Certains scientifiques estiment que la Terre pourrait se réchauffer de 4,8 °C d'ici à 2100.
Le CO2 constitue le principal gaz à effet de serre.
Lorsque les scientifiques ont commencé à mesurer son abondance dans l’air, en 1957, ils trouvaient la valeur de 360 ppm. Avant l’ère industrielle, on en était à 280. Nous avons dépassé les 400 !
Selon les recommandations du GIEC(*), qui ont été définies lors de la Conférence des Nations unies à Copenhague, en 2009, nous ne devions à aucun prix dépasser une hausse de la température moyenne superficielle de la terre de 2°C en 2050. Pour obtenir ce résultat, nous étions dans l’obligation de diviser par deux nos émissions de gaz à effet de serre, par rapport à ce qu’elles étaient au début des années 1990.
Le fait est qu’en ce moment, nous ne divisons pas par deux ces pollutions : nous les multiplions par le même chiffre. Nous allons quatre fois trop vite !
Quelles peuvent être les conséquences de ce réchauffement ? Que se passera-t-il si nous persévérons dans cette inconscience ?
Si nous réchauffons à ce point l’atmosphère, nul ne maîtrisera plus rien. Selon certains spécialistes, le phénomène s’est déjà produit, de façon cataclysmique, à la fin de l’ère Primaire, il y a 250 millions d’années.
À cette époque, de gigantesques volcans se sont éveillés en Sibérie, et ont vomi des nappes de lave plus vastes que la France. Ils ont craché des quantités prodigieuses de gaz carbonique. La température de la planète a augmenté de 4°C.
C’est alors que s’est produit un rebond fatal : les glaces polaires ayant fondu, les océans ont absorbé davantage de chaleur. Les organismes du plancton sont morts à cause de l’acidification des mers : or, ce sont les principaux "puits de carbone" de la planète.
Par ailleurs, de gigantesques quantités de méthane, jusque-là fixées au fond des mers et dans le sol toujours gelé (le permafrost ou permagel) des régions arctiques et subarctiques, ont été rendues à l’atmosphère : or, le méthane est 23 fois plus "efficace" que le CO2 comme gaz à effet de serre.
La température de la planète a grimpé en flèche, de plus de 10°C. Des catastrophes indicibles se sont déclenchées : incendies, extension des déserts, pluies acides, ouragans gigantesques, élévation de 70 mètres du niveau des mers, etc. Plus de 90% des espèces végétales et animales ont été anéanties.
La plus formidable extinction de masse de l’histoire du la Terre a été provoquée par un réchauffement climatique initial de 4°C, suivi d’un rebond implacable à plus de 10.
Nous filons aujourd’hui vers les 4 ou 5 : nous aurons donc les 10. Nous commençons à entrevoir quel pourrait être l’avenir que nous réservons à nos enfants à la fin du XXIe siècle ou au début du suivant.
La valeur la plus basse nécessiterait que nous acceptions de vivre autrement. Le gros problème c’est que tout le monde aspire au changement … mais pour les autres !
(*) Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) a été créé en 1988 par deux institutions des Nations unies : l’Organisation météorologique mondiale (OMM) et le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE).
Cet organisme intergouvernemental est ouvert à tous les pays membres de ces deux organisations.
Le GIEC a pour mandat d’évaluer, sans parti pris et de manière méthodique et objective, l’information scientifique, technique et socio-économique disponible en rapport avec la question du changement du climat.
Ces informations sont sélectionnées parmi les études effectuées par des organismes pluridisciplinaires internationaux et publiées dans des revues scientifiques.
Commentaires bienvenus
Merci Colibri pour votre commentaire plein de bon sens. Peut-être que la nature va nous donner un petit (grand) coup de main afin que naissent de nouvelles prises de conscience engendrant de nouveaux comportements. Le débat est ouvert ... PAT
Cela craint et on le sait tous mais tant qu'il y aura du profit a se faire et qu'on aura pas appris ou voulu instaurer d'autres façons de fonctionner de créativité ...tant de choses a faire et surtout a etre différentes a mettre en place a vivre tout simplement Namasté
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