Nous étions un peuple sans lois, mais nous étions en très bons
termes avec Le Grand Esprit, créateur et maître de toute chose.
Vous présumiez que nous étions des sauvages.
Vous ne compreniez pas nos prières.
Vous n'essayiez pas de les comprendre.
Lorsque nous chantions nos louanges au soleil, à la lune ou au vent,
vous nous traitiez d'idolâtres.
Sans comprendre, vous nous avez condamnés comme des âmes
perdues, simplement parce que notre religion était différente de la vôtre.
Nous voyions la main du Grand Esprit dans presque tout :
le soleil, la lune, les arbres, le vent et les montagnes,
parfois nous l'approchions par leur intermédiaire.
Etait-ce si mal?
Je pense que nous croyons sincèrement en l'Etre suprême :
d'une foi plus forte que celle de bien des Blancs
qui nous ont traités de païens...
Les indiens vivant près de la nature et du Maître de la nature
ne vivent pas dans l'obscurité.
Saviez-vous que les arbres parlent? Ils le font pourtant!
Ils se parlent entre eux et ils vous parleront si vous écoutez.
L'ennui avec les Blancs, c'est qu'ils n'écoutent pas!
Ils n'ont jamais écouté les Indiens, aussi je suppose
qu'ils n'écouteront pas les autres voix de la nature.
Pourtant, les arbres m'ont beaucoup appris :
tantôt sur le temps, tantôt sur les animaux,
tantôt sur le Grand Esprit.
Tanganta Mani
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