LA CONSTITUTION DE L'HOMME ET LES SACREMENTS CHRÉTIENS

 

  L'enseignement chrétien traditionnel ne donne aucun renseignement précis sur la constitution occulte de l'homme.  La théologie chrétienne - et non l'Ecriture comme nous le verrons, manifeste la plus grande ignorance de ce qui concerne les rapports de l'âme et du corps, encore moins du rôle s'il en est, que peut jouer l'esprit, pourtant mentionné plus de 300 fois, tant dans l'Ancien que dans le Nouveau Testament.  Cette théologie admet de donner une, forme à l'âme, sans oser aller jusqu'à suggérer que cette tendance est à peine soupçonnée, et la thèse officielle à de sujet est que dans tous les passages de l'Ecriture où l'Esprit apparaît comme distinct de l'âme, il s'agit d'une simple allitération, l'emploi d'un mot à la place d'un autre et non d'une indication entre deux principes complémentaires de l'être humain.  Il est dès lors compréhensible que la moyenne des chrétiens s'étonnent d'entendre parler de constitution occulte de l'être humain.

Ne parle-t-on pas de la simplicité Évangélique ? Le sens de l'interprétation de la Bible, Ancien et Nouveau Testament, n'est-il pas assez évident pour qu'on n'y cherche pas d'autres mystères que ceux définis Par le dogme ?

Une chose est certaine, qui se trouve vérifiée pour quatre des sept sacrements de l'Église Catholique . la façon dont ces sacrements, Baptême, Confirmation, Ordre, Sainte Onction sont administrés implique que celui qui les a institués avait faut-il s'en étonner ? - une parfaite connaissance de cette structure occulte de l'être humain et savait comment 1'utfliser.

Nous savons que des instructions, sans doute d'une grande importance, ont été donnés par Jésus à des groupes restreints de disciples, l'Evangile nous l'affirme, et dont rien ne nous est parvenu. D'autre part, des allusions de Saint Paul (1 cor11,6), " il est une sagesse que je ne prêche que parmi les parfaits", et plus tard, d'Origène et de Clément d'Alexandrie, font comprendre que des mystères chrétiens ont existé jusqu'au IIIé siècle. Ce qui n'a en soi rien d'étonnant, si on tient compte de l'étroite parenté révélée par les Manuscrits de la mer morte entre les Mystères Esséniens de la Nouvelle Alliance et le Christianisme naissant.

Or, ce que nous pouvons deviner des Anciens Mystères par l'étude de certains emblèmes ou instruments qui y étaient en usage, tel le caducée des Mystères Grecs ou le tablier porté dans les Mystères Égyptiens qui apparaissent sur des bas reliefs ou des papyrus.

Non seulement, dans les Anciens Mystères la structure occulte de l'être humain y était connue, mais encore l'un des buts essentiels des Mystères était de contribuer activement au développement occulte du myste, au moyen d'un rituel approprié.  Le caducée, qui est une tige sommée d'une sorte de pommeau, autour de laquelle s'entremêlent et s'enroulent deux serpents, le tout agrémenté d'une paire d'ailes symbolisant l'élévation spirituelle résultant de l'ascension des deux serpents, c'est à dire par le passage de certaines énergies à travers le pommeau (le cerveau) après être passées, à travers la moelle épinière (la tige) sous forme de courants qui s'y jouent dans un mouvement serpentin.

C'est une allusion aux mêmes réalités occultes que peut s'observer le tablier triangulaire des Mystères Égyptiens, puisqu'on y remarque deux serpents enroulés à la base d'une colonne dont les divisions représentent les vertèbres - Le succès du développement occulte est représenté par 1'uréus, le serpent paraissant sortir du front du pharaon ou grand-prêtre, ce qui signifie que la clairvoyance s'e développée chez le sujet considéré.

