Chronique n° 319 : Le nationalisme est une fausse solution aux problèmes réels de survie et d’existence des nations.
Sur radio Tokpa 104.30 FM, le 12 juin 2012, à Cotonou-Bénin
Bonjour,
Dans sa parution du 12 août 2011, le magazine Jeune Afrique a écrit un article intitulé le nationalisme européen dans les termes suivants : « elle rejette l’immigration, l’islam et la mondialisation. La droite populiste et xénophobe progresse presque partout en Europe. Le 23 juillet, au lendemain des attentats qui ont endeuillé la Norvège, une nouvelle loi interdisant le port du voile intégral est entrée en vigueur en Belgique. C’est le dernier exemple en date de la surenchère à laquelle se livrent les responsables européens pour apaiser les craintes des électeurs qui redoutent de voir leur culture submergée par l’immigration musulmane et l’islam. Mais si l’objectif de ces politiciens est d’affaiblir l’extrême droite en lui empruntant une partie de sa rhétorique, la traduction électorale de cette stratégie est très mitigée. En Belgique, quelques centaines de femmes tout au plus portent le voile sur 640 000 musulmans.
La Belgique est, après la France, le second pays de l’Union européenne à prohiber le voile intégral. Les Suisses ont, en 2009, interdit la construction de nouveaux minarets. En Allemagne, Thilo Sarrazin a suscité une polémique en 2010 dans un best-seller décrivant une identité allemande menacée par l’immigration musulmane. Cette même année 2011, David Cameron, Angela Merkel et Nicolas Sarkozy ont déclaré que la politique d’intégration était un échec. Tous savent que le discours de l’extrême droite a un impact profond dans l’opinion. Les Européens les plus qualifiés ont tendance à apprécier la diversité culturelle et à comprendre les avantages économiques que représente l’immigration.
Les moins qualifiés considèrent plutôt les immigrés comme des concurrents sur le marché du travail. Un autre facteur qui favorise la poussée de l’extrême droite est la mondialisation, accusée d’être néfaste pour l’emploi et de tirer les salaires vers le bas. Les partis populistes, xénophobes et anti-islamiques sont aujourd’hui représentés dans plusieurs Parlements, de la Belgique aux Pays-Bas en passant par l’Italie, la Finlande, la Suède et la Suisse. C’est le principal changement dans le paysage politique européen depuis l’effondrement du communisme (1989-1991). Ils ne semblent pas en mesure de conquérir le pouvoir nulle part, mais, dans de nombreux pays, ils se sont indéniablement enracinés en tant que force parlementaire ». Fin de lecture de l’article.
La dernière élection présidentielle en France a bien montré que le Parti National de Marine LE PEN est désormais la troisième force en tant que regroupement des forces politiques du pays. Ce parti d’extrême droite a conforté sa position avec les résultats du premier tour des législatives ce 10 juin 2012. Il est en passe d’avoir lui aussi des députés à l’Assemblée Française dès le 17 juin. Il est connu que l’idéologie de l’extrême droite est basée sur l’exclusion des autres et le recroquevillement sur soi-même.
Portons un regard philosophique sur ces courants nationalistes qui reviennent en force ! S‘il y a une chose qu’il nous faut savoir, c’est bien que si la présence de la lumière dérange l’ombre, la présence de l’ombre ne dérange pas la lumière. Il faut s’élever au dessus de l’ombre, représentée par la médiocrité sociale. La lumière EST, tout simplement, et elle englobe tout car elle est TOUT. Elle éclaire nos zones d’ombre par rapport à nos objectifs. Prenons conscience que lorsque nous réagissons vigoureusement à la présence de choses qui nous dérangent dans notre quotidien, c’est qu’il y a une partie d’ombre qui est dérangée en nous. Quelque chose vient de heurter une croyance ou un blocage en nous.
Toute nation est une entité qui a, elle aussi, son idéal à atteindre, même si elle n’en a pas saisi tous les contours. Dans ce cas l’idéal devient la nouvelle lumière à atteindre. A notre époque du début du troisième millénaire, les idéaux de toutes les nations convergent vers ce challenge à réaliser « comment vivre ensemble avec nos différences ». Dans tous les pays du monde l’objectif est le même. On peut donc expliquer les réactions vigoureuses, parfois violentes, des révoltes et révolutions actuelles partout dans le monde parce que l’humanité aspire à plus de clarté en elle-même tout simplement. Plus de clarté veut dire s’élever à une dimension de lumière en elle-même. Savoir vivre ensemble en synergie de nos particularités, apprendre à faire cela participe de l’objectif lumineux à atteindre puisque c’est en commun que l’on expérimente l’esprit de solidarité active, et c’est ainsi que notre humanité justifiera d’un état de lumière ou de conscience avancée.
Mais c’est hélas tout le contraire que prône les mouvements nationalistes ici ou là. Ils surfent sur les "peurs" des citoyens moyens de partager leurs conditions sociales et leurs modes de vie avec les autres, leurs prochains. Cela veut dire que les vielles habitudes ont la peau dure. La seule alternative face à ce mal pernicieux des nationalismes montants est de faire connaitre tous ceux qui, dans toutes les nations du monde, vont au-delà de leurs limites pour mieux extérioriser le parfait en chacun. Seuls ceux là témoignent de plus volonté et d’intelligence pour s’élever au dessus de nos peurs.
Jean François MANSILLA
Consultant-Formateur en Développement Global
Analyste des énergies émergentes
Email : jfmans@yahoo.fr
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