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Varech et kombu crus, 100 g |
Wakame cru, 100 g |
Dulse et nori séchées, 10 g |
Calories |
43 |
45 |
21,7 |
Protéines |
1,7 g |
3,0 g |
3,6 g |
Glucides |
9,6 g |
9,1 g |
2,4 g |
Lipides |
0,6 g |
0,6 g |
0,2 g |
Fibres alimentaires |
1,3 g |
0,5 g |
0,2 g |
Charge glycémique : Non disponible |
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Pouvoir antioxydant : Non disponible |
Les algues sont surtout consommées en Asie. En Occident, on les utilise presque uniquement dans les sushis ou comme condiments. Pourtant, la valeur nutritionnelle des algues est exceptionnelle et elles possèdent un goût raffiné. Un nouveau légume à découvrir! |
Quelques mots sur les algues Les algues constituent un groupe hétérogène comprenant des centaines de plantes vivant en eau douce ou salée. On pourrait dire qu’il s’agit de légumes aquatiques. Leur taille varie de moins d’un millimètre pour les algues microscopiques, à quelques centaines de mètres pour les laminaires géantes. Dans cette fiche, nous n’avons pas retenu la spiruline et les autres algues microscopiques, qui relèvent plus du supplément alimentaire que de l’aliment comme tel. On classe habituellement les algues comestibles par leur couleur : vertes, brunes et rouges. Les plus courantes dans le commerce sont la laitue de mer, les cheveux de mer, la dulse (rhodyménie palmé ou petit goémon), la mousse d’Irlande (ou carragheen, dont on tire la carragénine), le haricot ou spaghetti de mer, la nori (ou porphyre, utilisée pour les sushis), le wakame, l’hijiki, le varech et les laminaires. |
Antioxydants
Plusieurs extraits d’algues brunes, rouges et vertes cultivées en Europe ou en Asie ont démontré une activité antioxydante in vitro1. Leur composition en antioxydants et leur capacité antioxydante varient selon plusieurs facteurs, comme la profondeur où elles poussent et leur degré d’exposition aux rayons ultraviolets (UV). Les algues contiennent différents composés antioxydants incluant des caroténoïdes (lutéine et zéaxanthine), des flavonoïdes (catéchines), des acides phénoliques (tannins) ainsi que certaines vitamines (principalement les vitamines C et E).
Caroténoïdes
Il a été démontré que la fucoxanthine (un caroténoïde extrait du wakame) pourrait diminuer la viabilité de cellules cancéreuses du côlonin vitro2. De plus, la fucoxanthine a récemment été associée à la prévention de l’obésité chez le rat3. Cet effet serait attribuable à son action sur une protéine spécifique du tissu adipeux des animaux. Pour l’instant, ces résultats ne sont pas transposables chez l’humain, aucune étude n’ayant été réalisée sur le sujet.
Fibres
Les algues contiennent des quantités intéressantes de fibres, particulièrement sous forme soluble4. Selon la variété, une portion d’algues fraîches peut contenir jusqu’à 8 % de la quantité de fibres recommandée quotidiennement5. Les algues séchées, quant à elles, contiendraient de 35 % à 50 % de leur poids sous forme de fibres. De façon générale, une alimentation riche en fibres alimentaires peut contribuer à la prévention des maladies cardiovasculaires, ainsi qu’au contrôle du diabète de type 2 et de l’appétit. Les fibres contenues dans les algues pourraient être plus efficaces pour diminuer le cholestérol sanguin et l’hypertension que celles d’autres sources4.
Les algues brunes marines (laminaria longicruris) que l’on retrouve dans le Golfe du St-Laurent, plus spécifiquement en Gaspésie, au Québec, sont particulièrement riches en deux types de fibres solubles : le laminaran (un sucre non digestible de la famille des β-glucans) et les fucanes22. Ces composés possèdent plusieurs propriétés biologiques intéressantes23. Le laminaran lutterait contre les tumeurs et modulerait la réponse immunitaire. Les fucanes auraient des propriétés anticoagulantes, anti-inflammatoires et antivirales. Une équipe de chercheurs québécois a observé que la période de récolte des algues avait une influence sur leurs teneurs en laminaran et en fucanes24,25.
Phytostérols
Le wakame et la nori contiennent des phytostérols6. Ces composés ressemblent au cholestérol sur le plan chimique et empêchent l’absorption de ce dernier dans l’organisme. La consommation de phytostérols pourrait réduire les taux de cholestérol dans le sang, particulièrement le cholestérol LDL (mauvais cholestérol)7. Par contre, pour observer de tels effets, de grandes quantités d’algues séchées devraient être consommées quotidiennement6, et aucune étude n’a jusqu’à maintenant évalué l’impact de la consommation de phytostérols des algues sur le cholestérol sanguin.
