Et c'est encore avec le cœur plein de larmes que je me tourne vers vous... non pas des larmes d'amertume, bien que le sable aime l'écume de l'eau et que le mot écume rime avec amertume. Ces larmes là sont celles de l'espoir... le puissant espoir. Celui que j'ai redécouvert, un soir, dans un wagon, en rentrant de Paris. J'avais des difficultés relationnelles et ma relation à l'autorité n'était pas celle que j'escomptais. Alors, quand j'ai lu La danse de la Réalité, de Monsieur Alejandro Jodorowsky, j'ai été profondément ému. Par quoi ? Je ne saurai m'en souvenir avec des mots précis, mes chers amis. Ce que je sais aujourd'hui, c'est combien ce livre est important dans mon parcours et combien il a changé ma vie.

Comme d'ordinaire, je vous fais le résumé de ce moment. Le moment... Celui qui a ouvert les vannes. Quand mon corps émotionnel s'est mis à trembler de tout son long, comme on dit. Et que malgré la foule, malgré la vitesse du train, qui allait déjà vite à l'époque, malgré la présence des personnes très très proches de moi, et l'arrivée du contrôleur... lent, mais sûr. Il allait me demander de lui montrer le billet. Eh bien malgré tout ça, mes chers amis, j'ai pleuré, sans pouvoir cesser, pendant de longues minutes. J'ai pleuré, tant ce qui était dit me montrait à quel point j'avais cru faire bonne route et comme je m'étais trompé... Pour un instant, je le revis avec vous... Avec vous, mes chers amis. Mes frères, mes sœurs...

C'est comme si ce jour là j'avais vu un fil de Lumière se tracer entre mon père et moi. Lui et tout ce que le Père pouvait représenter à ce moment là dans ma vie de jeune homme. De jeune homme, pas si jeune pourtant. Le livre a dit ce que je ressentais pour lui et que je cachais depuis des années sous des tonnes de reproches. Ça m'a submergé. Et j'ai ressenti pour lui, à ce moment l'envie de le voir. Et je ne pouvais pas. Oh non, papa était en vie et tout va bien, mais j'avais pris la décision quelques années auparavant de ne plus le voir. Tout simplement. Je n'en dis pas plus, le reste c'est notre histoire ; comme chacun de nous avons la nôtre. Mais ce livre, « La Danse de la Réalité » me fît prendre conscience, en un instant (qui réunissait tous les autres en même temps), que le temps de la souffrance était finie. Il fallait que cela cesse. Il fallait que je renaisse, que nous renaissions. Et chaque soubresaut s'accompagnait d'image que je reconnaissais instantanément. C'était trop pour un seul jeune homme ? Non, nous le savons bien, nous ne vivons que ce que nous sommes en mesure d'appréhender. Je pouvais le vivre, oui, c'est vrai. Je pouvais le contenir. Mais qu'est ce qu'il fût bon de le lâcher !

Voilà donc ce qui s'est produit à la lecture de ce merveilleux livre : « La Danse de la Réalité » de Monsieur Alejandro Jodorowski.

C'est avec grand bonheur que je vous ai fait partager ce moment. C'est avec grand plaisir que j'ai parcouru ce livre à l'époque et c'est avec joie que je vous le « donne », aujourd'hui. Le livre, ce moment, cette révélation, tout ce que ce train garde à présent. Tout ce dont il se souvient et qui se trouve entre ses parois de fers et ses mains humaines.

Je vous aime, « mes chers frères et sœurs », disait un être auquel je pense en l'instant.

Soyez béni. Ainsi que votre famille.

Oyhan

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Commentaire de oyhan labat le 16 Juin 2012 à 22:05

ah oui ce fût un merveilleux moment. bonne soirée à toi. et bonne lecture...

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