Le régime dissocié pour maigrir, est il nocif ?

 

Par l’absence de certaines associations comme les sucres avec les autres aliments, on freine l’assimilation au niveau cellulaire et donc on maigrit (C’est un régime hypocalorique par manque d’assimilation cellulaire.)
Ils consistent à faire des repas n’incluant pas en même temps des protéines et des féculents. La viande, le poisson et les œufs ne seront pas accompagnés de pommes de terre, de céréales ni de pain. Dans d’autres cas, on fera chaque jour des repas ne comprenant qu’une seule classe alimentaire, par exemple une journée uniquement de fruits.
Exemple de composition de repas dissocié :
le matin : un repas de fruits aqueux ; le midi : crudités/légumes, plus éventuellement des légumes cuits, accompagnés d’aliments protéiques comme de la viande, du poisson ou des fruits de mer, ou des œufs, ou des oléagineux ; le soir : crudités/légumes, plus éventuellement des légumes cuits, plus un aliment (des pommes de terre, du riz, des pâtes, du pain, du millet, du sarrasin, du quinoa ou d’autres céréales).

Défauts de ces régimes :

Les protéines non accompagnées de féculents ou céréales, au cours du repas, empêchent l’assimilation des acides aminés.

En effet pour que les protéines, les glucides et les lipides pénètrent au niveau cellulaire, il leur faut la présence d’une hormone, l’insuline, qui permet à ces nutriments de pénétrer au niveau cellulaire. Mais cette dernière n’est sécrétée qu’en présence de glucides ou de féculents. En cas d’absence de sucres lents (farineux ou féculents) au cours d’un repas, la sécrétion d’insuline sera très faible. Par conséquent, la pénétration cellulaire des acides aminés, des sucres et des graisses sera, elle aussi, réduite. En revanche, le pancréas va sécréter en quantité importante du glucagon (une hormone hyperglycémiante) antagoniste à l’insuline (hormone hypoglycémiante).

Au contact du glucagon, le foie va transformer les lipides et les protéines en glucose grâce au processus de néoglycogenèse.

Nota. Ceci explique pourquoi la dissociation des protéines et des féculents ou des lipides lors des régimes dits « dissociés » permet de maigrir. Mais cela se fait au détriment de l’assimilation de ces aliments.

Malgré la présence d’aliments protéiques, (viande, œuf, poisson) l’organisme va souffrir d’une carence en protéines par manque d’assimilation en relation avec la dissociation protéines/féculents.

À moyen et long terme, les conséquences pourront être multiples et variées, selon les cas :

fonte musculaire ; ostéoporose ; impuissance ; affaiblissement du système immunitaire ; manque de sécrétion des sucs digestifs ; anémie (car les protéines participent à la coagulation du sang) ; aménorrhée de carence protéique ; dépression ; vieillissement prématuré ; cachexie (maigreur extrême), etc.

Une variante du régime dissocié consiste à ne consommer qu’une classe alimentaire par jour : un jour : uniquement des fruits ; un jour : uniquement des légumes cuits ; un jour : uniquement des légumes crus ; un jour : uniquement des protéines : œufs durs, ou poisson ou viande, etc.

Malgré la perte de poids rapide, ce régime n’est pas à conseiller car il perturbe gravement l’organisme et le contraint (selon certaine variante de ce régime), tous les jours à une nouvelle adaptation sur le plan métabolique, ainsi qu’à un manque d’assimilation génératrice de carence. De plus, tous les aliments en excès, même sur une seule journée, contraignent l’organisme à éliminer certains déchets en masse et forcent les émonctoires comme les reins ou les intestins. En outre, l’apport important d’une classe alimentaire comme les fruits aqueux va provoquer une augmentation considérable des acides dans le corps. S’il n’arrive pas à les oxyder totalement, une déminéralisation de l’organisme s’en suivra par spoliation des réserves minérales, pouvant se faire au détriment des cheveux, ongles, os, etc., afin de lui permettre de réguler son Potentiel Hydrogène sanguin ou pH, et de rétablir l’équilibre entre les acides et les bases.

Pourquoi la dissociation des protéines et des féculents n’est pas conseillée sur une longue période ? Mais qu’au contraire cette association s’avère nécessaire, voire indispensable.

Confirmation du bien-fondé de l’association protéines/féculents par l’observation scientifique.

Grâce aux recherches sur le métabolisme de la nutrition on a découvert les différentes étapes de la digestion en fonction de la nature biochimique du bol alimentaire, grâce à des caméras microscopiques (fibre optique), qui ont permis de suivre toutes les étapes de la digestion.

1er Exemple : Lorsque l’on associe à un repas crudités + viande ou poisson ou œuf + féculents ou pommes de terre ou céréales, la digestion normale se fait ainsi :

La digestion du farineux commence dans la bouche sous l’action de l’enzyme la ptyaline ou amylase salivaire, qui ensuite va se poursuivre dans l’estomac. Cette enzyme demande un milieu relativement alcalin (pH au alentour de 6 à 7) pour être activée. En présence d’acide, la digestion des féculents est entravée voire stoppée.

Nota. C’est pour cette raison que l’association jus d’orange et croissant ou pain est fortement déconseillée.