Sources d’oméga-3 : microalgues ou saumon? |
Fucoïdane
Une étude in vitro publiée en 2010 montre que le fucoïdane (un sucre retrouvé dans les algues brunes marines) induit la mort des cellules leucémiques humaines grâce entre autres à la production d’oxyde nitrique (NO)19. Les auteurs mentionnent que le fucoïdane pourrait augmenter l’efficacité des agents de chimiothérapie traditionnels pour provoquer la mort des cellules cancéreuses. Dans une autre étude in vitro, le fucoïdane a détruit des cellules du sein cancéreuses20. Selon les auteurs, le fucoïdane est un composé prometteur dans la prévention du cancer du sein et sa valeur thérapeutique mérite d’être analysée.
Des oméga-3 dans les algues?
Les algues dont il est question dans cette fiche ne contiennent que très peu de gras. Elles ne peuvent donc pas être considérées comme une source intéressante d’acides gras oméga-3 à longue chaîne (AEP et ADH) qui contribuent au bon fonctionnement du coeur et du cerveau28. Cependant, les algues microscopiques dont se nourrissent les poissons en sont très riches. Elles servent d’ailleurs à la production des suppléments d’oméga-327.
L’iode
L’iode entre dans la composition des hormones thyroïdiennes, nécessaires à la régulation de la croissance, du développement et du métabolisme. Par contre, des concentrations trop élevées en iode peuvent provoquer des problèmes de fonctionnement de la glande thyroïde. Malgré les quantités d’iode relativement élevées dans la nori, sa consommation usuelle ne présente pas de risque notable pour la santé. Par contre, il est recommandé aux gens consommant des algues de façon régulière de choisir celles contenant le moins d’iode, par exemple la laitue de mer, le porphyre (nori japonais) et la dulse. Une ou deux feuilles de nori (équivalant à 8 à 15 sushis) suffisent pour combler les besoins quotidiens en iode.
La dulse et la nori crues sont d’excellentes sources de vitamine A. La dulse et la nori séchées sont d’excellentes sources pour la femme et de bonnes sources pour l’homme. |
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Vitamine B2 |
La dulse et la nori crues et séchées sont d’excellentes sources de vitamine B2. Le wakame cru est une excellente source pour la femme, mais une bonne source pour l’homme. Le varech (kelp) et la kombu crus en sont de bonnes sources. |
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Vitamine B9 (Folate) |
Les algues sont toutes d’excellentes sources de vitamine B9 (folate). |
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La dulse et la nori crues sont d’excellentes sources de vitamine C pour la femme, mais de bonnes sources pour l’homme. La dulse et la nori séchées en sont de bonnes sources. |
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Toutes les algues, sauf la dulse et la nori séchées, sont d’excellentes sources de vitamine K. |
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La dulse, la nori et le wakame crus sont d’excellentes sources de cuivre. La dulse et la nori séchées, ainsi que le varech (kelp) et la kombu crus en sont de bonnes sources. |
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Le varech (kelp), la kombu crus et le wakame cru sont d’excellentes sources de fer pour l’homme et de bonnes sources pour la femme. La dulse et la nori crues et séchées sont de bonnes sources de fer pour l’homme et des sources pour la femme. |
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La dulse et la nori crues et séchées, ainsi que le wakame cru sont d’excellentes sources de manganèse. Le varech (kelp) et la kombu crus sont de bonnes sources pour la femme et des sources pour l’homme. |
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Le varech (kelp), la kombu et le wakame cru sont d’excellentes sources de magnésium. |
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Vitamine B5 |
Le wakame cru est une bonne source de vitamine B5 (acide pantothénique). |
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Le varech (kelp), la kombu et le wakame crus sont de bonnes sources de calcium. |
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Le wakame cru est une bonne source de phosphore. |
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Le varech (kelp), la kombu, la dulse et la nori crus sont de bonnes sources de zinc pour la femme. |
Biodisponibilité de la vitamine B12 des algues La vitamine B12 trouvée dans les algues est souvent considérée comme inactive, donc non assimilable par l’organisme. Des chercheurs ont pourtant démontré que la nori contiendrait des quantités appréciables de vitamine B12 biologiquement active15. Des rats ayant une carence en vitamine B12 ont reçu une alimentation enrichie de nori pendant 20 jours; les chercheurs ont observé une augmentation des taux de vitamine B12 dans leur foie16. Il faut tout de même préciser que ces résultats chez l’animal ne sont pas nécessairement transposables chez l’humain. L’absorption et le métabolisme de la vitamine B12 provenant de plantes marines, comme l’algue, devront être évalués chez l’homme. La méthode de séchage des algues pourrait vraisemblablement influencer la biodisponibilité de cette vitamine. Le séchage à l’air rendrait la vitamine B12 « inactive », tandis que la lyophilisation (séchage à froid) n’aurait pas cet effet16. À la lumière de ces études et étant donné les différentes variétés d’algues consommées, il est conseillé de ne pas se fier aux algues pour combler nos besoins quotidiens en vitamine B12. Les végétariens, dont l’apport en cette vitamine est souvent déficient, devront se tourner vers d’autres aliments (particulièrement les aliments enrichis en cette vitamine, comme le lait de soya) pour en combler leurs besoins. |
Hijiki et arsenic
L’Agence canadienne d’inspection des aliments conseille d’éviter la consommation de l’algue marine hijiki (une algue noire, légèrement amère, vendue séchée)18. Le contenu en arsenic inorganique de celle-ci pourrait dépasser les taux quotidiens acceptables, même lorsqu’elle est consommée en petites quantités. Parmi plusieurs échantillons d’algues analysés, dont la dulse, la porphyre et la laminaire japonaise (kombu), seule la variété hijiki contenait une teneur élevée en arsenic inorganique. L’exposition à des concentrations élevées d’arsenic inorganique a été associée à des troubles gastro-intestinaux, à l’anémie et à des dommages au foie.
