Qu’est-ce qui vous fait sentir frustré, agacé ? Qu’est-ce qui vous met hors de vous ?
Dans un article précédent, « les 7 étapes vers le bonheur », j’évoquais que la plus grande difficulté est probablement de maintenir un état de bonheur que nous pouvons toucher de temps de temps, du bout des doigts.
« Le plus difficile, c’est le retour à l’état de bonheur lorsque nous nous sentons provoqués, lorsque nous réagissons à des stimuli extérieurs, qui nous mettent en dehors de nous. »
Et si nous parvenions à la maitrise, à garder notre sang froid, à rester centré en toute situation ?
Notre mental, notre ressenti et nos comportements agissent de concert en réponse à un stimulus. Notre mental produit des histoires. Ces histoires lui permettent de donner du sens à l’expérience. « C’est comme ça parce que… ». Il lui faut une raison. En donnant du sens, nous croyons expliquer la réalité, nous simplifions, nous généralisons. Et dans ce processus de généralisation, nous faisons des raccourcis, basés sur des expériences passées, et nous appliquons cette explication, sous forme de loi de cause à effet, à de nouvelles situations. Il arrive que cette loi ne soit pas nécessairement adaptée à ces situations nouvelles, ce qui provoque une frustration.
La frustration, c’est quand la réalité ne correspond pas à nos attentes.
De plus, nous jugeons la plupart du temps, à partir de ces histoires que notre mental crée: c’est bien, c’est mal; ça se fait, ça ne se fait pas, il devrait, il ne devrait pas, etc.
Lorsque nous sommes frustrés, contrariés, nous ne sommes pas à 100% de notre potentiel. Or, la vie semble parfois exiger de nous d’être au minimum à 100%. N’est-ce pas ? Nous sommes amenés à changer d’état de plus en plus rapidement, à gérer notre stress, à accueillir positivement un feedback, à nous affirmer. Il faudrait que nous soyons centrés en permanence, jamais déstabilisés.
Quelle que soit l’histoire, dès lors qu’elle nous sort de notre centre, elle nous fait quitter notre espace de maitrise.
Exemple : chaque fois que ma boss me demande de faire un truc alors que je quitte le bureau, ça m’agace. Je me dis qu’elle profite de moi. Je ne vaux pas plus que ça, dans cette boite ? Est-ce comme ça qu’on me considère ? J’accepte, à contrecœur. Ensuite, je rumine. Je me dis que cela ne se fait pas, que j’ai été stupide d’accepter, que la prochaine fois, on ne m’y prendra plus. De retour au bureau, je me plains à son propos. Je bâcle le travail. Je me sens démotivé, je prends moins d’initiatives. Vous voyez le topo ?
Décortiquons :
1. A partir d’une expérience « ma boss me demande de faire un truc quand que je quitte le bureau »,
2. Nous nous racontons une histoire (qui explique l’expérience, lui donne une signification). A ce stade, nous réagissons car une valeur n’est pas satisfaite. Dans le cas précis, cela pourrait être le respect.
3. Nous construisons ensuite une identité : « on profite de moi », « je suis stupide » (d’avoir accepté)
4. Nous donnons le change sous forme de réaction, nourrie par la frustration ressentie. « Je me plains à son propos auprès des autres. »
5. Nous obtenons un résultat. Puisque j’accepte, il n’y a aucune raison que ma boss ne continue pas à me demander de faire des choses juste avant de quitter le boulot. Je me désengage.
Pour pouvoir répondre différemment, il est nécessaire de réguler notre état intérieur. La régulation de notre état intérieur, c’est revenir au centre, de manière à être entièrement présent et à répondre de manière adaptée.
En tant que coach, mon métier consiste à aider mes clients à identifier ce qui déclenche leur frustration afin qu’ils puissent plus facilement réguler leur état intérieur, un peu comme un masseur qui touche le point sensible et qui aide le corps à se détendre par lui-même.
La méthode consiste à aider mon client à identifier ce qui le met « hors de lui », à rembobiner son histoire, pour se la repasser au ralenti, et pour lui permettre de construire une histoire différente, une autre identité, pour obtenir un résultat différent.
Cela peut donner :
1. Ma boss me demande de faire un truc quand que je quitte le bureau
2. Comme mon temps est précieux, je fais une pause quand elle me demande quelque chose. J’accepte,cette fois, et lui demande de m’avertir plus tôt la prochaine fois.
3. Je me sens responsable de tous mes choix.
4. Je fais des choix clairs et conscients à propos de ce que je décide en tant que membre de l’équipe, j’exprime mes limites et mes besoins dans le respect de ma relation contractuelle.
5. Je me sens engagé et je suis en bonne santé
« Nos histoires sont la source de nos souffrances. Elles sont également le tremplin de notre libération. »
– David Drake.
L’ancienne histoire était : « je dois accepter, je n’ai pas le choix »
La nouvelle est : « je suis libre de faire mes choix, dans le respect de ma relation professionnelle »
Une conversation avec votre coach peut vous aider à pivoter d’une ancienne histoire à une nouvelle, plus en lien avec vos aspirations. Une conversation de cette nature, c’est parfois la conversation que vous avez le plus besoin d’avoir…
Sources : Les mots positifs
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