Beaucoup soutiennent qu’on ne peut guérir de son passé, que le mal est fait, que le trauma a laissé des traces physiques et/ou psychologiques irrémédiables.

    La psychologie transpersonnelle affirme, quant à elle, que l’on peut guérir de son passé, aussi traumatique soit-il, à condition évidemment de s’investir fortement et de persévérer. Pourquoi peut-elle se permettre d’affirmer cela ?

    Si l’on considère l’être humain comme une âme qui habite et informe un corps tel que le fait la psychologie transpersonnelle, alors, la partie de l’être qui vit le trauma est la personnalité. L’âme, quant à elle, reste pure, intacte, et aucunement altérée par toutes les expériences vécues par le petit moi.

   Toutes les souffrances que nous vivons, nous les vivons au niveau du petit moi. C’est lui qui ressent et expérimente la douleur, la détresse, la souffrance et toute la gamme des émotions humaines telles que la culpabilité, la rage, la honte…

    L’enfant que nous avons été a plus ou moins souffert, en fonction du karma plus ou moins dur qui était le nôtre et en fonction de la proximité d’avec nous-même, d’avec notre âme.

    En règle générale, à moins d’être déjà très proche de notre âme petit, nous emmagasinons une quantité d’expériences négatives qui vont se loger dans notre subconscient ou dont nous sommes en partie ou en totalité conscients. Dans tous les cas, ces expériences vécues qui nous blessent plus ou moins profondément, sont le fruit de notre ignorance (comme le disent si bien les bouddhistes) et du fait que nous plaçons l’Absolu sur nos parents ou les adultes et prenons pour une vérité tout ce qu’ils nous disent ou expriment.

    Ces blessures se logent en nous et nous développons des fausses croyances que nous allons renforcer au fur et à mesure de notre vie.

    Si nous pouvons revisiter ces évènements, ces périodes de vie, avec une double conscience, nous pourrons alors comprendre spirituellement ce qui s’est joué et ainsi peu à peu guérir de notre passé.

   Qu’est-ce que cette double conscience ? Il s’agit de revivre l’évènement avec la partie de nous sensible qui va revivre la scène, ressentir à nouveau les émotions, la douleur… mais cette fois-ci accompagnée de notre partie sage, notre Soi, notre âme, qui pourra regarder la scène avec le recul bienveillant et aimant, pas affecté par la scène, et capable de regarder cela d’un point de vue transpersonnel.

    Les Êtres de lumière (tels que Jésus, Marie, Bouddha …), la Lumière ou ce qui, pour nous, représente le niveau le plus élevé qui existe, sont également présents pour ces guérisons si nous les appelons de tout notre cœur et de toute notre âme. Ils nous permettent alors de mettre de la Lumière et de l’Amour pour guérir ce passé traumatique.

    C’est ce que se propose de faire le rêve éveillé : plonger au cœur de son passé, dans cette double conscience dont je viens de vous parler, et avec la présence d’un être de lumière si on le souhaite, pouvoir revivre l’évènement avec cette partie sage qui nous permettra de faire muter les émotions douloureuses en compréhensions spirituelles, ce qui nous amènera une possibilité de pardonner et d’accéder à une paix profonde.

    Je m’émerveille sincèrement de toutes ces guérisons, de ces profondes réconciliations rendues possibles (même si la personne n’est plus de ce monde) au travers de l’expérience du rêve éveillé et grâce à l’intervention de la part lumineuse au cœur de nous-même, en lien avec les Êtres de lumière.

    Si nous revisitons notre passé à la lueur de notre Conscience Supérieure, nous pouvons, même si cela prend du temps, amener la paix dessus, pas à pas, et ainsi nous sentir léger pour poursuivre notre chemin de vie.

    Ce travail de guérison spirituelle de notre passé, faisons-le pour nous d’abord, puis pour nos proches qui bénéficieront nécessairement de ce travail et enfin pour l’humanité entière qui a bien besoin que chacun de nous amène ses parts d’ombre dans la lumière !

    Ce travail profond sur soi ne serait-il pas bien plus efficace, profond et durable pour aller collectivement vers plus d’harmonie que tous les masques du monde ou que tous les gestes barrière possibles ?

   Bon cheminement !

   Sabine

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