Anticoagulants et vitamine K
Les algues contiennent de grandes quantités de vitamine K, nécessaire entre autres à la coagulation du sang. Les personnes qui prennent des médicaments anticoagulants (par exemple Coumadin®, Warfilone® et Sintrom®) doivent adopter une alimentation dans laquelle le contenu en vitamine K est relativement stable d’un jour à l’autre. Pour ces personnes, les algues ne doivent pas être consommées comme mets principal (un repas de sushis, par exemple). Il est conseillé aux personnes sous anticoagulothérapie de consulter une diététiste-nutritionniste ou un médecin afin de connaître les sources alimentaires de vitamine K pour assurer un apport quotidien le plus stable possible.
Contaminées, les algues québécoises?
Des chercheurs québécois se sont intéressés au degré de contamination des algues cultivées dans l’estuaire et le golfe du fleuve Saint-Laurent, ainsi que dans la Baie des Chaleurs17. Les concentrations de plusieurs métaux et composés organochlorés ont été évaluées. De façon générale, la teneur en contaminants des algues québécoises n’était pas très élevée. Le mercure et les organochlorés, notamment, présentaient des concentrations très faibles ou même en deçà des limites de détection. Par conséquent, les risques pour la santé associés à la consommation d’algues provenant du Saint-Laurent sont négligeables. Il faut toutefois porter une attention particulière à l’iode qui peut se retrouver en quantité importante dans certaines algues.
Les algues peuvent être dégustées à peine cuites et encore croquantes; ou cuites très longuement et presque fondues dans le plat. Bien qu’elles accompagnent généralement le poisson, rien n’interdit de les cuire avec de la volaille ou de la viande.
PréparationRéhydrater les algues séchées. Le temps de réhydratation des algues varie selon les types. Cheveux de mer, laitue de mer, porphyre et dulse ne prennent que quelques minutes; les spaghettis de mer et les hijikis prendront 15 minutes; le varech, le wakame et les laminaires de 30 à 60 minutes. On peut utiliser un autre liquide que l’eau pour les réhydrater : vin blanc, vinaigre, bière, etc. À éviter, toutefois, le vin rouge ou le vinaigre de vin rouge, dont le tanin réagit avec l’iode. On peut rôtir à sec la nori en la passant au-dessus de la flamme d’une cuisinière à gaz ou en la mettant sur une plaque électrique. Au Japon, c’est une technique courante pour la fabrication des sushis, la préparation de fines omelettes, ou pour les autres emplois culinaires de cette algue. |
Les algues antiflatulences! |
Condiments à base d’algues. Voici quelques classiques de la cuisine japonaise.
Apprivoiser les algues |
Le marché des algues fraîches étant peu établi en Amérique du Nord, on n’en trouve pratiquement pas. Toutefois, on trouve de plus en plus de la salade de dulse ou de wakame, offertes dans certaines poissonneries ou certains restaurants de sushis. Elles sont généralement agrémentées de graines de sésame et de piment.
Les algues fraîches doivent être bien rincées afin de les dessaler.
Les algues sèches sont vendues en feuilles, en rubans, en morceaux ou en poudre.
On peut trouver, dans les boutiques spécialisées, des algues en saumure ou en conserve. L’apparence et la texture des algues en conserve rappellent celles de la purée d’épinards.
Algues fraîches : quelques jours au réfrigérateur.
Algues séchées : dans un contenant hermétique, à l’abri de la chaleur et de la lumière. La durée de conservation des produits emballés est généralement de 2 ans, quoiqu’au Japon, on les garde volontiers beaucoup plus longtemps du fait que les algues se bonifient avec le temps.
