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25 octobre, 2013 | Posté par Benji sous Écologie, environnement et animaux |
Le Scram (arrêt d’urgence) du réacteur n° 2 de la centrale nucléaire du Tricastin ce 24 octobre 2013 est une première mondiale qui n’avait jamais été prévue dans les scénarios d’incident ou d’accident nucléaire.
En effet l’affaiblissement du débit d’eau de refroidissement des réacteurs nucléaires peut être constaté par une obturation totale ou partielle des prises d’eau soit par des détritus, des plantes organiques invasives, des méduses, un manque d’eau, une panne mécanique ou une panne d’alimentation en énergie des pompes, etc … dans ce cas une intervention « physique » ou de substitution résout le problème de l’incident.
En en cas de baisse du débit d’eau disponible, l’arrêt d’urgence automatique est exécuté et le maintien de la source de refroidissement minimum nécessaire du réacteur est assuré.
Dans le cas du scram du réacteur n°2 du Tricastin, nous sommes dans un tout autre cas de figure, car c’est l’eau très chargée en limon (boue) destinée au refroidissement qui n’est plus apte à remplir son rôle, ce qui veut dire dans l’absolu qu’il ne peut plus y avoir de possibilité de refroidir les réacteurs puisque les pompes ne peuvent pas fonctionner soit en débit correct, soit elles sont bloquées !
En conséquence la situation constatée in situ dans la nuit du 24 au 25 octobre 2013 est conforme à cette analyse : l’exploitant est contraint d’évacuer en urgence par un impressionnant geyser de plus de 100 mètres de haut de « vapeur » le surplus d’énergie thermique du circuit secondaire qui ne peut être refroidi par la normalité du circuit primaire de refroidissement via les 3 échangeurs Générateurs de Vapeurs – GV pilotés par le pressuriseur, ceux-ci n’ayant plus la capacité d’assurer correctement leurs fonctions.
La gravité et la nouvelle spécificité de cet incident nucléaire inusité devront rapidement être intégrées dans les scénarios de sécurité post-Fukushima de compensation de perte d’eau de refroidissement des réacteurs des centrales nucléaires.
Ce scénario confirme et crédibilise l’analyse sur la possibilité de perte totale et brutale d’eau de refroidissement des 4 réacteurs de la centrale nucléaire du Tricastin par rapport à l’impressionnante hauteur manométrique (+ 22 mètres, la plus haute d’Europe) des prises d’eau dans le canal du Rhône de Donzère-Mondragon situées face à la centrale nucléaire du Tricastin et le barrage André-Blondel avec son écluse géante située juste en aval dont l’accident (porte qui s’est rompue) aurait pu impacter le système de refroidissement de la CN du Tricastin [PDF]Photos associées libres de droit en PJ :
- Nuit du 24 au 25 10 2013 Centrale nucléaire du Tricastin :
- Rejet de vapeur réacteur n°2.
- Geyser de vapeur bâtiment réacteur n°2.Source: Communiqué de presse Next-up reçu par e-mail
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