Puisque ces connaissances quant à structure occulte de l'être humain ont été du domaine de celles, qui entre autres, faisaient partie de l'enseignement des Mystères, on ne peut pas douter que des groupes - peut-être restreints - de chrétiens des premiers siècles les aient eu en partage.D'autre part, il faut admettre que ces connaissances ne sont pas sans comporter quelques dangers dans leurs applications. Aussi ne faut-t'il pas s'étonner qu'elles soient peu apparentes dans les Écritures, qu'elles ne s'y fassent connaître que par des allusions, fugitives.

De nos jours, la connaissance des traditions orientales où ces structures occultes sont inventoriées de longue date, avec des détails très précis, tandis qu'ont eu lieu des travaux de recherches clairvoyantes exposées dans des ouvrages comme « Les Chakras » de Mgr C.W. Leadbeater ou « La Science de la Voyance » du Rd G. Hodson (1) et bien d'autres ouvrages, ont apporté beaucoup, d'éclaircissements. Le met sanscrit Chakra signifie « roue » . C'est sous ce. nom de « roue » que cet aspect de la structure occulte de l'être humain est mentionné dans l'Ecriture.  La mention la plus significative se trouve au XIle Chapitre de l'Ecclésiaste. L'auteur sacré - le roi Salomon pense-t'on, décrit poétiquement et avec de magnifiques images, la vieillesse et la décrépitude du corps physique qui l'accompagne et en arrive à la rupture fatale qu'est la mort : "quand le vase d'or se brise, que le cordon d'argent se détache, que la roue se casse dans la citerne".

La mention la plus importante est peut-être celle du cordon d'argent de ce lien mystérieux qui relie l'Unité Divine ou Monade au corps physique dans sa partie la plus subtile, ce « vase d'or », auquel on a donné bien des noms « corps de vitalité », double éthérique, aura de santé., etc. et qui se détruit à la Mort.

C'est là, dans le coeur secret de l'être humain que réside "la divinité de la taille d'un pouce", à l'extrémité du cordon d'argent, comme ancrée dans la "roue du coeur". Ce cordon est extensible et peut pratiquement s'étendre à l'infini. Dans le sommeil, l'âme sort du corps en passant par la "roue du sommet du crâne", l'âme psychique et spirituelle, et le cordon d'argent s'étend aussi loin que l'âme veut aller, puis revient dans le corps par le même chemin. Dans la mort, "la roue s'est cassée dans la citerne", le cordon se détache de son point d'ancrage qui se détruit, et l'âme sort définitivement du corps.  Puis, après le temps de « purgatoire », le cordon d'argent se détache du corps de désir et c'est la vie céleste, puis, nouvelle rétractation par l'abandon du corps de pensée, dans le Soi Spirituel.  Puis, c'est une nouvelle incarnation qui se prépare.

Dans d'autres passages de l'Ancien Testament, on fait allusion aux « roues », par exemple dans Daniel (VII,9), qui dit, parlant de l'Ancien des Jours (qui n'est pas Dieu Lui-même, mais Son représentant sur la terre, le Roi de Paix, l'Unique Initiateur) , « ses roues étaient comme des flammes de feu », ce qui indique une intense activité au cours de la scène initiatique qui se déroule, alors qu'« on » fait approcher le Messie qui reçoit la domination spirituelle sur la terre entière.

Un autre passage dans Ézéchiel (I;16 et suiv.) nous parle des roues qui sont observées sur les « Quatre Etres Vivants » qui ont des yeux partout.  Ces Grands Etres sont les quatre Régents des éléments.  Ce sont des êtres angéliques, et eux aussi présentent des roues qui, comme celle du sommet de la tête chez les humains, sont comme deux cercles concentriques.  Dans un très intéressant ouvrage « The Kingdom of the Gods », le Rd. G. Hodson montre que tous les Anges ont des centres de forces analogues aux chakras.  Ses observations clairvoyantes ont été notées sur de petits tableaux, et l'un d'entre eux fait voir le détail des trois chakras supérieurs d'un Ange, d'une structure analogue à ceux existant chez les humains.

