Avant propos :
Avant d'aborder ce thème, il nous faut admettre, qu'en raison de l'époque particulière dans laquelle nous nous trouvons, l’adaptation au stress n’est plus viable. Désormais, pour pouvoir progresser dans tous les domaines de notre existence, un changement radical est nécessaire. Avant de trouver un certain équilibre, il nous faudra faire amende honorable des fautes commises. Les années à venir seront pour certains, exaltantes, pour d’autres, perturbante. Il sera nécessaire, dans tous les cas, de ne pas agir sur le coup d’impulsions irréfléchies.
« Remise en question », telle devrait être la principale composante de notre réflexion. Il devient indispensable de transformer l’éthique morale et le sens des valeurs pour une reprise en main de notre destinée, avec discernement et honnêteté.
Se focaliser sur le « négatif » est le meilleur moyen de sombrer. L’imagination créative n’a pas de limite et, sous l’impulsion donnée, rien ne peut arrêter l’énergie d’émerger. Chacun reste « acteur de sa vie » et la sagesse consiste à consolider l’intégrité du cœur et le sens de la justice.
Il est fortement recommander de faire le point et de déterminer sans complaisance, quels sont nos points faibles. Quels sont, au niveau mental, les obstacles qui nous empêchent d’avancer comme on le souhaite.
Comment un bateau peut-il prendre le large s’il reste amarrer au port ? Nous devons déterminer ce qui nous rattache au port et couper la (ou les cordes) qui nous empêche de sortir du port pour commencer notre nouvelle traversée. « Carpe Diem » (vivre l’instant présent) signifie que ce que nous avons fait dans le passé est fait. On ne peut rien y changer. Nous avons semé des graines qui fleuriront un jour. Le futur, quant à lui, dépend de notre présent. Aussi, nous devons absolument nous débarrasser de tout ce qui, au niveau de notre mental, nous rattache au port.
Nous devons bien comprendre que nous ne disposons même pas de cinquante ans pour assurer l’avenir de l’humanité. Je pense que chacun d’entre nous agit dans sa vie de tous les jours pour protéger l’environnement.
L’environnementaliste Wangari Maathai, originaire du kenya et lauréate du Prix Nobel de la Paix, en 2004, préconise la pratique des « 4 R » : Réduction – Réutilisation – Recyclage – Réparation. Nous devons nous demander comment, dans notre vie quotidienne, nous pouvons agir de cette manière.
De plus, il sera de plus en plus important, au fils des années, de cultiver la modération et le respect des bonnes manières qui constituent un véritable entraînement spirituel.
Dans un grand nombre de domaine, et depuis assez longtemps déjà, les sociétés dites « civilisées » ont perdu tous sens de la modération. Faire preuve de modération signifie, en d’autres termes, respecter certaines limites. Ceci s’applique aussi bien à notre manière d’utiliser les biens matériels, qu’à nos relations avec les autres.
Même à l’égard d’une personne qui nous est très proche, nous ne devons pas oublier la nécessité de respecter certaines limites, sans quoi cette relation pourrait être irrémédiablement compromise. Cette modération n’apparait que lorsque l’on observe les vertus de la bienséance et de la courtoisie. C’est en cultivant des relations saines avec les autres que l’on peut devenir une personne modérée. Il est évident que nous devons faire le bien autour de nous et choisir nos amis parmi des gens ayant un mode de vie sain. En faisant preuve de modestie, il nous sera possible de comprendre à quel point les objets matériels sont précieux et que nous devons en prendre le plus grand soin.
