La psychogénéalogie peut être une solution à ne pas manquer lorsque l'on répète régulièrement les mêmes scénarios de vie qui nous conduisent à un échec que ce soit dans notre vie professionnelle ou personnelle, lorsqu'un évènement dramatique se reproduit de générations en générations, lorsqu'une maladie plus ou moins invalidante se transmet de mères en filles depuis des décennies, lorsque l'on a tout essayé : thérapies diverses, développement personnel, remèdes en tout genre...
Celle-ci part du principe que l'individu est le maillon d'une longue chaîne générationnelle qui influe sur lui.
D'après cela, la psychogénéalogie étudie les répétitions d'événements sur plusieurs générations, grâce au génosociogramme, afin de découvrir quels sont le ou les ancêtres avec qui nous sommes en lien et qui entravent notre vie présente. Des faits marquants, des drames ou des secrets de famille influent sur les générations suivantes, que ce soit dans les choix ou dans les pathologies physique et/ou psychique des individus. La psychogénéalogie prend en compte la ou les transmissions transgénérationnelles, qui sont donc inconscientes, entre les membres d'une même famille.
La première personne à avoir évoqué la possibilité d’une "âme collective" pour tenter d’expliquer une transmission de l’inconscient d’une personne à l’inconscient d’une autre personne est Sigmund Freud (médecin et psychologue suisse allemand du XX° siècle), dans "Totem et Tabou" publié en 1913.
Mais c’est Carl Gustav Jung qui a réellement ouvert la voie d’une approche transgénérationnelle avec sa théorie de l’"inconscient collectif " auquel y ajoute que chacun de nous y aurait accès et c’est un fait très important qui a été relayé et vérifié par plusieurs autres personnalité qui ont développé des théories successives et complémentaires sur les dynamiques inconscientes de la famille.
C’est finalement, Anne Ancelin-Schützenberger (psychotérapeute) à qui l’on doit le réel essor de cette technique dans les années 1970.
Elle a crée le "génosociogramme" qui est un arbre généalogique sur au moins 8 générations. Il est constitué des faits marquants et des événements importants, heureux ou malheureux, relevés sur ces générations. Il est noté sur ce génosociogramme les dates clés des membres du clan telles que les dates de naissance, décès, mariage, divorce, évènements traumatisants, deuils injustifiables…
Dès lors qu'un problème de notre vie contemporaine présente des similitudes avec un autre survenu dans le passé, la psychothérapeute parle de « syndrome d'anniversaire ».
Emilie, enceint, vient consulter car elle a peur de faire une fausse couche. En effet, sa sœur, sa mère et sa grand-mère ont toutes les trois fait des fausses couches lors de leurs premières grossesses qui étaient déjà bien avancées. Les causes sont différentes à chaque fois.
Pour trouver l’origine de cela, nous sommes remontées jusqu’à son AAGMM, Arlette qui est morte en couche lors de la naissance de son premier enfant. Ce dernier sera alors élevé par sa grand-mère maternelle qui lui a toujours reproché d’avoir « tué » sa fille. Le début de sa vie a été dramatique, accentué par la haine de sa grand-mère, il part donc très jeune de chez elle, doit se débrouiller seul. Il finira par trouver un travail et se marier. C'est sa femme qui, la première, fera une fausse couche lors de sa première grossesse...
En psychogénéalogie, ce sont les actes symboliques qui vont permettre aux patients de se libérer des liens qui les enchainent à leurs ancêtres.
Cela pourra être un acte de décès, de naissance ou de mariage, une prononciation de divorce, une écriture de scénario, une couvade...
Chaque acte symbolique est personnel, il sera mis en place en fonction de la personne, de ses croyances, de sa vie, de son histoire, des mémoires qu'elle porte, de ce qu'elle ressent...
L'important est que la personne soit libérée et seule actrice de sa vie afin qu'elle puisse vivre un présent qui lui appartient.
La psychogénéalogie est un allié très précieux.
Bien à vous.
Céline Duclos.
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