C’est son idée de l’Immaculée Conception. Otées les bondieuseries qui ont maculé cette histoire, il reste que depuis des milliers d’années, la mère est alertée sur l’importance illimitée de la formation de son enfant. Une formation immaculée, sans tache donc! Ce n’est ni morale, ni science-fiction.
C’est une réflexion sur le choix final fait par l’ovule pour ce plus bel enfant. L’ovule vierge encore, la féminine, appelle l’autre cellule, la masculine, la nécessaire. La seule qui porte le modèle dont elle a besoin pour former un oeuf complet… et survivre. Sinon, elle va mourir, incapable seule de synthétiser les protéines de la vie. De même le petit spermatozoïde, s’il n’arrive jusqu’à elle pour l’aimer, va s’essouffler, s’effondrer. C’est la représentation dynamique que la nature se fait de l’instant le plus important de sa survie et de son évolution.
Philosophie de la force (non de la violence), où le féminin et le masculin restent intègres pour faire une civilisation. Où ni l’un ni l’autre ne peut sortir de l’inaccessibilité de son rôle, ni se compromettre, au risque de tout compromettre. Où tout est accompli pour que l’oeuf soit beau. La glaire cervicale joue le rôle d’un filtre sélectif, éliminant les spermatozoïdes peu vigoureux ou anormaux. Il y a lavage. Il y a triages. Il y a barrages. Si bien qu’au niveau du col utérin moins de 1 % des gamètes éjaculés atteignent la cavité utérine. Quelques centaines seront présents simultanément au lieu de la fécondation. Un seul choisi. Un moment tellement fort: c’est l’enfant!
Qui commande ce choix? On a pensé au spermatozoïde le plus léger, le plus rapide. On en est moins sûr. Des savants japonais, en mai 1983, ont réussi a séparer in vitro les semences mâles des semences femelles par une intervention électrique. Ce qui signifie qu’un champ de force est capable d’agir sur le spermatozoïde…
Regardez les fleurs. Leur exemple est bon puisque toute la plante n’a souci que de cette fécondation, rien d’autre. L’ovule, l’élément femelle (pistil) est là, au centre de la corolle, immobile, érotique. Son action est d’attirer le pollen, élément mâle dont la virilité est dépendante de la présence physique de la femelle. Celle-ci émet une sorte de radar (stigmate) doué de discernement puisqu’il n’acceptera pas le propre pollen de ses étamines, ni le pollen d’une espèce différente. Elle captera bel et bien le mâle qu’elle aura choisi. Déterminisme rigoureux qui peut avoir pour support, hormones, enzymes, ou courants d’air, mais qui peut s’expliquer lorsqu’on voit les fleurs se tourner, dès le matin, vers le champ de force solaire, lorsqu’on sait qu’elles réagissent aussi au champ de force acoustique. Son et lumière!
Deux cent millions de spermatozoïdes se lancent pour la fête, à la vitesse dit-on de 1,2 mm à la minute, ce qui est rapide pour ces petits chevaliers de 60 millionièmes de mètre de long! Cette course se fait-elle uniquement par sécrétion hormonale, par les enzymes, par la spécificité de ce milieu fluidique et de la nappe séminale? N’y aurait-il pas un champ de force préalable qui assure le mouvement énergétique des mâles: leur motilité! Motilité qui est leur première aptitude fécondante! Motilité de groupe, ces 200 millions de petits mâles créant par leur masse organique et leur mouvement collectif une égrégore de soutien, à la façon dont les oiseaux ensemble forment une aile collective qui soutient chacune de leurs ailes, dans le mouvement hélicoïdal de toute force en milieu fluide. Un seul oiseau se fatiguerait, un seul spermatozoïde s’épuiserait dans la traversée en solitaire du col utérin… Et pourquoi vont-ils tous dans la même direction?
Ne serait-ce pas ce champ de force solaire qui les téléguide? Eux, qui ont de la lumière plein la tête, et la tête en forme de flamme de bougie! (4 à 5 microns de long, sur 2 à 3 de large). Eux, qui sont parcourus d’une onde qui, par sa fréquence et sa rotation, fait progresser l’ensemble (tête et flagelle), selon un mouvement périodique sinusoïdal, semblable au déplacement de la lumière! Onde de lumière dont le point d’application se trouve justement dans la tête !
Eux, qui sont donc des mémoires solaires, dont le col, ce point d’attache entre la tête et le flagelle est formé d’éléments ressemblant étrangement à ceux d’une fusée! Un mécanisme dynamique tellement au point que tous les spermatozoïdes ont la même constance, dans le nombre précis de leurs constituants, dans la fixité de leur taille et leur disposition. Deux cent millions de germes solaires que la formatrice de vie reçoit dans son ventre. Une autre façon de regarder le ciel… Seul, l’un d’entre eux va être le plus fort, téléguidé par ce champ de force. Ce n’est pas le premier qui gagne, ce n’est pas un concours de vitesse, ni un viol. C’est plus beau. Véritablement un choix. Un acte d’amour. Plusieurs centaines tournent autour de la femelle. A l’instant décidé, (mais qui le décide?) elle cède sa membrane, s’ouvre comme un lac dans lequel se laisse sombrer le mâle, dans le même temps où elle s’étire, se magnifie, rayonne, irradie en une «corona radiata étirée», comme un soleil… Analogie éclairante lorsqu’on voit que l’ovule en sa morphologie est une «mémoire solaire»…
Si la conception est la manifestation du champ de force solaire à travers ces deux «mémoires solaires» que sont l’ovule et le spermatozoïde, le premier dans sa morphologie, l’autre dans son énergie, si cet amour par le champ de force qu’il crée, détermine en premier le choix de l’enfant, de son sexe, de la couleur de ses cheveux (comme le grain choisi détermine la couleur du blé), si tout est lié le tangible et l’intangible, et que tout geste est l’aboutissement de toute une histoire vécue, alors, il est sublime cet instant dans les jonquilles au bord de la rivière, où la vie s’éclate en elle-même, se cherche dans la vague volcanique de la pérennité du couple, dans ce creuset de chair où deux êtres vivent la seule réalité de l’amour: la fusion. Lui, devant apporter sa «mémoire solaire»*, et le savoir du geste qui conduise sa compagne à la fête. Elle, aimant son compagnon de feu, son chevalier d’Aour,** sachant qu’elle va former quelque chose, dans le choix des étoiles et des cycles lunaires. Que tout commence ici, par ce Sceau qui se scelle.
Irréversiblement. Qu’elle aura recueilli le grain d’ombre ou le grain de lumière, selon que le jour tombe ou qu’il monte en prière. Qu’elle pourra décider, elle le saura un jour, de cet enfant qu’elle veut. Les comités d’éthique ne devront pas s’arrêter à la morale biologique des groupes, sectaire. Ils devront réfléchir à la morale des espèces, laquelle les conduira à la morale biologique cosmique. Cette morale, avec ses lois, seul, à ma connaissance l’éclaire le Maître Omraam Mikhaël Aïvanhov (tome XII).]
On dit que les mères qui conçoivent dans la béatitude accouchent dans la même béatitude. La joie organique n’étant plus une culpabilité mais le support pour élever une fonction de survie. Il y a un mystère dans l’amour, supérieur à la fécondation, mais qui paraît prévu pour magnifier la fécondation… L’être est maintenant désigné. Conduit par ce champ de force solaire, l’oeuf se ferme à l’intrusion de tout autre germe. Il modifie son métabolisme. C’est le commencement de la formation du corps physique de ton enfant…
extrait de LE POUVOIR FORMATEUR DE LA FEMME par Pierre C. Renard 1996
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