A propos de Wangari Maathain :
Wangari Maathai, connue aussi sous le nom de Wangari Muta Maathai, est née le 1er avril 1940 à Nyeri (Nord du Kenya) dans une famille paysanne de l'ethnie Kikuyu. Elle a la chance de bénéficier d'un enseignement scolaire dans sa prime jeunesse, d'abord à l'école primaire de Ihithe, puis au Couvent Loreto, un collège pour filles de Limuru. Elève brillante, Wangari Maathai obtient alors la Bourse d'étude J.F. Kennedy octroyée par l'administration américaine. Cela lui permet de suivre les cours du Mount St Scholastica College d'Atchison (Kansas, Etats-Unis) où elle décroche en 1964 un baccalauréat de biologie. Elle entame ensuite des études de sciences biologiques et de médecine vétérinaire aux Universités de Pittsburgh (Etats-Unis), de Munich (Allemagne) et de Nairobi (Kenya), où elle obtient en 1971 un doctorat en biologie tout en travaillant comme assistante de recherche auprès du professeur R. R. Hofmann. Wangari Muta Maathai enseigne ensuite l'anatomie animale et la médecine vétérinaire à l'Institut universitaire de Nairobi et y occupe bientôt une chaire au département de biologie vétérinaire. En 1977, Wangari Maathai abandonne sa carrière universitaire pour fonder le plus grand projet de reboisement d'Afrique, The Green Belt Movement (GMB, Mouvement de la Ceinture verte). Très engagée dans la lutte féministe, elle deviendra plus tard l'une des dirigeantes du National Council of Women of Kenya où elle milite depuis 1976. Elle fait planter, grâce à la collaboration de nombreuses kenyanes, plus de trente millions d'arbres dans tout le pays. Son projet qui a pour objectif de prévenir la déforestation et l'érosion des sols, facteurs de sécheresse et de pauvreté, permet aux femmes de travailler et d'acquérir ainsi plus d'autonomie. Plus de 3.000 pépinières ont ainsi été crées au Kenya, fournissant du travail à quelque 80.000 personnes, pour la plupart des femmes de milieu rural. The Green Belt Movement, via le Panafrican Green Belt Network, s'est, par la suite, développé avec succès dans plusieurs autres pays comme la Tanzanie, l'Ouganda, l'Ethiopie, le Zimbabwe ou encore le Lesotho. Ce mouvement met également en place des services de planning familial, de nutrition et d'information visant à améliorer le statut de la femme noire africaine. L'activisme de Wangari Muta Maathai, aussi bien dans le domaine de l'environnement que dans celui des droits des femmes, lui vaut depuis cette période le surnom affectueux de Tree woman (la femme-arbre). Après avoir été, durant sept années, directrice de la Croix-Rouge kenyane, s'être marié, avoir donné naissance à trois enfants, puis divorcé (son mari obtient le divorce avec l'argument qu'elle est "trop éduquée, trop forte, trop couronnée de succès, trop obstinée et trop difficile à contrôler"), Wangari Maathai poursuit activement, pendant les années 1980 et 1990 son combat altermondialiste, écologiste et féministe. Ardente avocate des Droits de l'Homme, elle s'oppose au gouvernement de Daniel Arap Moi dont elle dénonce la corruption et les dérives autoritaires, ce qui lui vaut d'être harcelée, calomniée et emprisonnée à plusieurs reprises, notamment en 1991 où elle n'est libérée sous caution que sous la pression d'Amnesty International. Membre fondatrice du Forum for the Restoration of Democracy, elle se fait le porte-voix des prisonniers politiques kenyans. Commençant à être connue au niveau international, elle siège dans plusieurs organisations: Jane Goodall Institute, Women and Environment Development Organization, Green Cross International, etc et joue un rôle important dans plusieurs conférences des Nations Unies comme celle du Sommet de la Terre. Elle reçoit aussi de nombreux prix et distinctions: Femme de l'année (1983), Right Livelihood Award (Prix Nobel alternatif, 1984), Prix Windstar pour l'Environnement (1988), Prix Goldman pour l'Environnement (1991), Prix Afrique (1991), Global 500 Award pour l'Environnement des Nations Unies, Golden Ark Award (1994). En 1997, alors que les élections multipartites sont marquées par des violences ethniques, Wangari Maathai se propose d'être candidate à la présidence du Kenya mais son propre parti, le Liberal Party of Kenya (LPK), l'en empêche et elle ne parvient pas à décrocher un siège d'élue au parlement.
En 2002, Wangari Maathai est invitée comme professeur au Global Institute of Sustainable Forestry de l'Université Yale (Etats-Unis). En décembre de la même année, suite à la victoire aux élections présidentielle de la Coalition Arc-en-Ciel (NARC) qui porte au pouvoir le démocrate Mwai Kibaki, elle est élue député écologiste du premier Parlement démocratique kenyan. L'année suivante, elle est nommée ministre-adjoint à l'Environnement, aux Ressources naturelles et à la Faune sauvage. En 2004, Wangari Muta Maathai devient la première femme noire africaine à recevoir le Prix Nobel de la Paix. Le Comité Nobel la distingue pour sa "contribution en faveur du développement durable, de la démocratie et de la paix" et son "approche holistique du développement durable [qui] embrasse la démocratie, les droits de l'Homme en général et les droits des femmes en particulier". Membre du Conseil consultatif pour les questions de désarmement auprès du Secrétaire général des Nations Unies et membre honoraire du Club de Rome, elle a également été faite Chevalier de la Légion d'honneur en 2006 par le président français Jacques Chirac. Wangari Muta Maathai est l'auteur de plusieurs livres, dont notamment: The Canopy of Hope, My Life Campaigning for Africa, Women, and the Environment (2002), The Green Belt Movement, Sharing the Approach and the Experience (2003), Unbowed (2006), et en français Pour l'amour des arbres (préface de Nicolas Hulot, 2005). Son autobiographie, intitulée Celle qui plante les arbres (Prix des Lectrices de Elle 2008), est publiée en France aux éditions Héloïse d'Ormesson.
A suivre ...
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