Je tiens à préciser que je ne cherche en aucune façon à plagier Martin Luther King et son célèbre « I have a dream ! » car cette nuit, j’ai vraiment fais un rêve des plus curieux. Un rêve fait de superpositions ininterrompues et simultanées d’images et de réflexions, sous une forme que je qualifierais de "questions-réponses".

 

Cela commence par cette question : Pourquoi toutes ces guerres avec, en images la "vision" et le nom des presque tous les pays concernés par la violence … en vrac : Afghanistan, Liban, Israël-Palestine, Pakistan, Irak, Tchétchénie, Cote d’Ivoire, Tchad, Mauritanie, Ouzbékistan, Colombie, Sri Lanka, Haïti, Soudan, Somalie, Egypte, Tunisie, Lybie, Algérie, Maroc, Syrie,  … etc., etc. ?

 

En fait, en y réfléchissant bien, AUCUN pays dans ce monde n’a jamais connu la paix. S’il est pourtant aisé de dire que : « Le seul moyen d’avoir la paix ? Cessons de faire la guerre. » Pourquoi est-il si difficile de mettre cette idée en pratique ?

 

Me vint alors, toujours en rêve et en "image", l’interrogation-réponse suivante.

Ce monde semble régi depuis l’apparition de l’homme sur son sol, (et peut-être même, avant sa fondation), par deux forces, invisibles au regard de l’homme "ordinaire" mais omni présentes et visibles dans son corps par le biologiste et dans son esprit, par le psychanalyste et l’homme d’esprit qu’il soit poète, spiritualiste, écrivain, peintre, mystique, etc., nous faisant TOUS, sans cesse, osciller de l’état de créateur à celui de destructeur.

 

Sur le plan physique et biologiquement parlant selon Henri Laborit – Eloge de la fuite – page 12/13.

 

« Nous ne vivons que pour maintenir notre structure biologique, nous sommes programmés depuis l’œuf fécondé pour cette seule fin, et toute structure vivante n’a pas d’autre raison d’être, que d’être. Mais pour être elle n’a pas d’autres moyens à utiliser que le programme génétique de son espèce.

Or, ce programme génétique chez l’homme aboutit à un système nerveux, instrument de ses rapports avec l’environnement inanimé et animé, instrument de ses rapports sociaux, de ses rapports avec les autres individus de la même espèce peuplant la niche où il va naître et se développer.

Dès lors, il se trouvera soumis entièrement à l’organisation de cette dernière. […], ce système nerveux répond d’abord aux nécessités urgentes, qui permettent le maintien de la structure d’ensemble de l’organisme.

Ce faisant, il répond à ce que nous appelons les pulsions, le principe de plaisir, la recherche de l’équilibre biologique […]. Il permet ensuite, du fait de ses possibilités de mémorisation, donc d’apprentissage, de connaître ce qui est favorable ou non à l’expression de ces pulsions, compte tenu du code imposé par la structure sociale qui le gratifie, suivant ses actes, par une promotion hiérarchique. Les motivations pulsionnelles, transformées par le contrôle social qui résulte de l’apprentissage des automatismes socioculturels, contrôle social qui fournit une expression nouvelle à la gratification, au plaisir, seront enfin à l’origine aussi de la mise en jeu de l’imaginaire.

Imaginaire, fonction spécifiquement humaine qui permet à l’Homme contrairement aux autres espèces animales, d’ajouter de l’information, de transformer le monde qui l’entoure.

Imaginaire, seul mécanisme de fuite, d’évitement de l’aliénation environnementale, sociologique en particulier, utilisé aussi bien par le drogué, le psychotique, que par le créateur artistique ou scientifique. Imaginaire dont l’antagonisme fonctionnel avec les automatismes et les pulsions, phénomènes inconscients, est sans doute à l’origine du phénomène de conscience.

Je regrette de devoir fournir cette caricature du fonctionnement nerveux central.

Comme ce fonctionnement est à la base de tous nos jugements, de toutes nos actions, il est nécessaire de le rappeler. […], mais, aussi longtemps que les connaissances progressives […], ne feront pas partie de l’acquît fondamental de tous les hommes, au même titre que le langage dont il est la source (alors que celui-ci exprime surtout notre inconscient sous le déguisement du discours logique), nous ne pourrons pas faire grand-chose. Tout sera toujours noyé dans le verbalisme affectif ». 

 

Ainsi donc, il semblerait pour Laborit, que ces deux forces primordiales exercent leurs pouvoirs en nous, sous une forme purement "chimique" nous incitant sans cesse, à devoir les utiliser à tour de rôle pour notre plaisir ou notre malheur, selon un processus différent pour chacun d’entre nous et dans un simulacre personnel des plus aléatoires d’acceptation ou de refus de la "chose" à vivre.

S’il en est réellement ainsi, la liberté, notre liberté, ne serait qu’un leurre. Nous n’aurions aucun choix, agissant toujours sous la pression d’une "Nécessité" imposée par l’une et l’autre de ces deux forces. Une "Nécessité" se cachant dans l’ombre de notre ignorance de ce qu’est "l’Inconscient", un Inconscient fait de pulsions plantées en nous depuis notre naissance jusqu’à notre mort, tirées depuis le fond des âges … que l’on nomme "apprentissage social".

Si l’on accepte ce constat, il ne sert à rien de rêver à une société parfaite et l’Histoire semble donner raison à ce postulat. Pourtant, ce n’est pas être pessimiste mais optimiste de dire qu’une telle société n’existera jamais … heureusement. Pourquoi ? Parce que tout ce qui est parfait, parce qu’achevé dans sa forme, doit inéluctablement périr.

Prenons un objet, un verre par exemple. Conçu dans une forme parfaite pour recevoir une certaine quantité de liquide, jamais ce verre ne sera éternel. Il finira cassé, ou pourrira abandonné quelque part.

 

A l’inverse, tout ce qui n’est pas achevé, reste perfectible, donc immortel.  

La perfection existe donc, par le fait qu’elle reste perfectible. Et notre monde n’échappe pas à ce principe. C’est peut-être pour cette raison que les hommes recherchent inlassablement l’immortalité.

 

C’est en s’appuyant sur cet "espoir", que tous les despotismes, qu’ils soient religieux, politiques ou scientifiques, ont soumis ou soumettent encore les hommes à leur puissance temporelle. D’ailleurs, toutes les religions promettent cette immortalité à leurs adeptes … après leurs morts … sur un autre monde. Grand bien leur fasse.

 

Personnellement, je pense qu’il est possible d’être immortel dès aujourd’hui pour la simple raison que cette idée me plait et que j’aime suffisamment la Vie pour tenter de poursuivre l’Aventure de mon vivant.

 

Comment puis-je croire à une telle folie ?

Simplement parce que je ne risque rien à vouloir tenter de trouver la sortie … juste de réussir.

 

Michel Ribeiro

 

Merci pour vos commentaires et excusez-moi si je n'y réponds pas, mais je préfère la parole à l'écrit vu que je ne tape qu'avec 2 doigts ... et je ne suis pas doué.

 

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