Que sont ces « roues », et où sont-elles réparties ? La partie la plus accessible à la vision clairvoyante concerne la contrepartie « éthêrique » de ces roues. Elles sont comme « posées » à la surface du corps éthérique, comme des fleurs, et affectent l'apparence d'un entonnoir s'enfonçant vers l'intérieur du corps éthérique et bien entendu du corps physique, " que le corps de vitalité" compénétre entièrement; l'entonnoir, à quelqu'endroit qu'il se trouve, se prolonge par une sorte de tube qui rejoint la contrepartie éthérique de la moelle épinière. Ce qui fait qu'il y a en potentialité une possibilité de correspondance entre les courants qui traversent les « roues qui sont réparties en certains emplacements bien précis. Les occultistes affirment que la moelle épinière elle-même est traversée de trois canaux extrêmement fins, pratiquement impossibles à déceler anatomiquement, mais bien réels cependant ; que ces canaux aux minuscules lumières sont évidemment doublés d'une contre-partie éthérique. C'est celle-ci qui est en rapport direct avec les roues. L'un de ces canaux, au centre de la moelle épinière est droit, et c'est lui qui est représenté symboliquement par la tige du caducée; les hindous lui donnent le nom de sushumna. Les deux autres canaux, Ida et Pingala, serpentent autour du premier à travers la moelle épinière. L'initiation aux trois premiers degrés des Mystères consistent à vivifier successivement ces trois canaux.

Les « roues » sont au nombre de sept et, de bas en haut, sont de plus en plus complexes.  Comparé à une fleur, on dit que le centre placé à la base du sacrum a quatre pétales.  Il est en relation avec la sexualité, ou, si celles-ci est maîtrisée, avec l'éveil des facultés et pouvoirs psycho-spirituels.  A la base de la colonne vertébrale, des forces sont contenues (symboliquement les serpents sont enroulés sur eux-mêmes), et si leur éveil se produit, elles élèvent à travers les canaux précités, renforçant au passage l'activité des roues, de sorte que celles-ci fonctionnent beaucoup plus intensément.  La roue suivante, celle de l'ombilic, a dix pétales.  La troisième, a six pétales.  Ces centres sont en relation avec le système digestif, et le troisième, avec la rate et la distribution de la vitalité à travers l'organisme.

Ces trois centres étaient protégés dans les anciens mystères par un tablier (on le remarque en particulier pour les mystères égyptiens et crétois), afin que les forces psycho-spirituelles mises en jeu par les rituels ne viennent à éveiller ces centres en priorité, ce qui produirait un développement inharmonieux ou dangereux.

Les quatre roues supérieures sont plus directement. en rapport avec la vie spirituelle.  Comme nous savons vu la roue du coeur est peut-être la plus importante; elle a seize pétales - parce qu'elle est le point d'attache du cordon d'argent rattaché à la conscience égoique et monadique.Ce centre est situé non à la hauteur du coeur physique, - situé à gauche, mais du coeur éthérique, situé au centre.  Au cours d'une cérémonie religieuse consciemment vécue telle la Sainte Eucharistie ou Messe (que Mgr Wedgwood appelait un merveilleux exercice de yoga), il convient de se concentrer sur cette roue du coeur, dont le mouvement s'accèlère alors au point d'être souvent trés sensible, pour ensuite se communiquer aux autres roues supérieures de la gorge, du front et du sommet de la tête. La cinquième roue à seize pétales, elle est en rapport avec la clairaudiance.  Le sixième centre est placé au milieu du front.  Il a 96 pétales ; son développement est en rapport avec la clairvoyance.  Pour le septième centre, qui est double, la partie centrale a douze pétales, la partie extérieure a neuf cent soixante pétales.  Ce centre est en rapport de la conscience aux états avec l'accession les plus élevés du monde spirituel.

Rappelons que Descartes, au-delà de tout raisonnement (il était un Initié Rose+Croix) avait fait de la glande pinéale le siège de l'âme.  Cette glande se trouve à l'intérieur de l'entonnoir qui s'enfonce profondément dans la région frontale et sa vivification par la méditation peut conduire à l'ouverture du "troisième oeil", celui de la vision des régions hyperphysiques.

