J’ai fait un rêve. J’imaginais comment dans cinquante ans, quelques survivants de nos sociétés modernes (s’il y en a) se pencheront sur les dossiers médicaux d’une des maladies les plus emblématiques de notre temps: le cancer. Stupéfaits, ces chercheurs apprendront que nous nous attaquions à nos maladies en utilisant des armes de destruction massive. En souvenir des champs de bataille des grandes guerres où ces armes avaient fait leurs preuves, on tuait l’ennemi à grands coups de lame et en utilisant des armes chimiques et nucléaires. Les chercheurs sauront ainsi qu’une grande peur régnait alors dans les pays industrialisés de la planète car cet ennemi pouvait attaquer les habitants à tout moment et surtout quand ils ne s’y attendaient pas. Sournoisement, il envahissait les corps et s’y installait sans que les gens s’en rendent compte. Tous les moyens étaient alors permis pour lutter contre ce danger qui, selon les diagnostics des scientifiques touchait quasiment la moitié de la population, tous âges confondus. Puisque l’on ne savait jamais si les tumeurs détectées par des appareils de plus en plus sophistiqués allaient être fatales ou pas, tout le monde se faisait traiter. La moitié ne survivait pas, mais on ne savait pas si c’était à cause de la maladie ou de son traitement.
Ahuris par de telles aberrations, les chercheurs se demanderont comment des humains qui se considéraient comme des êtres civilisés avaient pu se comporter ainsi, d’autant plus que des approches naturelles et efficaces existaient déjà. Elles avaient été marginalisées et décriées en connaissance de cause par les décideurs politiques et économiques, qui à l’époque étaient mariés. Leur seul objectif était de faire un maximum de bénéfices. Et c’est ainsi qu’ils continuèrent leur course infernale vers la destruction de leur monde jusqu’à ce que le voile se déchire pour ouvrir le passage vers un autre monde. Dans mon rêve, les survivants commenceront à se questionner : Pourquoi l’alimentation ne faisait-elle pas partie des soins? Ces professionnels de santé, n’étaient-ils pas au courant des découvertes de la médecine énergétique, de l’épigénétique, des neurosciences ? Ne savaient-ils pas que c’est l’esprit qui précède la matière et non pas l’inverse, et que les différents constituants d’un être vivant sont indissociables ? Pourquoi continuèrent-ils à sectionner les corps humains en parties et sous-parties sans s’intéresser à l’ensemble ? Comment un système dit ‘de santé’ avait pu sacrifier autant de vies ? Et comment ces professionnels ont-ils pu ne pas écouter les voix déjà nombreuses de ceux qui mettaient en garde contre un tel fonctionnement ?
Dans mon rêve, il s’avérera que ces gens avaient vu juste. Comme chaque symptôme, le cancer est l’expression du vivant pour signaler un problème non seulement physique. Il est une invitation à regarder notre façon d’être, et à évoluer dans le sens de la vie, comme nous l’avons toujours fait. Si nous avions osé ouvrir les yeux, nous aurions vu ce qui se passait dans notre monde. Nous aurions compris l’enjeu du manque de communication dans un système qui ne donnait plus aucun sens à la vie. Tous ces gens derrière les écrans, enfermés dans leurs bulles, isolés de leur entourage direct et coupés de l’être authentique qui les habite. Il fallait que cela explose un jour. Ce manque de ce qui est essentiel dans la vie des êtres de lien que nous étions avait créé un vide qui s’est ensuite rempli par un message qui apparaissait dans une sorte de bulle, comme dans les bandes dessinées : tu meurs. L’information était donnée pour que nous l’écoutions et changions enfin de direction. Elle n’était pas un cri de mort. Elle était un appel de la vie qui nous posait une question essentielle : quelle partie en nous était en train de mourir et qu’est-ce qu’il fallait lâcher pour accéder à une vie plus épanouie et plus authentique, plus en lien avec nous-mêmes, les autres et notre environnement ? Mais nous ne l’avions pas écouté. Le message n’a pas été entendu. Beaucoup avaient alors perdu la vie dans cette guerre. Il n’existait pas une famille qui ne pleurait pas ses morts.
Dans mon rêve, tout cela sera fini. Une autre époque commencera. Lentement, les survivants se lèveront pour se rendre à la grande salle où aura lieu le jugement de tous ceux qui avaient entretenu le fonctionnement de cette machinerie pour crime contre l’humanité. Quand je me suis enfin réveillée, j’avais compris : Je me suis levée, j’ai embrassé l’être que je suis et j’ai laissé derrière moi toutes ses histoires de guerres et de combats qui ne servent que ceux qui les entretiennent, pour me mettre en route et vivre la paix à tous les niveaux de mon existence.
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