Le n’importe quoi des uns ne l’est pas pour les autres. À moins de réellement de faire dans le non-sens et l’absurde, n’importe quoi est quasi impossible.

 
Même à cela, l’absurde, le grotesque, l’insensé a toujours possibilité de trouver un public. C’est dire que, quoi que l’on écrive, en général, il y aura quelqu’un quelque part pour qui cela résonnera. Les réseaux sociaux sont des rassembleurs tout autant que des séparateurs d’idéologies. Il est pratiquement impossible  de susciter l’unanimité  et impossible  aussi d’être complètement isolé. Nous pouvons constater que les idées les plus farfelues, selon notre point de vue personnel ou selon celui des personnes qui nous entourent, sont appuyées par un nombre parfois impressionnant  de gens.

Quel que soit le sujet traité, la personne qui le développe n’est jamais seule dans cette perspective. Elle reprend à sa manière des idées qui circulent peut-être depuis fort longtemps.
 
Plusieurs personnes peuvent se sentir connectées à ces mêmes idées, l’idée dans sa substance n’appartenant à personne en particulier. Il y a seulement des gens qui sont plus à l’aise d’élaborer l’idée en question mais surtout de la mettre en pratique dans leur vie quotidienne. Parce qu’une idée sans action n’a aucune valeur. Encore que pour les tenants de la possessivité de tout et de rien, un jour viendra malheureusement l’idée de brevetée les idées comme une appartenance personnelle. S’agira simplement de séquencer un segment d’ADN et de s’en approprier. Bon, je dis n’importe quoi à ce sujet, ne sachant pas trop si la pensée a seulement un rapport avec l’ADN. Si ce n’est pas le cas, quelqu’un trouvera bien le moyen de breveter la pensée autrement.


 
Les religions, qui sont plus que jamais d’actualité épaulées par les politiques, émettent des idées en série se rattachant les unes aux autres par une morale du bien et du mal et forment ainsi des dogmes, des idéologiques. Ces dogmes ou idéologies fonctionnent à coup de sanctions, basées sur la peur de la punition, de la douleur et de la souffrance. Sans ces tortures qui se développent dans l’imaginaire comme des réalités potentielles, les dogmes n’auraient aucune emprise sur qui que ce soit. Les lois d’un pays ont la même saveur. Le Dieu religieux est remplacé par le Dieu-papa-gouvernement qui fait tout en son pouvoir pour nous protéger… de nous-même, pauvre créature innocente livrée à la pâture du méchant loup que nous sommes pour nous-même et pour les autres.
 
Y'a pas à dire, ce genre d’idée a fait son chemin et est bien inscrit dans notre ADN comme faisant partie intégrante de nos vies. Mais ça, les discours idéologiques religieux et politiques ça ne se conteste pas. Ce ne peut pas être du n’importe quoi à grande échelle. La grande échelle supporte trop de monde qui va dans la même direction. Mais de plus en plus de gens sautent en bas de cette échelle commune. Ils commencent à penser, à agir en marge des ces idéologies dominantes. Au début, ce n’est jamais une évidence d’avancer dans une direction inconnue avec peu de monde à ses côtés. De vieux réflexes de conditionnés que nous avons été refont surface. La force du groupe et sa sécurité font défaut. Les balises ne sont pas encore posées.


 
Parce qu’une motivation puissante intérieure pousse à avancer l’absence du nombre et devient un facteur secondaire. La force est dans l’authenticité qui meut à agir et non pas uniquement dans la croyance ou l’opinion éphémère sur un sujet donné que l’on répète comme un perroquet sans le ressentir au fond de ses cellules. C’est pourquoi, sans justification et sans leçon à donner, par besoin uniquement de mettre à jour des gens qui m’inspirent et qu’en retour j’inspire, je tiens à souligner que nos prises de conscience en ébranlent plus d’un. Que la solitude par rejet d’un groupe crée forcément un autre groupe en parallèle avec des idées communes. Que je suis constamment ébranlé par la découverte des mensonges qui masquaient le fonctionnement de nos sociétés.
 
Je me sens donc privilégié de pouvoir prendre la parole, d’énoncer mes observations, mes constats et de les partager. Je sais que mes propos n’ont pas toujours une résonance à grande échelle. Je n’en demeure pas moins vrai, je me livre en toute honnêteté. Des visions, des concepts de vie m’ont fait souffrir et mon but reste d’en faire profiter autrui comme un outil de travail sur soi. En faisant un bref bilan de ma dernière décennie sur cette planète, je réalise que malgré mes peurs du jugement, du rejet, de la non-reconnaissance…  je continuerai de ne plus me prostituer pour plaire aux autres.


 
Ainsi, pour demeurer conséquent avec moi-même, jamais je ne croirai aux mensonges religieux d’un méga Dieu extérieur à soi, au gouvernement-papa-pourvoyeur, à la médecine des pandémies, aux bactéries, aux virus méchants contre nous, aux banksters protecteurs-voleur de nos avoirs, à la faute humaine uniquement de la dégradation environnementale. Je tiens mordicus au fait que mes pensées, mes paroles, mes actes sont l’ultime idée que l’être humain est le seul créateur de sa vie, consciemment ou non. C’est la base sur laquelle repose toutes mes interventions, responsable et garant de tout ce qui m’arrive, plus jamais victime.
Patrice Berthiaume
ÉDITIONS 180 DEGRÉS

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