« … Ni pour la raison, ni pour le cœur, il est satisfaisant de parier sur ce qui est fini. Pourquoi ?
Parce que si vous pariez sur ce qui est fini et limité, en gagnant vous ne gagniez rien ! Et en perdant vous perdez tout.
Si vous pariez, au contraire, sur l’infini, en gagnant vous gagnez tout. En perdant, vous ne perdez rien ! »
(Extrait du film « Blaise pascal » de Rossellini © 1972. – Voir la vidéo ci-dessus)
L’humanité se trouve à présent confrontée, comme jamais auparavant, à une crise économique mondiale, à des problèmes liés à la surpopulation, a des conflits et des guerres d’intérêt ainsi qu’à la dégradation de l’environnement naturel.
Comment résoudre toutes ces crises ?
Il m’apparait évident que nous devons, tout d’abord, être capable de répondre à des questions toutes simples :
Comment voulons-nous vivre ?
Quel est le but de notre existence sur terre ?
Pascal, homme de lettre et scientifique avait, de son temps, ouvert le débat notamment dans son œuvre « Les Pensées ».
Tout le monde connait sa célèbre formule : « L’être humain est un roseau pensant ».
En effet, l’homme est un roseau et de ce fait il est fragile, cependant il est un roseau qui pense.
Pascal, qui n’était pas seulement un mathématicien mais aussi un grand philosophe nous invite à réfléchir sur le fait que l’homme espère toujours connaître le bonheur, quel que soit sa condition, même s’il est confronté au malheur dû à la pauvreté et à l’ignorance. Tout homme aspire à connaître une vie heureuse et de ce point de vue, tous les hommes sont égaux.
Ainsi la recherche du bonheur est partagée par tous les hommes, croyants ou incroyants.
Dès l’âge de seize ans, Pascal à développer le théorème qui porte son nom. Celui-ci stipule que si l’on choisit six points au hasard sur une conique et que l’on les relie par des segments de droite dans n’importe quel ordre pour former un hexagone, alors les intersections des trois paires de côtés opposés de l’hexagone sont alignées.
Il peut être intéressant de noter également que le terme « hectopascal » est utilisé de nos jours dans les prévisions météorologiques.
Dans ces célèbres Pensées, Pascal a exposé son célèbre pari qui peut se résumer ainsi :
Nous ne savons pas si Dieu existe ou pas, mais si l’on se rend compte, après sa mort, que Dieu existe, le fait de ne pas y avoir cru pourrait devenir un problème. Il est donc préférable d’y croire de son vivant.
« Qu'avez-vous à perdre à tenir un pari qui ne vous coûte rien et qui risque de vous faire gagner l'infini ? Il faut parier, vous n'avez pas le choix, vous êtes embarqué.
Ne pas parier que Dieu existe, c'est parier qu'il n'existe pas.
Sur quoi pariez-vous donc?
Pesons le gain et la perte.
En prenant le pari de croire que Dieu existe, si vous gagnez, vous gagnez tout ; si vous perdez, vous ne perdez rien.
Inversement, si vous pariez qu'il n'existe pas, vous perdrez tout s'il existe, et rien s'il n'existe pas.
Pariez donc qu'il existe sans hésiter ».
Annexe :
Le phénomène de la mondialisation engendre un mode de vie « uniforme » qui met l’accent sur ce qui est cartésien.
Vous rappelez-vous du théorème de Pythagore ? Si ce n’est pas le cas, laissez-moi vous rafraichir la mémoire :
« Le carré de la longueur de l’hypoténuse (en C sur le schéma) est égal à la somme des carrés des longueurs des deux autres côtés. »
Si A mesure 1 mètre et B mesure 1 mètre, combien mesure C ?
En utilisant le théorème de Pythagore, on fait le calcul suivant :
C² = 1² + 1² = 2
Donc C (hypoténuse) = √2 (racine carré de 2) = 1,41421356237….....................................................................
Ce qui veut dire que la rationalité ne peut qu’approcher la réalité !
En d’autres termes, le raisonnement humain est limité. Il ne permet d’entrevoir qu’une partie de la vérité. Avec la raison, on reste dans l’approximatif. C’est ce que les chiffres après la virgule semblent nous enseigner.
Pythagore, conscient de cette limitation, était entre autres, mathématicien et philosophe. Et ce n’est sans doute pas un hasard.
