Suite de la première partie :

http://epanews.fr/profiles/blogs/la-piste-aux-toiles-1-re-partie

Dans cette deuxième partie, je souhaite aborder l'aspect de la relation « gagnant-gagnant ».

Cette relation est parfaitement illustrée par la parabole de la cruche fissurée :

"Un vendeur d'eau, chaque matin, se rend à la rivière, remplit ses deux cruches et part vers la ville distribuer l'eau à ses clients.

Une des cruches, fissurée, perd de l'eau, l'autre, toute neuve, rapporte plus d'argent.

La pauvre cruche fissurée se sent inférieure. Elle décide un matin de se confier à son patron en disant :

Tu sais, dit-elle, je suis consciente de mes limites. Tu perds de l'argent à cause de moi car je suis à moitié vide quand nous arrivons en ville. Pardonne mes faiblesses.

Le lendemain, en route vers la rivière, notre patron interpelle sa cruche fissurée et lui dit :

Regarde sur le bord de la route. C'est joli, c'est plein de fleurs. C'est grâce à toi, C'est toi qui, chaque matin, arroses le bas-côté de la route. J'ai acheté un paquet de graines de fleurs et je les ai semées le long de la route, et toi, sans le savoir et sans le vouloir, tu les arroses chaque jour. Ne l'oublie jamais.

Ne sommes-nous pas tous un peu fissurés ? La morale de cette fable pourrait être :

Faisons des merveilles avec nos faiblesses !

Une autre légende nous dit :

« Il était une fois en Inde, il y a fort longtemps, sept moines aveugles qui se trouvèrent bloqués par un obstacle mystérieux alors qu’ils voyageaient à travers le pays. Soudain, un obstacle inconnu se dressa devant eux. C’était un éléphant. Comme ils étaient aveugles, ils n’arrivaient pas à l’identifier. Pour l’un c’était des lances pointues, pour un autre les piliers massifs d’un temple, pour un autre encore un énorme tuyau, etc. Malgré tous leurs efforts, ils ne parvenaient pas à savoir ce que c'était, car chacun ne pouvait en toucher qu'une partie. »

En faisant notre auto critique, nous pouvons admettre qu’au niveau de notre mental, nous sommes parfois semblables à ces sages. Nous avons tendance à penser que notre carte est le territoire et nous l’imposons (ou tentons de l’imposer) aux autres.

J’ai déjà exposé ce point de vue dans l’article :

http://epanews.fr/profiles/blogs/mes-30-r-gles-d-or-r-gle-d-or-n-27

Si plusieurs personnes sont amenées à vivre une situation identique, il est peu probable que toutes réagissent de la même façon.

Certaines seront au bord du suicide, d’autres se serviront de l’évènement comme d’un tremplin.
Certaines se révolteront, d’autres saisiront leur chance en considérant leur situation actuelle comme une nouvelle opportunité. Certains accuseront les autres et la société de leur état actuel, d’autres, au contraire, en profiteront pour faire une « introspection » et une sérieuse auto critique.

Mon expérience de vie m’amène à penser que notre « intériorité » joue un rôle important dans la façon dont nous appréhendons les évènements de la vie.

Nous observons toute chose avec nos propres « lunettes intérieures ».

Imaginons un instant que les verres de mes « lunettes intérieures » sont colorées en rouge. Que va-t-il se passer ? Je vais vivre, en voyant tout en rouge. Tout ce que je serais amené à vivre aura la couleur de mes propres lunettes.
Cette règle d’or nous invite à considérer que notre observation et notre point de vue sur une situation, qui vont déterminer ensuite le sens et la direction de nos actions, sont dictés par notre « intériorité ».

Nous avons donc tendance à croire que le monde est fait à notre image.

Si nous sommes menteurs, nous serons vigilants quant aux propos des autres et nous ne leur accorderons pas facilement notre confiance. Pourquoi ? Tout simplement parce que nous imaginons que les autres sont à notre image et sont donc capable de mentir.

De la même manière, visualisons une île déserte avec une plage paradisiaque, cocotiers et eau lipide. Un lieu magique de carte postale.

Invitons trois personnes à découvrir ce paradis terrestre. La première est poète et transcrira ses impressions à travers un poème, la seconde est artiste peintre et se laissera emporter par la beauté du soleil couchant en réalisant une toile, la troisième est promoteur et imaginera un lieu de vacances avec hôtels et résidence de luxe ! Avec beaucoup d’argent à gagner !
Ainsi ces trois personnages, à la vue du même paysage, réagiront différemment en fonction de leur propre état d’esprit. On peut même dire que c’est comme s’il s’agissait d’un lieu différent pour chacun d’entre eux.

Un même paysage, trois visions différentes !

En d'autres termes, pour reprendre un pré-supposé de la PNL, "la carte n’est pas le territoire".

Cette phrase est empruntée au fondateur de la sémantique générale : Alfred Korzybski.

Cela veut dire que chacun d’entre nous ne dispose que de son propre système de perception et d’interprétation de la réalité. En un mot, chacun a sa propre réalité.

Il nous importe donc de nous ouvrir à la diversité des cartes du monde, de prendre conscience du fait que les mots n’ont pas la même signification pour tous et que la communication est une approximation de la réalité.

Ainsi, malgré leur grande sagesse, les moines restèrent bloqués sur leur chemin jusqu'à ce qu'ils prennent une décision qui allait changer pour toujours la suite de leur voyage.

D'après vous, quelle décision ont-il prise ? Posons-nous également les questions :

Sommes-nous semblables à ces aveugles ?

Sommes-nous accrochés à notre propre réalité ?

 

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Commentaire de Patrick ONNIS le 17 Février 2015 à 16:30

Merci Karen, pour cette belle photo qui illustre parfaitement la légende...

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