Des chercheurs chinois ont détecté des traces du coronavirus dans le sperme de personnes infectées par le Covid-19. Que signifie cette découverte ?
On le sait désormais, le coronavirus Covid-19 se transmet principalement par la projection de gouttelettes. Et s’il pouvait aussi se transmettre sexuellement ? Des chercheurs de l’hôpital municipal de Shangqiu (Chine) ont constaté que le sperme d’hommes ayant contracté la maladie contenaient des traces du virus. Ces dernières persistaient même une fois les patients en rémission, d’après leurs résultats publiés dans le Journal of American Medical Association ce jeudi 8 avril.
En effet, l’équipe a testé 38 patients, au plus fort de la pandémie en Chine — en janvier et février. Sur 15 patients souffrant de manifestations sévères du Covid-19, quatre d’entre eux (25,6 %) présentaient des traces du SRAS-CoV-2 dans leurs sécrétions séminales. Jusqu'à présent, il n’en avait été retrouvé que dans la salive, l'urine et les selles. Les échantillons de deux autres hommes (8,7 %), testés trois jours après la disparition de leurs symptômes, se sont également révélés positifs.
Même si le virus ne peut pas se répliquer dans le système reproducteur masculin, il peut persister, peut-être à cause de l'immunité privilégiée des testicules (où le système immunitaire ne peut pas atteindre complètement la région pour attaquer les charges virales, ndlr), ont indiqué les chercheurs.
Des pistes de compréhension du coronavirus
Ces observations n’ont pas constitué une surprise pour les scientifiques. Avant la survenue de ce nouveau virus, plusieurs agents infectieux ont déjà été retrouvés dans le sperme d’hommes contaminés, à l'image d’Ebola, du Zika au encore du chikungunya.
Toutefois, cette étude est “limitée par la faible taille de l'échantillon”, comme l’écrivent les chercheurs. Par ailleurs, seuls les malades présentant de graves symptômes ont été testés. Qu'en est-il de ceux asymptomatiques ? Combien de temps les particules microscopiques infectieuses peuvent-elles survivre dans le sperme ? Ces questions restent pour le moment sans réponses. Ces nouvelles recherches apportent tout de même des pistes pour une meilleure compréhension du virus.
S'il pouvait être prouvé que le SRAS-CoV-2 peut être transmis sexuellement dans de futures études, la transmission sexuelle pourrait être un élément essentiel de la prévention. L'abstinence ou l'utilisation du préservatif pourront être considérées comme des moyens préventifs, en conclue l'équipe chinoise.
Sources : Maxisciences
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