L'art du kolam est traditionnel et très ancien en Inde, en particulier dans les états de Tamil Nadu, Andhra Pradesh et Karnataka, où il est généralement transmis de mère en fille. Encore bien vivant dans les villages, il tend forcément à se perdre dans les grandes métropoles urbaines, encore qu'il ne soit pas rare de l'y rencontrer devant les seuils de bien de maisons ou des boutiques.  A la Réunion, cette pratique est rare, sauf peut-être dans certaines familles pondichériennes. 
  

  Le kolam se présente sous la forme d'un dessin au sol, notamment devant l'entrée de la maison, ou devant les représentations des divinités. Dans le premier cas, les femmes l'exécutent en général en l'honneur de la déesse Lakshmî , invitée ainsi à apporter chance et prospérité dans la maison et la famille. C'est aussi un signe de bienvenue pour les visiteurs... sans oublier l'agrément esthétique que de toute façon une telle décoration offre aux yeux de tous ! L'élaboration du kolam, devant les maisons indiennes, a lieu quotidiennement, au lever. Il arrive aussi qu'on trace des kolams en fin de journée. Ces kolams de tous le jours sont de couleur blanche, tandis qu'à l'occasion de fêtes religieuses (Pongal, Dîpavalî...) on se lance dans des dessins de couleur, plus élaborés.


   C'est sur un sol humidifié que sera tracé le dessin : la femme qui tracera le kolam prend d'abord soin d'asperger le sol d'eau propre généralement puisée de la main dans un seau. Le dessin reprend des motifs géométriques déjà connus, mais peut aussi faire appel à l'inspiration personnelle du moment. Des représentations plus figuratives - en particulier celles de fleurs - ne sont pas exclues. Des fleurs coupées pourront d'ailleurs également être déposées sur le kolam pour en parfaire l'esthétique.

  Le tracé des motifs est traditionnellement réalisé avec de la farine de riz et diverses poudres colorées. Il s'agit de les répandre d'un geste habile de la main de manière à former des lignes ou à remplir des secteurs du motif. Le pouce et l'index fluidifient et guident la poudre de manière à laisser une trace régulière au sol. Le motif est débuté par son centre puis continué en s'en éloignant ( voir un exemple ci-dessous). De nos jours, cependant, la farine de riz est de plus en plus délaissée au profit de la chaux.


   Si l'on ne dispose pas des poudres nécessaires, et si le sol s'y prête, on peut éventuellement tracer le motif à l'aide de craies de couleur. L'effet sera certes moins traditionnel et sans doute moins vif et esthétique, mais, faute de mieux... Pensez aussi à faire d'abord des essais sur papier, au crayon ou au feutre : cela peut aider. Pour le plus pressés, enfin, sachez que l'on vent aussi en Inde de petits rouleaux que l'on n'a qu'à faire rouler en cercle sur le sol pour dessiner des frises répétitives servant de succédané au kolam.

 

 Voici, à titre d'exemple, les (premières) étapes de l'élaboration d'un kolam simple, à partir d'un motif central d'étoile. On peut en fait se contenter du résultat obtenu, ou pousser plus loin.

 

 

http://www.indereunion.net/utile/kolam/kolam.htm

 

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