L’Octuple Sentier (symbolisé par les huit rayons de la Roue du Dharma)  est aussi appelé Voie du Milieu, car il évite les deux extrêmes que sont la poursuite du Bonheur dans la dépendance du plaisir des sens et la poursuite du Bonheur dans la pratique de l’ascétisme et de la mortification.

1-La Vue juste Voir juste, c’est réfléchir aux conséquences de ce que nous pensons, disons et faisons. C’est aussi prendre du recul afin d’avoir une juste perception de la réalité.

2-L’Intention juste Il s’agit d’intervenir sur notre volonté, c’est à dire ce que précède et motive nos actions, ainsi que sur notre capacité à maîtriser nos émotions, en purifiant notre pensée de toute malveillance.

3-La Parole juste Peser ses mots, ne pas mentir, parler avec discernement et politesse, c’est la base pour avoir des relations harmonieuses avec nos semblables et nous-mêmes.

4-L’Action juste Elle consiste à se conduire dans le respect de tout être vivant (tous, jusqu’au plus petit insecte).

5-Les Moyens d’existences justes Le choix de l’activité professionnelle est basé sur la non-nuisance à autrui et l’acceptation de revenus couvrant honnêtement les besoins matériels (pas d’excès).

6-L’Effort juste On aborde ici le travail sur soi. Le pratiquant s’entraîne à surmonter les états d’esprit négatifs qui lui sont défavorables et à développer des états d’esprit positifs, basés sur l’Amour et la Compassion.

7-L’Attention juste Il est question d’un état de conscience aiguë de tout ce qui se passe en nous et autour de nous. C’est être présent ici et maintenant.

8-La Concentration juste C’est par la pratique de la méditation que l’Etre s’établit dans l’Eveil.

 

L’Octuple Sentier présenté par Ajahn Suriyo:

L’Octuple Sentier est parfois simplement appelé en pâli magga , ce qui signifie « sentier » ou « voie » et parfois cette voie est appelée « Voie du Milieu » parce qu’elle évite les deux extrêmes et même tous les extrêmes.

Traditionnellement, on parle de deux extrêmes : d’un côté, s’adonner aux plaisirs des sens et, de l’autre, s’auto-mortifier , c’est-à-dire s’infliger des souffrances dans l’espoir que cela nous permettra d’atteindre la Vérité.

La Voie du Milieu, elle, évite tous les extrêmes, toutes les fixations que nous pouvons avoir avec le monde de la dualité. Ceci inclut la dualité du bien et du mal, de l’homme et de la femme… Si nous observons bien les choses, nous constatons que nous vivons sans cesse à travers l’expérience des contraires – chaud et froid, petit et grand, jeune et vieux.

Nous parlons d’un sentier ou d’une voie, cela implique donc que nous allions quelque part et que nous ayons une idée de la direction que nous prenons. Pour bien comprendre l’enseignement de l’Octuple Sentier , nous devons nous rappeler dans quel contexte il apparaît – celui des Quatre Nobles Vérités.

L’une des façons les plus simples d’envisager un enseignement spirituel, est de le comparer à quelqu’un qui est malade. Quand nous sommes malades, nous allons chercher de l’aide auprès d’un médecin et la première chose qu’il fera, sera de formuler un diagnostic en cherchant à connaître la nature de la maladie et sa cause ; ensuite, si le docteur est habile, il ou elle pourra également prescrire un médicament ; et puis, si le médicament prescrit est approprié, nous serons libérés de la maladie et recouvrirons une bonne santé. Le Bouddha a dit que nous étions tous malades, nous souffrons tous d’une forme de maladie mentale.

Il s’agit là de la première des Quatre Nobles Vérités.

Elle consiste à admettre, à reconnaître que nous souffrons d’un certain malaise ou d’une maladie mentale.

La seconde des Nobles Vérités correspond au diagnostic, c’est-à-dire la cause de la maladie. Comme vous le savez certainement, dans cet enseignement, la cause est ce que l’on appelle tanhâ , mot pâli qui se traduit par « soif » ou « désir puissant ». Donc le poison ou la toxine n’existe pas en dehors de nous mais à l’intérieur , dans notre propre coeur .

S’il était facile de se libérer de ce poison, si ce n’était qu’une question de volonté, ce ne serait pas un problème, on déciderait de s’en débarrasser et on le ferait ; mais cette maladie est fortement enracinée au plus profond de nous ; c’est comme un mal qui envahirait le foie ou les reins. Et ce qui va nous permettre d’en guérir , c’est une ordonnance qui requiert beaucoup d’effort, de temps et de patience. Mais le Bouddha a dit encore que si nous suivons ses instructions, nous pouvions nous libérer de cette maladie et même nous en libérer définitivement.

La Troisième Noble Vérité est donc la déclaration ou la reconnaissance et finalement la réalisation de cette liberté par rapport à notre maladie.

La Quatrième Noble Vérité est la voie progressive, la thérapie, pourrait-on dire, qui nous guérira.

L’Octuple Sentier est un autre terme pour décrire la Quatrième Noble Vérité.

Le verbe que le Bouddha a utilisé pour l’Octuple Sentier est bhâvanâ qui signifie « développer » – on peut aussi dire « cultiver », mot qui s’applique à l’agriculture ou à la plantation d’un arbre par exemple. Si vous avez déjà essayé de planter et de faire pousser un arbre, vous savez que cela requiert beaucoup de soins. Il faut trouver la bonne dose de soleil, d’arrosage et d’engrais.

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