Einstein, un des plus grands scientifiques de notre époque s’exprime en ces termes :
"L'émotion la plus magnifique et la plus profonde que nous puissions éprouver est la sensation mystique. Là est le germe de toute science véritable. Celui à qui cette émotion est étrangère, qui ne sait plus être saisi d'admiration ni éperdu d'extase est un homme mort. Savoir que ce qui nous est impénétrable existe cependant, se manifestant comme la plus haute sagesse et la plus radieuse beauté que nos facultés obtuses n'appréhendent que sous une forme extrêmement primitive, cette certitude, ce sentiment est au cœur de tout sens religieux véritable" (Correspondances d'Einstein. Les Presses de la Connaissance 1975)
« Les scientifiques travaillant sérieusement sont les seules personnes profondément religieuses ». (Albert Einstein, Comment je vois le monde - religion et science, The New York Times Magazine, 9 novembre 1930).
Commentaires bienvenus
Est- ce que les "ISMES" sont plus rigides que les "intimes convictions" ?
Merci beaucoup Patrick (je retourne dans mes statistiques).
Bonne soirée.
Oui ma chère Katy, je crois que vous avez raison quand vous dites :
"... Toutes les idéologies semblent se rigidifier, se cristalliser, et cela, que ce soit en matière de religions, sciences, politiques....tout ce qui peut être ou est, régit par une idéologie, semble se radicaliser."
Par principe je suis contre tout ce qui est "ISME", car je considère que c'est synonyme de parti pris.
En ce qui concerne la loi du karma, si le coeur vous en dit, je vous invite à découvrir :
http://epanews.fr/profiles/blogs/la-notion-de-karma-1-re-partie
http://epanews.fr/profiles/blogs/la-notion-de-karma-2-me-partie
http://epanews.fr/profiles/blogs/la-notion-de-karma-3-me-partie
http://epanews.fr/profiles/blogs/la-notion-de-karma-4-me-partie
http://epanews.fr/profiles/blogs/la-notion-de-karma-5-me-partie-fin
Patrick, je ne suis pas trop au point avec les définitions de Karma, mais je vous crois sur parole.
Merci pour l'information.
De nombreux mathématiciens ont aussi essayé de démontrer l'existence (ou l'inexistence, pour certains) de Dieu par la logique (Anselme de Cantorbéry, Gödel, mais aussi Kant, Hegel....).
Sauf que si les athées considèrent que Dieu est une création humaine, la logique (outil "vulgarisé" -rendu accessible à tous- par Aristote) l'est probablement aussi.
Y a-t-il une logique "universelle" ? Ne rejoint-on pas la question de Dieu ?
La raison et la foi sont-elles si incompatibles que nous le pensons souvent ?
Après tout la foi, pose une hypothèse qui n'a pas vocation à être vérifiée, pour les "croyants" (postulat ou même axiome), et se doit d'être vérifiée un jour pour les "non croyants" (hypothèse de travail).
Je ne sais pas, Patrick, si les religions sont amenées à disparaître (je le pense souvent, mais pas toujours devant le constat), pourtant, à mesure que nous avançons, toutes les idéologies semblent se rigidifier, se cristalliser, et cela, que ce soit en matière de religions, sciences, politiques....tout ce qui peut être ou est, régit par une idéologie, semble se radicaliser.
Peut être une réaction de repli (donc de "peur") face aux changements qui s'annoncent, peut être même de cette manière ?
Mon cher Serge, vous dites :
"Le Dieu des chrétiens n'en n'est qu'un parmi une multitude.".
Laissez-moi vous raconter une petite histoire : Elle concerne Monsieur Pierre Durand, marié, deux enfants, président d'un club de golf et médecin.
Le matin, son épouse lui dit : "bonjour mon chéri". A son cabinet, ses patients l'appelle "docteur". Au sein de son club, ses amis lui disent : "M. le président". Le soir quand il rentre chez lui, ses enfants l'appelle "papa".
Une seule personne qui porte bien des noms différents : Chéri, docteur, M. le Président, papa sans oubliez que sa mère l'appelle "mon fils" !
Pour le principe créateur c'est le même phénomène. Qu'on le nomme Dieu, Allah, ou Kami, etc, il s'agit toujours de la même entité.
Je crois que l'époque des religions est révolue ! Le changement c'est maintenant !
Karen, je suis d'accord avec vous quand vous dites :
"... Le mythe de Moïse existe dans beaucoup de traditions, et antérieurement à l'histoire que l'on connaît".
Pour ma part, comme vous le savez, le défend le concept selon lequel :
"L'origine de l'humanité est unique, l'origine des nations est unique, l'origine des langues et des religions est unique"
Ce concept est la base de la paix mondiale ! Bien sur, il ne s'agit que de mon intime conviction.
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