge globale dans ses trois dimensions : physique, psychique et spirituel.

LIRE LES SIGNES              

 

Lorsque plus rien ne lui réussit, chacun devrait comprendre que, à travers cette expérience, la vie l’interpelle, et il devrait avoir la sagesse de remettre ses choix en question.  De toute évidence, lorsque les indices pointent dans une autre direction que celle qu’il suit, il devrait accueillir de nouvelles possibilités et prévoir un autre scénario, sans quoi il devrait comprendre que, dans son entêtement ou sa résistance, il ne peut que s’attirer pire encore.  N’est-il pas normal que celui qui connaît revers après revers reconnaisse qu’il ne recourt pas aux bons moyens et qu’il se pose les bonnes questions de manière à éliminer de son existence ce qu’il ne veut pas en rament son attention sur ce dont il souhaite faire l’expérience?  Celui qui a tenté à plusieurs reprises de se tirer d’un pétrin, sans y réussir, en ayant recours à certaines méthodes devrait comprendre qu’il gagnerait à explorer de nouvelles avenues.  Quand l’ancien ne réussit plus, il ne sert à rien de se battre contre lui, il faut songer à essayer des alternatives inusitées.  À chaque instant, la vie lance à chacun les discrets messages dont il a besoin pour éclairer son parcours, sauf que peu les écoutent et les appliquent.

 

LES FACULTÉS CRÉATRICES DE L’INTUITION ET DE L’IMAGINATION

 

«L’apathie peut être surmontée par l’enthousiasme, et l’enthousiasme peut seulement être motivé par deux choses : premièrement, un idéal, qui prend de l’imagination et, deuxièmement, un plan intelligible défini pour mener cet idéal en pratique.» Dans ce propos, Arnold J. Toynbee rappelle judicieusement l’attitude créatrice de l’être humain qui, pour transformer son destin, ne détient, à la vérité, que deux facultés : l’intuition et l’imagination. L’intuition pour s’informer, dans l’intériorisation, de la destination à prendre ou du but à atteindre, conformément au plan de son âme, puis l’imagination, l’instrument psychique de la visualisation ou de la formation d’un moule clair, net, précis et vivant, une fois que les moyens pour l’atteindre ont lucidement été déterminés. L’intuition inspire sur le but à atteindre tandis que l’imagination engendre les moyens pour l’atteindre. Qui pourra ensuite venir dire que, dans l’expérience humaine, l’intellect, qui engendre l’ego, ne trouve aucune place et qu’il doit être dissout, à titre d’instance qui suscite des obstacles, disperse et affole, quand il suffit de le mettre à sa place, à titre de levier de ses plans, plutôt que de le laisser devenir le maître tyrannique et erratique de son destin?

 

L’ENSEIGNEMENT DE L’INITIÉ

Dans le peuple, l’enseignement de l’Initié est dit «ésotérique» pour le discréditer.  Beaucoup de gens pensent que le type de la spiritualité qui émane des Écoles initiatiques est tout nouveau, d’où il n’a pas de valeur.  Mais s’est-on déjà demandé où les Sages philosophes de l’Antiquité pouvaient bien prendre leurs paroles si sensées, qui ne diffèrent en rien de leur enseignement?  Par exemple, comment Plotin aurait-il pu écrire, il y a des siècles, s’il n’appartenait pas à un Ordre de ce genre, où il l’a d’abord appris : «Chaque être contient en lui-même la totalité du monde intelligible. Par conséquent, tout est partout. Chacun est cette totalité et la totalité est chacun. L’homme tel qu’il est maintenant a cessé d’être le tout. Mais lorsqu’il cesse d’être une personne séparée, il s’élève et pénètre la totalité du monde.»

   Il faut savoir que Plotin était un disciple lointain du grand Platon qui avait lui-même vécu de 428 à 347 avant J.-C. et qui avait élaboré une philosophie simplement sublime qui, si elle avait été entendue et appliquée, aurait transformé le monde.  Pour l’illustrer, parmi des milliers de propos justes, on peut ne retenir que ce propos illustrant la Causalité éthique : «Donne et tu recevras»;  «On ne doit pas chercher à guérir le corps sans chercher à guérir l’âme»;  «Il n’y a rien de bon ni de mauvais sauf ces deux choses: la sagesse qui est un bien et l’ignorance qui est un mal»;  «La plus grande victoire, c’est la victoire sur soi»;  «Le commencement est la moitié du tout».  Ou : «Tant que les philosophes ne seront pas rois dans les cités ou que ceux que l’on appelle aujourd’hui rois ou souverains ne seront pas vraiment philosophes, il n’y aura de cesse à leurs maux.»  Mais pourquoi ne pas surtout retenir : «Allons, bienheureux jeune homme,  crois-m’en, et aussi l’inscription du temple de Delphes : «Connais-toi toi-même.»

 Bertrand Duhaime (Dourganandâ)


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