Quand Josh Fox, metteur en scène américain, décide de raconter, dans « Gasland », son histoire sur les gaz de schiste, il ne se doute pas qu'il signe un documentaire qui fera le tour du monde, remportera le prix spécial du jury du Festival de Sundance et sera nominé aux Oscars.

 

Cet Américain moyen parle à la première personne de son angoisse : la terre de son enfance va être forée par des industriels pour en extraire du gaz de schiste. Et découvre alors les dangers de l'extraction non-conventionnelle ce cette énergie. (Voir l'une des versions de la bande-annonce, réalisée par Terre.tv)

 

Sa quête personnelle devient, au fil de ce road movie, une enquête journalistique. Les cadrages approximatifs, les longueurs, tous ses côtés amateurs ne le rendent que plus humain. « C'est du journalisme citoyen, mais du journaliste à 100% », remarque Stéphane Haumant, le rédacteur en chef de « Spécial investigation » qui l'a acheté avant que les militants anti-gaz de schiste ne se l'approprient.

 

« Une bombe atomique intérieure »

 

Fin 2010, quand sont connus les permis de forer accordés par Borloo sur 10% du territoire français, les écolos téléchargent « Gasland » sur la plateforme MegaVideo. Comme un rituel, sa diffusion ouvre chaque réunion d'information – c'est une version sous-titrée en québécois, mais cela ne gêne personne.

 

Aymeric de Valon se souvient qu'en Ile-de-France, comme dans le Lot d'où il est originaire, « c'est à la suite des projections qu'on a créé les collectifs anti-gaz de schiste » :

 

« Ce film provoque une bombe atomique intérieure ; après l'avoir vu, on ne dort pas pendant plusieurs nuits. On se dit que si ça se passe chez nous, la vie ne sera plus jamais comme avant.

 

 

Les soirées projection et débat duraient quatre ou cinq heures. Ça faisait long. Avec mes vingt ans dans le cinéma, j'ai décidé de faire une version courte de 46 minutes pour [le] diffuser plus largement. »

 

 

Bientôt diffusé au parlement européen ?

 

La production américaine a laissé faire – et il y en a eu des versions ! –, faisant savoir qu'elle autorisait toutes les projections, tant que l'usage était militant et non-commercial.

 

« On a envoyé un DVD pirate au conseil général du Lot. Juste après, il a voté une motion contre les gaz de schiste », ajoute Aymeric de Valon. Les collectivités concernées organisent des projections, et la venue de Josh Fox devant les députés européens est même annoncée.

 

Lorsqu'un distributeur français, Kanibal films, est entré en jeu, « il a juste demandé aux militants d'inviter les gens à aller voir le film lors de sa sortie en salles et à venir animer les débats dans les cinémas ». Yasmine Bensabai, de Kanibal distribution, confirme :

 

« C'est un film underground, son but est de sensibiliser, pas de faire du profit. »

 

 

Jamais un producteur n'aura été aussi heureux d'être piraté. Ceux qui culpabilisent et veulent le remercier peuvent toujours faire un don sur le site de Gasland.

 

 

Source : (la vidéo)

 

http://www.rue89.com/tele89/2011/04/04/gaz-de-schiste-comment-le-do...

 

pour le Var :

 

Manifestation à Brignoles le 15 avril

 

Le var dit "non" au Gaz de Schiste :

http://gazdeschiste-collectif-var.over-blog.com/

 

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