Les roues qui ont leurs contre-parties émotionnelles et mentales, sont en fait les portes d'entrée dans les consciences humaines des énergies subtiles qui nous entourent; tout ce qui pénètre dans la conscience, énergies éthériques, astrales, mentales et spirituelles, pénètre en nous au moyen de ces "points d'entrée". Rien d'étonnant si ceux qui sont chargés de manipuler les forces confiées par le Christ à son Église pour le bonheur et le bien-être de son peuple, les prêtres et les évêques qui ont pour mission de transmettre ces forces aux laïcs et au clergé, appliquent - consciemment ou non, celles-ci aux points précis - les roues supérieures dont nous avons parlé - par lesquels elles pénètrent dans la conscience, y produisant, dans le cas des sacrements imprimant un caractère, des transformations définitives.

Le premier sacrement est le baptême. c'est le seul sacrement en partage dans toutes les Églises, car, même, un laïc, même un non-chrétien, peuvent validement baptiser.  Ce qui rend le baptême valide est l'emploi de l'eau, avec la formule trinitaire . « N, je te baptise-au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit l'eau étant versée par trois fois en forme de croix sur la tête du candidat.  Il est recommandé, que l'eau coule sur la peau de la tête en son sommet et du front. Les Églises catholiques demandent en outre que l'eau soit spécialement bénie en vue du baptême.  Elles veulent également, pour que le baptême soit considéré comme complet - du moins le voulaient-elles jusqu'aux réformes intervenues sous le pontificat de Paul VI - que deux onctions soient pratiquées.  

 

Ceci nous amène à parler des Saintes Huiles.  Ce sont des « sacramentaux ». Les Saintes Huiles sont au nombre de trois : l'Huile des Malades, consacrée avec l'invocation de l'Archange guérisseur Raphaél, utilisée pour la Sainte Onction, l'Huile des Catéchumènes utilisée à la Première Onction du baptême, et pour l'onction des mains des nouveaux prêtres ; le Saint Chrême, considérée comme la plus sainte, car «elle confère à toute chose ou être qui en est point la plénitude de la consécration spirituelle,».  Elle est composée d'huile et de baume.  Cette Huile sert pour la Deuxième Onction du baptême, à la confirmation pour la consécration d' un évêque, dont les mains et la tête sont oints avec cette Huile, et pour consacrer les divers objets du culte requerrant son emploi.Ces trois huiles Saintes sont consacrées par l'Evq ayant juridiction le jour du Jeudi Saint.

Avec le nouveau rituel du baptême l'Huile des Catéchumènes a perdu jusque à son nom ! Nous verrons combien son absence est dommageable.  Si le baptême valide est produit par l'effusion de l'eau, le baptême complet, du point de vue Catholique" doit être conféré par un prêtre ou un Évêque et doit comporter les deux onctions.  Avant la cérémonie, a lieu l'exorcisme, qui pour les Catholiques Libéraux n'a pas pour but de briser les liens du « péché originel », mais d'amoindrir l'emprise des germes du mal venus des existences passées..Puis une large croix est tracée sur le devant du corps du baptisé sur toute la longueur, et une autre derrière son dos, le pouce étant humecté d'Huile des Catéchumènes.C'ëst à ce moment que l'ange gardien est lié au baptisé.  Puis a lieu le baptême avec l'Eau Baptismale, eau qui doit  couler sur les deux roues du sommet du crâne et du front. Pour les Catholiques Libéraux, le baptême est une Initiation à système de grâces institué par le Christ pour le bonheur de son peuple.  Il n'est pas considéré comme la condition du salut, mais comme,une force mise en jeu pour que le baptisé soit aidé dans sa quête vers Dieu.  Après le baptême proprement dit a lieu l'onction de la roue du sommet de crâne et de celle du front avec le Saint-Chrême.  Celle qui est donnée sur le front est considérée comme signe de la réception dans l'Eglise du Christ.  Mgr Leadbeater, dans « La Science , des Sacrements » (Ed.  St Alban, 169 . rue de Rennes Paris) dit que pour le clairvoyant, cette marque avec le Saint Chrême est visible sur le corps de vitalité ou corps éthérique.

