Lors du congrès annuel de l’Association Américaine des Anesthésistes en octobre 2005, le docteur Haleh Saadat a présenté une étude qu’elle a menée auprès d’un groupe de personnes qui s’apprêtaient à subir une intervention chirurgicale :
Elle a étudié un groupe de 76 personnes qu’elle a divisé en trois groupes: deux groupes de 26 personnes et un groupe de 24 personnes.
Tous les groupes (76 personnes) ont été rencontrés une heure et demi avant l’intervention chirurgicale pour passer un test afin d’évaluer leur taux d’anxiété. Pourquoi est-ce si important de se pencher sur le taux d’anxiété préopératoire? Suite à de nombreuses études sur le sujet, les chercheurs ont conclu que plus l’anxiété est élevée avant la chirurgie plus la douleur est élevée après la chirurgie. C’est le même constat pour la prise de médicament ainsi que la durée de l’hospitalisation.
Le premier groupe de 26 personnes a reçu une séance d’hypnose d’environ 30 minutes: rien de spécial, une simple relaxation suivie d’inductions pour amoindrir l’anxiété.
Le deuxième groupe a reçu du réconfort verbal ainsi que de l’écoute pendant une période d’environ 30 minutes.
Le dernier groupe de 24 personnes n’a reçu aucune attention particulière.
Puis on a procédé à une deuxième évaluation du taux d’anxiété sur les trois groupes une demi- heure avant la chirurgie. Il y a eu une troisième évaluation du taux d’anxiété dans la salle même d’opération quelques minutes avant l’intervention. Ici, les patients étaient en contact visuel avec le décor de la salle d’opération, les instruments, le personnel.
Les résultats :
Premier groupe de 26 personnes (ayant reçu une séance d’hypnose) : à la deuxième évaluation, leur taux d’anxiété avait chuté de 68% depuis la première évaluation avant hypnose. Dans la salle d’opération à la troisième évaluation, leur taux d’anxiété était encore à moitié moins élevé que la première évaluation avant hypnose.
Deuxième groupe (ayant reçu du réconfort verbal) : à la deuxième évaluation, leur taux d’anxiété avait chuté de 10%. Pour la troisième évaluation, leur taux d’anxiété avait augmenté comparativement à la première évaluation.
Troisième groupe (n’ayant reçu aucune attention particulière) : à la deuxième évaluation, leur taux d’anxiété avait augmenté de 17%. À la troisième évaluation dans la salle d’opération, leur taux d’anxiété avait augmenté de 47% comparativement à la première évaluation.
Dans cette étude, les patients n’ont reçu qu’une seule séance d’hypnose de 30 minutes. Imaginez les patients ayant la possibilité de recevoir plusieurs séances d’hypnose préopératoires et un suivi postopératoire. Nous pouvons conclure que ceux-ci seraient plus calmes, moins stressés et anxieux. Ils ressentiraient considérablement moins de douleur, donc une baisse par le fait même de la quantité de médicaments à prendre puis la durée de l’hospitalisation serait écourtée. Nous pouvons conclure que l’hypnose peut s’avérer être une aide inestimable pour les gens qui s’apprêtent à subir une intervention chirurgicale.
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