N° 62 – décembre 2013 – Principe de Santé
Sommaire :
MICROBIOTE:
1 - Ces bactéries nous veulent du bien
Le mystère reste (presque) entier
Partenaires particuliers
2 - Constitution du microbiote
Portrait-robot
Au commencement
Le microbiote intestinal de la naissance a sa maturité
3 - Bactéries et organisme: Tandem gagnant
Unité fonctionnelle : l'union fait la force
L'exemple intestinal
4 - Un microcosme en danger
Quelques causes de rupture d'équilibre
5 - Une symbiose efficace, c'est possible?
6 - Quelques traitements 10/11
Recours à certains compléments alimentaires
Dossier réalisé avec le concours du Dr Naïma Bauplé et de Victoria Siegel (conseil en médecine nutritionnelle)
MICROBIOTE:
1 - Ces bactéries nous veulent du bien
Avant, elle se nommait flore. Aujourd'hui, on l'appelle microbiote. Dans les deux cas, l'ensemble des bactéries qui colonisent notre organisme est à la source d'interactions essentielles avec et pour notre santé.
Les études se multiplient. Avec à la clef de nouvelles pistes pour comprendre le fonctionnement du corps humain, voire de nouvelles thérapies.
Quand on parle de bactéries, champignons et autres virus, on pense tout de suite maladies, épidémies, et tout légitimement, le monde a peur. La faute aux médias ou aux films à grands budgets qui les traitent en fait divers, oubliant de préciser que seules certaines souches sont pathogènes. Rarement entend-on dire que d'innombrables autres souches sont inoffensives et, mieux, qu'une partie nous sont indispensables.
LE MYSTERE RESTE (PRESQUE) ENTIER
L'ensemble des bactéries qui vivent au contact de l'organisme est aujourd'hui appelé "microbiote" Ces cellules, qui se nourrissent des déchets de notre organisme (cellules saprophytes), sont donc des hôtes réguliers de notre corps. Certaines se contentent de désagréger lesdits déchets (souches commensales), d'autres entretiennent avec leur hôte des relations très étroites (souches symbiotiques). Ce sont les modalités de ces interactions, la nature et la qualité des communications entretenues entre ces bactéries symbiotiques et l'organisme humain, qui sont au cœur de toutes les investigations scientifiques actuelles. Des études qui se multiplient pour rattraper le retard.
Un exemple. Le nombre d'espèces de bactéries est estimé entre 500 et... 100000 ! Un écart gigantesque qui laisse songeur. Sans parler des virus, champignons et parasites, sur lesquels les connaissances sont encore plus parcellaires. En résumé, environ 80% des espèces constituant le microbiote intestinal ne sont pas encore répertoriées.
Manquer de bactéries nuit à la santé
Des études ont mis en évidence le lien entre microbiote intestinal et obésité. Les chercheurs ont comparé la flore de personnes obèses et de personnes non obèses. Le quart des sujets présentaient une faible diversité de bactéries intestinales et, parmi ceux-là, 80% étaient obèses.
Les chercheurs ont identifié une pauvreté ou l'absence de huit espèces bactériennes en particulier, ce qui leur indique la direction à prendre dans les futures recherches.
Quant à savoir si c'est la pauvreté du microbiote qui est un facteur de risque ou le désordre alimentaire qui est responsable de l'appauvrissement bactérien, les études ne l'ont pas encore révélé.
PARTENAIRES PARTICULIERS
Le "peu" que nous savons laisse entrevoir de belles promesses, notamment d'une meilleure compréhension des mécanismes subtils qui régissent notre métabolisme et de nouvelles approches pour appréhender certaines pathologies et leur traitement.
Ainsi, une étude de l'université de Vancouver a mis en évidence le rôle du microbiote intestinal dans la survenue de... l'asthme. Une autre montre l'influence du même microbiote sur les fonctions cérébrales et le comportement.
Encore ne s'agit-il que de la flore intestinale, la plus étudiée pour l'heure, les flores buccale, vaginale, cutanée ou respiratoire (celle des bronches), sont encore à défricher.
En attendant de se donner rendez-vous dans quelques années pour dresser un état des lieux des avancées scientifiques, il est urgent de bien connaître cette alchimie entre microbiote et organisme afin de la protéger au mieux. Il en va de notre bien-être au quotidien et... de notre longévité !
Dr. Jekyll et Mr. Hyde.
Si les bactéries du microbiote sont de précieuses alliées de notre organisme, hors de son environnement elles deviennent dangereuses. Une étude a établi que des bactéries saprophytes de l'intestin sont pathogènes dès qu'elles passent dans le sang, engendrant des phénomènes d'inflammation locale durable.
==> Voir la suite : http://epanews.fr/profiles/blogs/microbiote-2
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