Le cancer - un problème de communication?

Dans notre univers, tout est lié, tout communique. La vie existe parce que les organismes échangent entre eux. Sans échange pas de vie. En cela, les plus petites parties suivent les mêmes lois que les plus grandes. Nous échangeons en permanence des informations avec notre environnement. Comme le disait le psychologue Paul Watzlawik,  il nous est impossible de ne pas communiquer. Dans notre corps, le processus est le même : les cellules envoient et reçoivent continuellement des informations pour assurer le bon fonctionnement de l’ensemble. Mais au cours de notre vie, nous recevons des coups qui interrompent partiellement le flux des informations : chutes, accidents et violences créent des blessures tant physiques que psychiques. Tout cela laisse des traces en nous.

Quand la communication est bloquée à un endroit, c’est-à-dire quand l’énergie ne circule plus librement entre deux points, l’organisme cherche un autre chemin pour se relier avec son entourage. Par conséquent, l’endroit bloqué est séparé du reste. Il ne reçoit plus les informations comme avant. Coupé de son environnement, il ne suit plus les mêmes règles que son entourage. Cela peut créer toutes sortes de dysfonctionnements. Aussi le cancer ? Une tumeur est, en quelque sorte, une bulle qui s’est séparée du reste et qui ne communique plus avec, un amas de cellules qui prolifèrent selon des règles anarchiques. Ces cellules ne sont pas, comme on le dit, « malignes ». (Comment peut-on qualifier une cellule de « méchante » ou de « gentille » ?) Bien qu’elles aient une force destructrice, leur but n’est pas de détruire. Elles ont juste oublié comment communiquer avec leur entourage suite à une erreur de copie.

Si nous regardons le cancer sous cet angle, il semble moins dramatique. Il fait moins peur. La peur est un bon conseiller pour prévenir d’un danger imminent, mais à long terme elle un très mauvais guide. Elle ne nous aide pas quand il s’agit de nous sortir d’un problème car elle nous embrouille et nous fait perdre nos moyens. Or, pour guérir nous avons besoin de clarté et de force. Quittons alors ce scénario de Star Wars, avec les bons d’un côté et les méchants de l’autre, les batailles et les armes, et entrons dans un univers plus conciliant. Dans notre histoire avec le cancer, il ne s’agit pas de monstres ni d’ennemis, mais juste d’un malentendu.  Quelque chose qui a été dit – le mal-a-dit - n’a pas été compris. Pour mieux l’entendre, nous pouvons peut-être nous poser un moment, respirer calmement et regarder celui qui nous appelle - au lieu de lui tourner le dos pour nous enfuir et laisser parler les armes que d’autres montent pour nous qui ne savent pourtant rien de nos problèmes et nos blessures.

Je pense que c’est un des pas les plus importants que nous ayons à faire quand nous sommes confrontés à une maladie comme le cancer : l’accueillir comme un messager et écouter ce qu’il a à nous dire. Entrer à nouveau en communication avec cette partie de nous qui s’est isolée du reste. Une tumeur n’est pas un extraterrestre qui nous attaque d’une planète ennemie mais la manifestation de notre corps qui nous dit que quelque chose ne va pas dans notre vie et qu’il faut que nous nous en occupions. Certes, la médecine peut être d’un grand soutien, mais elle ne fait que traiter. Elle ne sait pas guérir. Les solutions qu’elle propose ne sont souvent pas durables. La guérison vient donc exclusivement de l’intérieur de nous. Toutes les civilisations de tous les temps savent cela – mais nous l’avons oublié en confiant nos corps à la science et en laissant de côté l’esprit. Or, la guérison durable se fait uniquement quand le corps et l’esprit vont ensemble.

Quand le corps nous envoie le message qu’il y a un problème, notre esprit doit l’aider à le résoudre. On ne peut pas guérir l’un sans l’autre. Cela ne veut pas dire que nous devons nous passer des autres et refuser les soins qui nous sont proposés. On ne guérit pas seul dans son coin, isolé du reste du monde. Il est important de garder le dialogue vivant dans les deux sens : entre soi et les autres et entre soi et soi-même. Parlons de ce qui nous arrive, de nos peurs et de nos joies, le plus ouvertement possible, avec des personnes de confiance. Acceptons nous avec notre vulnérabilité – car c’est en elle que réside notre vraie force. C’est à travers elle que nous découvrons qui nous sommes vraiment, c’est à travers elle que nous nous rappelons de cet énorme potentiel qui habite chacun de nous. La guérison passera enfin par les mêmes étapes qu’une communication réussie: l’ouverture d’esprit, l’écoute bienveillante, la compréhension mutuelle. C’est ainsi que tout rentre dans l’ordre. Les informations circulent à nouveau et l’échange nous ramène à la vie.

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