Dans le sacrement de la Confirmation, les deux centres centres du sommet du crâne et du front sont utilisés. Le "Veni Creator" ayant été chanté par tous, l'évèque (ministre ordinaire de la Confirmation), tenant la crosse de la main gauche, impose la main droite sur le sommet de la tête du candidat, à l'emplacement de la roue coronale, en disant: « je vous marque du signe de la croix + et vous confirme du Chrême du salut au Nom du + Père, du Fils + et du Saint-Esprit.  Amen ». Le Saint Chrême est de nouveau employé, ce qui « confirme » ce qui a été fait au Baptême, à la Réception dans l'Eglise.

  Nous avons parlé de la crosse de l'Evêque. Dans les Eglises Catholiques la crosse est surtout considérée comme un emblème du rôle pastoral de l'Evêque.  Il ne semble pas y avoir d'idée quelle puisse jouer un rôle important dans la transmission des pouvoirs du Christ.  Un des Evêques Fondateurs de l'Eglise Catholique Libérale, Mgr C.W. Leadbeater, partant de l'idée qu'il existe une relation fondamentale entre tous les êtres, pierres, plantes, animaux, humains et Dieux (je veux dire les grands Anges Cosmiques), a eu l'idée féconde que la consécration par un évêque de minéraux appartenant à l'un ou l'autre des sept types de Monades, en vue de servir de points d'appui terrestre aux grands Archanges (les sept Archanges devant le trône de Dieu), pouvait effectivement faire descendre parmi nous ces puissantes énergies. 

C'est sur ce système que les crosses épiscopales sont construites dans l'Eglise Catholique Libérale, et chacune d'elles contient en elle-même des joyaux consacrés aux sept Archanges.  Ainsi, la crosse, cessant d'être seulement un ornement traditionnel devient un puissant vecteur de force . On sait que la main gauche reçoit, tandis que la droite donne, à travers la conscience du célébrant, communication des forces spirituelles venant du Christ et de Ses anges.

Le Baptême et la Confirmation sont dits, dans les Eglises Catholiques d'Occident (dont l'Eglise de Rome), imprimer un caractère ineffaçable. Il en est de même du Sacrement l'ordre, (Dans les Églises d'Orient, on enseigne que ces sacrements ne demeurent valables que pour autant que la personne reste soumise à une autorité légitime et reconnue, position qui limite les risques de schisme). Pour que la validité du sacrement soit entière, il faut que le célébrant ait l'intention d'accomplir le but de l'Eglise et du Christ concernant le sacrement. Un cas délicat est celui de l'Eglise Anglicane, dont la hiérarchie est catholique d'origine.

Lorsqu'un évêque consacre un autre évêque en voulant lui conférer la plénitude du sacerdoce, la consécration est valide. Mais si un évêque Anglican ordonne un prêtre comme ministre de l'Evangile seulement , sans préciser qu'il doit être ministre de l'eucharistie, il ne peut consacrer validement au sens catholique du terme le pain et le vin en corps et sang du Christ.

L'intention de l'évêque conférant les Ordres Mineurs est de faire pénétrer dans la conscience du candidat, l'intention en relation avec chaque Ordre.  Et un changement se produit dans la conscience du récipiendaire, en rapport direct avec une intention formellement exprimée, avec les gestes et les paroles appropriées.

L'Ordre du Clerc consacre l'agrégation au clergé ; celui du Portier suppose le contrôle des émotions ; celui du Lecteur, la maîtrise de la pensée. L'Ordre d'exorciste propose l'idéal de la consécration de la Volonté au service de Dieu ; celui d'Acolyte favorise l'éveil de l'intuition.