Lorsque le féculent sera transformé en maltose, à peu près deux heures après, l’estomac va sécréter de l’acide chlorhydrique et du pepsinogène se transformant en pepsine qui va permettre la transformation des protéines en peptones dans un second temps. Les sécrétions stomacales s’adaptent en fonction de la nature biochimique du repas, ce qui assure une bonne digestion du mélange : féculents/protéines.

Par contre, si la digestion de la protéine ne se fait pas en présence de farineux ou de céréales (pomme de terre, pain, pâtes, riz, quinoa, etc.), les acides aminés et les acides gras – étant en présence de sécrétion très réduite d’insuline – ne pourront être assimilés par les cellules.

Car c’est l’insuline qui permet aux sucres, aux acides gras et aux acides aminés ou protéines de pénétrer au niveau cellulaire. Par contre le glucagon (hormone hyperglycémiante antagoniste à l’insuline), sécrété par le pancréas va activer la néoglucogenèse hépatique, c’est-à-dire que les cellules du foie vont fabriquer du glucose à partir des substrats lipidiques et protéiques, ce qui aura pour conséquence une malnutrition protéique, malgré l’apport de protéine dans l’alimentation par manque d’assimilation cellulaire.

Ceci pourra être à l’origine de la fonte musculaire, l’ostéoporose (par manque ou détérioration de la trame osseuse, l’osséine étant composée d’acides aminés), l’anémie, l’impuissance, l’aménorrhée de carence protéique, la dépression et la cachexie.

2e Exemple : Lorsque l’on associe à un repas : crudités + viande ou poisson ou œuf + légumes verts cuits, à l’exclusion de tout apport en féculents, pomme de terre ou céréales ou autre source glucidique, la sécrétion d’acide chlorhydrique et de pepsinogène indispensable à la digestion des protéines, se produit 20 à 30 minutes environ après le début du repas et non plus 2 heures plus tard comme dans le premier exemple. D’après ces observations, il est clair que l’organisme tient compte de la nature du bol alimentaire avant de provoquer la sécrétion d’acide chlorhydrique et de pepsinogène.

En effet, si ces sécrétions d’acide chlorhydrique, n’étaient pas différées afin de laisser la digestion des féculents suivre normalement son cours sans être interrompue, l’enzyme ptyaline ou amylase salivaire serait inactivée dans un milieu acide. Ceci arrêterait la digestion des féculents qui rentrerait alors dans un processus de fermentation acide et alcoolique, provoquant des ballonnements, des gaz et des troubles de la digestion. C’est exactement ce qui se produit lorsque l’on mélange des féculents avec un aliment acide (comme les fruits aqueux ou un yaourt par exemple).

Nota. La compatibilité ou la non-compatibilité de l’association protéines-féculents, représente d’ailleurs la pierre d’achoppement de certaines personnes qui considèrent que les protéines ne peuvent être associées avec les féculents car ces derniers ont besoin d’un pH relativement alcalin au niveau salivaire et gastrique pour être digéré. Donc s’il y a présence d’acide chlorhydrique, la digestion des féculents sera compromise selon eux. Tout cela est juste sur un plan théorique. Mais dans la pratique il s’avère, comme on vient de l’étudier, que l’organisme contourne le problème en assurant dans un premier temps la digestion des féculents, et une fois celle-ci terminée assure la digestion des protéines qui demandent un milieu très acide.

Ceci étant dit, il faut préciser qu’il existe deux sortes de protéines : les protéines grasses comme la viande, le poisson, les œufs qui associe protéines et matière grasse et sont des aliments moyennement acide et les protéines maigres comme le fromage blanc ou les yaourts qui peuvent s’avérer être plus acide que les premiers. Il est donc conseillé de ne pas associer les yaourts ou fromage blanc avec du pain, des céréales ou féculents, justement, pour ne pas entraver la digestion de féculents.

En effet ici ce n’est pas le processus de la digestion qui peut gêner cette association : protéines maigres et féculents (en raison du processus expliqué ci-dessus), mais tout simplement à cause de l’acidité spécifique de ces aliments qui pourront s’opposer ou entraver la digestion des féculents dans la bouche et dans l’estomac. Il est donc déconseillé d’associer un yaourt ou du fromage blanc lors d’un repas comprenant des féculents ou céréales comme les pâtes, le pain, etc.

Par contre l’association pain + fromage tel que gruyère ou emmental (protéine grasse), ne présente pas d’inconvénients.

Confirmation de l’association protéines/féculent ou céréales par la tradition, l’usage, le bon sens ou l’intuition de nombreux peuples.

Quand on observe la plupart des plats traditionnels de cultures et d’origine ethnique diverses, on peut faire les constatations suivantes :

l’association protéines/céréales est adoptée depuis des siècles. En Chine, c’est le riz avec le soja ; chez les Indiens d’Amérique, c’est le maïs avec les haricots ; et chez les peuples Arabes, le couscous réunit le blé et les pois chiches.

En revanche, les plats « fourre-tout », incluant toutes sortes de céréales, de protéines et de légumes mélangés, et donc trop composites, peuvent s’avérer indigestes.

Extrait du livre d’Eric Darche : POURQUOI JE N’ARRIVE PAS A MAIGRIR ?

Eric Darche.

Naturopathe Spécialisé en Nutrition.

Consulte sur RDV et conseil aussi par téléphone.

www.ericdarche.com

Tel : 04 42 96 33 18.

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