LA FEMME PORTÉE par les PLANTES
Inspirée par une estampe de DI ROSA « Heureux le visionnaire »
Vertigineux, Etrange, énigmatique, curieux, étonnant, mystérieux,
-Dis "Vert "
-" Vert "
-" vers quoi ? "
-" Du vert ! , des verts !"
-Pourquoi ces verts, ces teintes qui deviendront, peut-être, des couleurs à un autre moment de la journée comme ces parfums de réveils campagnards qui seront des odeurs au fur et à mesure de l'ombre portée sur le cadran solaire.
Ces verts sont peut-être précieux comme ces pierres qui deviennent des trésors enlaçant le cou, embellissant le lobe de l'oreille, enserrant les doigts, décorant les poignets, ornant les chevilles, illuminant les yeux de celles et de ceux qui sont aimés et qui aiment.
Vers ces pierres précieuses comme l'alexandrine, l'amazonite, l'émeraude, le jade, l'olivine qui semblent vivre dans les pupilles, les yeux, le regard de cette femme portée par des plantes, grimpant, vers le haut du cadre.
Une nature qui n'est intéressée que par le haut, le plafond, le ciel, les astres, l'univers mérite d'être regardée comme une force salutaire, une énergie flatteuse, une beauté indicible, une volupté enivrante.
Beauté et volupté sont-ce ces rimes, ces vers qui rythment la nature humaine, l'intérieur, l'univers de cette femme, de la femme au tableau vert.
Derrière le mystère de son anonymat, de sa présence, de son rayonnement, Alexandrine, Emeraude, Olivine sont, sans doute ses prénoms.
Des prénoms, qui réveillent les statues, qui font surgir, devant soi, les personnages croquées, qui transforment les photographies prises par hasard, au hasard de la vie et des rencontres en êtres humains étranges et étonnants
T'appelles- tu Alexandrine, Emeraude, Olivine…
entends tu !
Entends tu ces plantes grimpantes murmurant du bout de leurs lèvres des chuchotements, des conversations, des vers, des suppliques, des compliments, des interrogations, des doutes, des peurs, des craintes, des désirs, des joies, des plaisirs…
ces plantes grimpantes, ce lierre, peut-être celui de droite ! s’accroche, saisit, caresse, étreint le galbe de ton mollet.
Il a besoin de toi
Pour que tu le hisses en haut de l'univers, de son univers,
Que tu puisses l'aider à rester cet être étrange et étonnant,
Qui derrière les verts et les vers laissent enfin échapper et parler son personnel univers
Jean-Paul PARENT
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