Que l'on soit pour ou contre l'Europe (personnellement je me demande dans quoi, nous les français, on est allé se fourrer. Il est vrai qu'il ne manque ni de moutons béats pour répéter « l'Europe, l'Europe, l'Europe »… ni de magouilleurs professionnels pour tirer, eux et eux seuls, leur épingle du jeu !), il faudra bien un jour ou l'autre sa poser la question !
Combien d'entreprises n'ayant qu'un avenir très limité au niveau des états se voient ouvrir grand les portes d'un marché aussi colossal que totalement à leur botte et sans règles aucunes… et je ne ferai qu'évoquer l'ampleur du marché pour le crime organisé !
Pourquoi se gêner ? Il faut remarquer une chose : avant que ne naisse l'Euro, il y avait en Europe une multitude de monnaies qui flottaient les unes par rapport aux autres et par rapport aux autres monnaies mondiales, dollar inclus.
Du fait de leur multitude elles avaient au moins l'avantage, sauf pour certaines monnaies fortes, d'être à l'abri d'une attaque aussi massive que sauvage !
Du jour au lendemain, nous avons institutionnalisé l'Euro sans aucune précaution ( ou des précautions illusoires, hors de proportions avec les enjeux ). Excellente chose pour le commerce intra-européen : on allait enfin pouvoir comparer le prix des marchandises d'un pays européen à un autre sauf que, du même coup, on a offert aux spéculateurs la possibilité de jouer sur une seule monnaie… Et de préférence à la baisse (voir le coup d'éclat de Georges Soros sur la livre sterling !). De même les apprentis sorciers à l'origine de cette opération avaient omis de préciser que dans les comparatifs, allaient entrer de plein fouet les comparaisons inacceptables genre le coût de la main-d’œuvre…
Forcément, les margoulins de tous poil se sont avisés qu'ils pouvaient faire fabriquer à moindre coût dans les pays de l'est de l'Europe… Sans quasiment aucune couverture sociale… et inévitablement, mais avec une mauvaise foi désarmante, appuyer sur le ventre des états dits « riches », oubliant un peu vite que ces pays sont également ceux qui peuvent leur acheter le plus et au meilleur coût !), et c'est la spirale descendante.
On comprendra mieux dès lors, que ce qui aurait dû faire notre force ait fait, en dépit de force protestations de bonne foi (i.e. en vous donnant tout et son contraire comme arguments), notre faiblesse !
Si l'on sait par ailleurs que nos achats de matières premières se font presque exclusivement en dollars US… ainsi que les ventes à l'international, point n'est besoin d'être devin, « sorti de Saint-Cyr » ou « de la cuisine de Jupiter » (merci Coluche !) pour comprendre l'extraordinaire facilité offerte à la spéculation… S'ajoute à cela le fait que depuis 1973 nous engraissons la finance internationale avec une prétendue dette (qui n'est en réalité qu'une rente auto augmentative "ad vitam aeternam". Recherchez, par exemple, « argent dette » sur n'importe quel moteur de recherche… et si vous n'étiez pas au courant vous allez très vite être édifiés !)…
Elle est pas belle la vie ?
Tout dépend de quel côté du manche on se place !
Et quand on est un « européen d'en bas » (comme dirait un ex premier-sinistre), çà vous prend de ces allures de chute de l'empire romain tout çà !
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