Il s'appelait Papisco Boy. Juste une signature pour ne point faire ombrage à une oeuvre. Il est parti sans faire de bruit. Il n'aimait pas ça, le bruit. Mais il aimait bien sa ville, cet environnement quelque fois amusant, souvent énervant et toujours captivant. Il voulait introduire un brin d'humanisme là où le béton et les voitures, l'asphalte et le stress réduisent l'homme en une sorte de poupée mécanique programmée pour courir dans tous les sens. Alors Papisco, ne pouvant compter sur l'attention des hommes, leur a parlé à travers les murs de la cité. Et cela fait un bien fou, comme une sorte d'oasis qui surgit dans un désert sans fin. Juste un souffle de fraîcheur qui flatte le regard et repose l'esprit le temps d'un passage. Les fresques monumentales du côté du Port de Dakar, à Bel Air, sur les murs extérieurs du Centre culturel français. Ah! Vous voyez ? Oui Papisco c'était ce grapheur de génie qui croquait à merveille Senghor et le Général De Gaulle. Qui mettait du rêve et plein d'interrogations sur les murs muets de la ville. Cette offrande esthétique, qui, parfois nous renvoyait notre propre image, comme un miroir impartial et impitoyable. Il est passé de l'autre côté du mur -le bon côté? Lui n'a jamais cherché à capter les feux des projecteurs ailleurs que sur ses œuvres offertes, en toute démocratie, à tous, sans aucune discrimination. Mais nous, nous n'avons pas le droit de le laisser partir sans lui dire un grand merci; Repose en paix l'artiste, les hommes ni les pierres de la cité ne t'oublieront.

Mamadou Seyba Traoré

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