Nous arrivons maintenant à l'Ordre de Sous-Diacre, supprimé, comme les Ordres Mineurs, du cérémonial Romain.  Nous le conservons comme le fait l'église d'Orient, en le considérant comme une excellente préparation aux Ordres Majeurs.  C'est le premier Ordre pour lequel, existe la prosternation du Candidat, revêtu de l'aube et de l'amict et entouré de la ceinture ou cordon d'aube. Cette vêture a bien entendu une signification symbolique qui est rappelée par le rituel d'ordination.  Des litanies d'ordination sont chantées par toute la congrégation, et vers la fin, l'évêque se lève, et tourné vers le candidat prosterné, tandis qu'il chante seul une strophe appropriée, il trace alors au dessus du candidat un signe de croix qui a pour but de préparer le corps physique du candidat à recevoir le sacrement.  Une autre strophe suit, qui comporte deux bénédictions, la première pour renouveler la purification du véhicule physique et la deuxième, pour purifier la liaison entre le corps physique et le corps d'émotion et avec le corps mental du candidat. Une troisième strophe suit, qui comporte trois bénédictions, les deux premières pour renforcer ce qui a été déjà fait, et la troisième pour favoriser l'union de la personnalité avec le Soi Spirituel.  Comme l'indique Mgr Leadbeater dans la Science des Sacrements, le lien entre la personnalité et le mental supérieur est élargi.

Ces Ordres ne sont pas strictement indispensables à la réception des Ordres Majeurs, mais ils préparent le terrain dans ce but.  Les supprimer, c'est vouloir semer sur un terrain qui n'a pas été labouré.  Les Ordinations sont comparables à des Initiations et permettent, dans une mesure croissante de puiser au réservoir de forces mis à la disposition du Clergé par le Seigneur Christ.  Les germes bons ou mouvais existant chez le candidat, reçoivent une impulsion, comme les graines dans le sol sont également stimulées par l'eau qui est versée.  Au candidat d'être vainqueur des tendances indésirables, dont la plus dangereuse est l'orgueil, qui peuvent être stimulées à la suite de la réception de ce don.

Au Diaconat, quelque chose de très important se produit, que Mgr Leadbeater compare à une opération chirurgicale.  Les litanies ayant été chantées comme pour le sous-diaconat, le candidat étant prosterné, et les bénédictions données par l'évêque comme il a été dit, le « Veni Creator » est chanté par tous, et lorsqu'il se relève, l'Evêque, tourné vers le candidat, tenant la crosse de la main gauche, il place la main droite sur le sommet de la tête du candidat et dit : « Recevez le Saint-Esprit pour le travail d'un diacre dans l'Eglise de Dieu » . La force qui vient du Saint-Esprit, pénètre à travers la roue du sommet de la tête, et s'élance, imprimant dans l'être de celui qui la reçoit, une transformation irréversible.  Le lien entre la personnalité (corps physique et corps psychique) est considérablement renforcé avec le mental supérieur, et un lien direct est établi entré le mental supérieur et l'intuition.  C'est à ce degré qu'un lien avec le règne angélique, est créé, permettant de coopérer avec ces êtres glorieux.

Au degré suivant, qui est l'Ordre de la prêtrise, à lieu dans le rite occidental une double imposition des mains, alors qu'une seule imposition a lieu dans le rite oriental.  Au diaconat, en signe de l'union avec le Christ et Ses anges, l'étole, instrument de la distribution des pouvoirs venus du Christ, et de réception des forces venues de la communauté, avait été imposée, mais était portée sur l'épaule, gauche, en signe de ce que le nouveau diacre ne portait qu'une partie du fardeau du Christ.Après le chant des litanies, les bénédictions sur les véhicules de conscience du candidat ayant été données par l'évêque comme pour les deux ordinations précédentes, l'évêque procède à la première imposition des mains, en silence.  Ce faisant, il veut que cet homme devienne un prêtre du Christ.  La force du Christ se déverse par ses mains - il a posé les deux mains sur le sommet de la tête du candidat.  Cette force opère de grandes transformations, établissant un nouveau lien permanent entre l'Intuition et la Volonté spirituelle, tandis que le canal créé entre la personnalité et le Soi spirituel, est encore élargi.  Puis a lieu le chant du « Veni Creator », et l'évêque posant les deux mains sur la tête du nouveau prêtre, dit : «Recevez le Saint- Esprit pour le travail et l'office d'un prêtre dans l'église de Dieu ».

