A propos de la mosquée de la gare routière Esenler à Istanbul en question, j'aimerais dire un mot sur son concepteur:
cet architecte, cet artiste téméraire
L’architecte qui a conçu l’édifice est probablement un artiste provocateur en son genre (mes amis ne l'apercevront, peut-être pas sous cet angle)
Les grands architectes, comme chacun le sait, sont souvent de grands artistes.
Et d’ailleurs, dans le mot même « architecture », il y a « art et texture », 
En effet, l’architecte élabore une structure (son ouvrage) en agençant les matériaux de manière à leur donner forme et sens, fonctionnalité et esthétique et quelque fois, pour ne pas dire souvent, en frappant les esprits. 
à l’image du poète qui travaille sur la langue, la modèle, la remodèle, la transforme la transgresse, la malaxe, lui donne du sens tout en invoquant les sens et en provoquant la sensibilité du lecteur, l’architecte élabore son ouvrage en agençant la texture des matériaux en les métamorphosant pour donner forme à des édifices qui, parfois, défient les lois de la physiques, à des ouvrages d’art somptueux qui traversent les temps, à des constructions ingénieuses qui, par leur forme, leur aspect, leur style, leur hardiesse, ne finissent pas de nous interpeller, d’éveiller notre imaginations, de titiller nos sens, de susciter nos interrogations ! 
En ce sens, l’architecte, comme le poète est un artiste provocateur
Et sans bravade, sans provocation, sans défi, nulle avancée. Nul art ! 
Parce que l’art est avant tout transgression, violation de l’interdit, franchissement des barrières et remise en cause de tous les tabous. 
Seuls les téméraires osent franchir l’interdit et s’affranchir du sacré.
On peut, je crois percevoir la nouvelle mosquée de la gare routière Esenler à Istanbul sous cet angle.
PS/ Sans hardiesse, le monde serait terne, la société plate et les choses immuables.