J'ai sorti un livre de contes ces jours-ci. C’est dans les mois qui ont suivi l’écriture de ces 3 histoires en 2013 que j’ai découvert le livre de Bruno Bettelheim « Psychanalyse des contes de fées ». J’ai réalisé le lien entre ce que j’écrivais et mon métier de thérapeute. Une grande partie de mon travail est centré sur l’enfant intérieur et les blessures liées à l’enfance. Dans cet accompagnement proche de l’Art thérapie, j’essaie d’amener la personne à rencontrer ses parts d’elle-même restées bloquées dans l’enfance qui ne permettent pas à l’adulte de s’exprimer pleinement.  C’est à ce moment là que j’ai fait le rapprochement entre le monde imaginaire et notre inconscient. 

« Les histoires soignent. J’ai été prise par elles dès la première que j’ai entendue. Elles ont un immense pouvoir. Elles ne nous demandent rien, sauf de les écouter. Elles contiennent les remèdes pour régénérer les pulsions psychiques perdues » Clarissa Pinkola Estès

Au delà du récit, ces contes nous emmènent dans le monde imaginaire qui offre à l’enfant une chance de comprendre au mieux le monde complexe dans lequel il vit et les différentes expériences auxquelles qu’il va devoir affronter. Les contes sont des outils de connaissance de soi et transformation.

La perte de parents, le kidnapping, la rivalité… qu’on retrouve dans ces histoires ne traumatisent pas les jeunes lecteurs, ils répondent à leurs angoisses et leur parlent de leurs conflits inconscients. Les contes de fées s’adressent aux jeunes enfants dans un langage symbolique qui traduit le monde inconscient. En alimentant l’imaginaire, les contes suggèrent à l’enfant quel genre de batailles il aura à livrer pour se réaliser, tout en lui garantissant une issue heureuse.

Dans le monde de l’Art thérapie, les contes sont utilisés pour aider les patients à dépasser les conflits du quotidien, laissant ainsi plus de place à la créativité.

Samia AÏSSAOUI

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