Noms communs : algues, légumes de mer. Le terme « algue », apparu en 1551, vient du latin alga. |
Nul doute que les algues sont connues et consommées par l’Homo sapiens depuis son apparition sur la planète. On pense même que son prédécesseur, Homo erectus, en consommait déjà. Ces plantes marines font partie des traditions culinaires des populations côtières de la Chine, du Japon, de la Polynésie, d’Hawaï, du Royaume-Uni, de l’Islande et de la Sibérie.
Des textes chinois datant du VIe siècle avant notre ère font état de variétés d’algues au goût assez fin pour figurer au menu des rois. Au Japon, dès le XIIIe siècle, on en consommait couramment 8 espèces, nombre qui est aujourd’hui passé à 21. Au Xe siècle, la dulse (ou rhodyménie palmé) était assez commune dans l’alimentation des Islandais pour qu’on en réglemente la récolte.
Village sur algues |
Les traditions culinaires amérindiennes et inuites font également une large place aux algues. Sur la côte de l’Arctique, elles ont de tout temps constitué une ressource importante durant les périodes de disette. On sait aussi que les Inuits consommaient le contenu de l’estomac des baleines qu’ils pêchaient et qui était essentiellement composé d’algues microscopiques. En outre, les Amérindiens récoltaient les oeufs que les femelles de diverses espèces de poisson déposaient sur le varech, et faisaient cuire ensemble oeufs et varech. Ce mets est d’ailleurs fort prisé par les Japonais, qui paient le gros prix pour l’importer du Canada ou des États-Unis.
Connaissant la richesse nutritionnelle des algues, on peut s’étonner que les Européens, si l’on exclut ceux du Nord, et les Nord-Américains, les aient si peu ou pas du tout consommées. Par exemple, en Bretagne, pays de marins où l’on en a répertorié 600 espèces, on ne connaît qu’un plat traditionnel (une sorte de flan) à base de ces plantes. Quoi qu’il en soit, cette situation est en train de changer sous l’influence de la cuisine japonaise qui se répand partout dans le monde. À l’Est comme à l’Ouest, les chefs rivalisent de créativité pour les mettre au menu, les sushis en étant l’exemple le plus commun.
Dès la fin du XVIIe siècle, les Japonais ont commencé à cultiver certaines espèces dans les eaux saumâtres de la baie de Tokyo. Depuis, l’algoculture s’est grandement développée puisque 90 % de toutes les algues vendues dans le commerce sont cultivées. Les principaux pays producteurs sont la Chine, le Japon et la Corée. La méthode la plus simple consiste à installer dans le milieu marin des supports auxquels elles s’accrochent, comme on le fait pour les moules. Toutefois, la culture sur terre, dans des bassins remplis d’eau de mer purifiée, évolue rapidement. Cette méthode se pratique depuis peu en Nouvelle-Écosse. Pour le futur, l’industrie se penche sur la possibilité de produire des variétés modifiées génétiquement dans un milieu fermé de type fermenteur où tous les facteurs environnementaux seront contrôlés.
En France, des chercheurs du Centre national de recherche scientifique mènent depuis plusieurs années des recherches sur ce qu’il est convenu d’appeler la « vaccination » des plantes de culture par les algues marines. L’hypothèse de départ est que les algues marines possèdent des molécules qui ont pour effet de provoquer une réponse immunitaire chez les plantes et de leur permettre de se protéger contre les maladies. Ces molécules provoquent une série de réactions dans les cellules des plantes, comme la formation de véritables antibiotiques végétaux, appelés « phytoalexines », ou de protéines de défense (Pathogenesis related proteins).
Comme c’est le cas chez les vertébrés, la « vaccination des plantes » ne nécessite que de très faibles quantités de l’agent actif. De fait, lorsqu’on dépasse un certain seuil, l’effet est moindre. La protection dure environ 6 à 8 semaines, au bout de quoi il faut reprendre le traitement, si besoin est. Toutefois, il est essentiel que le traitement soit appliqué avant l’apparition de la maladie. Ce type de prophylaxie n’élimine pas entièrement le recours aux fongicides (agents qui combattent les champignons), mais diminue considérablement les quantités requises.
Soulignons que les algues sont employées depuis longtemps en agriculture biologique, tant pour stimuler la croissance des plantes que pour les protéger contre les maladies. Les producteurs de pommes de terre des régions côtières avaient coutume d’en mettre dans les sillons de plantation. Par la suite, on a appris à en fabriquer un purin en les faisant tremper dans l’eau. Filtré, ce purin était appliqué sur les plantes. Aujourd’hui, la pratique est généralisée en agriculture biologique, à cette différence qu’on se sert habituellement d’extraits préparés industriellement.
Ces extraits, qu’ils soient à base d’algues ou de plantes terrestres, constituent une solution de rechange naturelle aux pesticides de synthèse et aux controversés OGM.
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