Puis une prière avec le signe de croix tracé devant le nouveau prêtre élargit la voie entre le cerveau physique et les véhicules supérieurs de conscience, et c'est alors que les fonctions du prêtre, dont le pouvoir de consacrer le pain et le vin en Corps et Sang du Christ, lui est conféré ainsi que le pouvoir d'absoudre.

Lorsque le prêtre a été revêtu des ornements sacerdotaux, insignes de son ministère (étole sur les deux épaules, chasuble), a lieu, la cérémonie de l'onction des mains avec l'Huile des Catéchumènes.  L'évêque oint et bénit les mains du prêtre selon un rite approprié, et l'essentiel de la cérémonie est terminé.  A la seconde imposition des mains, un lien direct est établi entre le « corps intuitionnel » du prêtre et le mental supérieur.  L'onction des mains et leur bénédiction est omise dans l'Eglise Orientale.

La plénitude du sacerdoce, c'est la consécration épiscopale. L'évêque-élu a été interrogé sur ses intentions et sur la doctrine de la Trinité, et célèbre la messe à un autel latéral.  Il est donc revêtu du vêtement , eucharistique.C'est donc en chasuble qu'il gît prosterné pendant le chant des litanies.  Il y a généralement 3 Évêques consécrateurs, mais un seul est suffisant.  Un Évêque consécrateur et éventuellement ses assistants, tracent d'abord un, puis deux, puis trois signes de croix au-dessus du candidat.

Ces signes ont la même signification que pour les autres Ordres Majeurs :préparer le candidat, Esprit, Âme et corps, au déversement d'énergie qui va être opéré. Après le chant du "Veni Creator" les évêques consécrateurs placent leurs deux mains sur le sommet de la tête du futur évêque, et la phrase la plus solennelle de la liturgie Catholique est prononcée : " Recevez le Saint-Esprit pour le travail et l'office d'un évêque dans l'Eglise de Dieu". Le déversement de Force est prodigieux.

«Au Nom du + Père et du + Fils et du Saint + Esprit.  Amen., terminent les Consécrateurs.

Le lien entre le mental supérieur et le "corps d'intuition" est encore renforcé, et ce véhicule de conscience est directement rattaché au germe de Dieu le Fils présent dans l'Esprit humain. Le lien entre l'intuition et la volonté spirituelle est encore renforcé.

Puis a lieu une importante cérémonie, omise dans l'Eglise 0rientale le sommet de la tête du nouvel évêque est largement oint avec le Saint-Chrême, l'onction se faisant dans le signe positif, c'est-à-dire le sens des aiguilles d'une, montre.  Cette onction consacre définitivement la « roue » du sommet du crâne, de sorte qu'elle devienne prodigieusement plus activé que par le passé.  Les principes de la Volonté Spirituelle et de l'intelligence sont exaltés et brillent merveilleusement.  Les trois germes de la Trinité dans l'Esprit humain sont directement reliés l'un là l'autre. A cause de cela, l'évêque peut faire rayonner dans son corps causal le pouvoir de la Trinité Immanente.

(1)Editions Adyar, Paris.

commentaires de Shantidas :

Il faut lire et méditer ce texte et le comprendre par les yeux du coeur; il rejoint le courant traditionnel de l'Eglise invisible du Christ, des Esséniens, des Evangiles et de l'enseignement occulte de la Bible; il décrit l'initiation christique dans tous ses détails; ainsi renseigné, il nous era peut-être plus facile de comprendre le processus patr lequel on passe avant d'être dans le Temple.

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