Une fois mon sac vidé, le rire est arrivé... J'ai alors respiré pleinement et rassemblant mes mains jointes devant mon coeur, j'ai remercié la vie divine pour cette tristesse, cette solitude, cette pauvreté, cette confusion intellectuelle, pour tout ce que ces épreuves m'apportent comme opportunité de cultiver les vertus qui me manquent le plus : l'humilité, la détermination, la tempérance, l'abandon, la foi, la patience, la sagacité économique.
J'ai senti alors le coeur s'ouvrir, le corps s'apaiser et la paix revenir.
J'ai pu voir une fois de plus combien la répression de nos émotions engendre le conflit intérieur et combien la libération affective permet d'activer la joie de se sentir un avec la vie, quoi qu'il arrive dans le monde.
Et j'ai pu une fois de plus ressentir la force libératoire de la Joîa.
Ce n'est qu'en exprimant joyeusement toute la puissance de vie contenue dans l'ensemble de nos tristesses, de nos peurs et de nos colères que notre âme peut s'éveiller à nouveau à la grâce de vivre dans la vérité, la paix et l'amour toujours présents en nous, parce qu'ils sont notre nature même.
Reviens à la sagesse de l'enfant : offre toi la joie de pleurer toutes tes tristesses, de trembler toutes tes peurs, d'hurler toutes tes colères. Libère ta puissance ! Car alors ton esprit sera libre de retrouver sa lucidité et tu pourras connaître la grâce d'exprimer ta gratitude envers toutes ces épreuves qui t'ont permis de devenir qui tu es.
La sagesse naît de la compréhension que tout ce qui nous arrive est divinement juste, le bon comme le mauvais. Et cette compréhension n'est possible que par l'expérience de cette joie libératrice : vivre pleinement ce qui est tel que c'est, le bon comme le mauvais.
Oser exprimer pleinement notre rage autant que notre amour ! Oser vivre intensément !
Ainsi je bénis et célèbre la souffrance endurée tous ces derniers jours dans ma chair. Je me réjouis de ces épreuves offertes à ma solitude. Je rends grâce à la vie de ces journées parfois si malheureuses qu'elles étaient habitées par le désir de mourir.
Car ce n'est que lorsque j'ai cessé de lutter contre elles et que je les ai accueillies comme des cadeaux que j'ai pu tirer tous les enseignements de leur existence.
J'étais dans la colère impuissante de lutter contre ma tristesse de me sentir seul et misérable, et soudain la joie d'accepter la solitude est arrivée et a fait lâcher le contrôle de l'ego. J'ai pu accueillir ma tristesse autant que ma colère. Danser, pleurer, crier, exprimer toute la souffrance non exprimée. Alors l'énergie s'est transformée. Le corps s'est détendu. L'esprit est devenu clair. Enfin j'ai pu voir qu'il était bon que je traverse cette épreuve. Qu'elle était nécessaire. Que toutes les épreuves que nous subissons sont des opportunités d'évolution.
A présent la tristesse s'est transformée en compassion. La colère s'est transmutée en gratitude. Les douleurs corporelles se sont apaisées. Je peux maintenant comprendre pourquoi j'étais si triste et redevenir joyeux.
Je me sentais impuissant, je retrouve ma puissance créatrice. Je luttais contre le flux de la vie. Je m'y abandonne à nouveau avec délice.
Plus de rage, de révolte, de désir suicidaire : la motivation de bien agir est revenue, avec toute mon intelligence amoureuse, pour continuer à répandre le mouvement de la Joîa.
Et le bonheur avec.
Quelques heures après, ce n'est pas une mais deux âmes soeurs qui m'ont l'une après l'autre contacté pour échanger quelques mots enchanteurs et me souhaiter une bonne année.
Quand on lâche prise avec le désir de le contrôler, l'univers est généreux !
Ce matin l'horizon est dégagé. Le soleil brille sur une mer magnifique et même si la situation matérielle demeure la même je me sens à nouveau puissant, libre et serein pour continuer à avancer sur le chemin de la libre créativité avec tous mes amis.
Avec autant de chaos dans le monde, que de possibilité d'enthousiasme créatif...
Que 2016 soit l'année de la joie et de l'amour !
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