Juste une illusion !
Nous tombons amoureux de quelqu’un. C’est une sorte de magie qui s’installe dans notre vie car nous trouvons la complicité, le plaisir, la découverte ou l’échange avec une personne qui a les mêmes goûts, les mêmes envies ou les mêmes problèmes, les mêmes angoisses que nous. Nous avons alors le sentiment de ne plus être seul et c’est la fusion. Nous pensons vivre l’amour vrai car cette relation nous apporte sécurité intérieure, affection, satisfaction, plaisir, euphorie comme si nous étions sur un petit nuage. Or, il suffit que l’autre, ne réponde plus à notre désir, à nos envies ou que nous perdions l’objet de cet amour parce qu’il ou elle ne s’intéresse plus à nous, pour que notre monde intérieur s’écroule. Lorsque l’autre n’est plus là, qu’il ne répond plus à nos attentes, c’est alors la frustration, le manque, le vide, l’absence qui s’installent. Pour certains, c’est une véritable souffrance, une peur de la solitude au point d’en perdre le goût de vivre ou de vouloir mourir lorsque l’être aimé n’est plus là ! Sans l’autre, la vie n’a alors plus de sens et la personne se sent inexistante, abandonnée, délaissée, vide au point de ne plus prendre plaisir à vivre le moment présent. Le chagrin d’amour surpassé, l’être en mal d’amour se tourne alors vers une conquête à la recherche d’un amour qui le fera se perdre en l’autre au point d’en oublier sa véritable nature, sa personnalité, ses douleurs…Ce désir de fusion, cet attachement à l’autre répond au besoin d’être aimé. Cette quête narcissique se fait à travers le regard de l’autre, dans l’illusion d’être aimé pour ce que l’on représente sans savoir qui l’on est vraiment.
Cœur en or cherche perle rare !
Peut-on parler d’amour lorsque nous vivons dans la crainte d’être quitté, abandonné ou séparé de l’être aimé ? Peut-on parler d’amour lorsqu’on veut à tout prix à tout être choyé, cajolé, aimé, valorisé comme un petit enfant ? Peut-on parler d’amour lorsque l’on souhaite changer l’autre comme si l’être idéal existait ? Peut-on parler d’amour lorsque cet amour blesse notre corps, notre cœur, notre âme ? Peut-on parler d’amour lorsque celui-ci est maltraitance, violence, agression, rejet, domination, soumission, humiliation, chantage, dévalorisation, possession, résignation ? Malgré nos bonnes intentions, nous sommes tous confrontés à cette difficulté à aimer dans la sérénité, dans la joie, dans la liberté, détachés et reliés au monde qui nous entoure. Qui peut dire que l’amour ne compte pas ; celui-là même, qui occupe toutes nos pensées et qui est la source de toutes nos actions ? Après quoi on court si ce n’est le temps de l’amour ? Certains comptent sur leurs deniers comme si l’argent pouvait venir compenser ou acheter cet or si rare et si précieux et pourtant immatériel. Comment se fait-il qu’il soit donc si difficile de vivre l’amour heureux ?
On aime comme on a été aimé
Nous n’avons bien souvent pas conscience à quel point notre héritage familial et culturel conditionne nos relations les uns aux autres. Ces blessures de non-reconnaissance, de trahison, d’abandon, de séparation, de dévalorisation…Ces injustices transmises de génération en génération, depuis la nuit des temps, induisent bien plus le conflit et la guerre que la chaleur et la confiance entre les êtres humains. Inconsciemment, à travers nos comportements, nos gestes, nos mots, nos actions, nous nous transmettons les uns aux autres, toutes ces douleurs ou ce mal d’amour. Certaines familles se construisent parfois de telles défenses ou cuirasses qu’elles s’empêchent inévitablement de ressentir l’amour, se sentant protégées contre ce qui pourrait faire mal et l’on répète en boucle les mêmes scénarios de vie, de grands-parents, parents à enfants. Ces blessures, ce manque de confiance toujours à vif, nous freinent dans l’accès à la joie et à la paix intérieure.
Un chemin de conscience
Prendre conscience de ce qui nous a été transmis, sans jugement ni culpabilité, mais dans une volonté de compréhension et d’ouverture du cœur va permettre le déconditionnement de vieux schémas lourds de conséquences et ancrés dans notre mémoire cellulaire, notre âme, notre cœur. La façon dont on a été aimé influence notre rapport à l’amour dans le moment présent. Se libérer de nos souffrances et de toutes nos peurs est une invitation à ressentir cette énergie, à se sentir libre d’aimer loin de tout attachement ou toute dépendance à l’autre. L’amour est une vibration, une force créatrice présente au fond de notre être et dans tout l’Univers. Nous pouvons recevoir l’Amour et le donner comme une énergie qui circule de l’intérieur vers l’extérieur ou de l’extérieur vers l’intérieur. Lâchons-prise sur notre désir de toute puissance, à vouloir tout maîtriser ou tout contrôler car l’’amour est un mystère, source de toute vie. Soyons réceptif à l’amour dans l’imprévisible, le partage, la confiance et la liberté. L’amour est une énergie créatrice, source de toute vie.
Clotilde MOREAU
D | L | M | M | J | V | S |
---|---|---|---|---|---|---|
1 | 2 | 3 | 4 | 5 | 6 | 7 |
8 | 9 | 10 | 11 | 12 | 13 | 14 |
15 | 16 | 17 | 18 | 19 | 20 | 21 |
22 | 23 | 24 | 25 | 26 | 27 | 28 |
29 | 30 | 31 | ||||
Pour ajouter un commentaire, vous devez être membre de ‘épanews’.
Rejoindre épanews (c'est gratuit)