Encore trop « d’experts » disent que, dans le ventre de sa mère, un bébé ne peut rien comprendre. Et encore trop de parents-en-devenir hésiter à parler souvent à leur enfant avant sa naissance. On retrouve la même croyance qu’autrefois : l’enfant prénatal n’est pas conscient. Vraiment?
« Oh, il bouge! Mets ta main sur mon ventre. Tu le sens? Il nous a entendus. » Oui, effectivement, Évelyne a raison: son bébé a entendu ses parents lorsqu’ils se sont adressés à lui. Mais votre enfant in utero, durant sa gestation, fait beaucoup plus que simplement entendre. Il vous écoute!
Autrefois, on croyait que le jeune bambin ne comprenait rien de ce qu’on lui disait avant qu’il sache lui-même parler.
Heureusement, les mères parlaient et chantaient quand même pour leur nourrisson. Aujourd’hui les parents parlent à leur bébé, mais avec beaucoup plus de conviction et de conscience. Ils comprennent toute l’importance de le faire. Les parents d’aujourd’hui savent à quel point leur nourrisson en a non seulement besoin pour apprendre à parler, mais également pour se sentir aimé.
Et, avant sa naissance, le bébé a ce même besoin. Dans mon atelier de dialogue prénatal, les parents-en-devenir ne peuvent que le constater avec beaucoup de plaisir!
Des recherches de plus en plus nombreuses démontrent, preuves à l’appui, que non seulement l’enfant prénatal entend, mais aussi qu’il écoute, qu’il comprend, qu’il répond aux jeux, qu’il recherche les interactions et même qu’il peut les initier. Dès le début des années 1950, la célèbre Dr. Françoise Dolto l’a dit clairement.
Les adultes d’aujourd’hui que l’on n’a pas écoutés, à qui l’on n’a pas parlé pendant la grossesse n’ont pas appris à quel point c’est un bonheur de le faire pour leur propre enfant in utero. C’est pour eux, c’est pour vous que l’on n’a pas reconnus comme existant depuis toujours -depuis votre conception- que j’ai écrit cet article parce qu’il est plus difficile de donner spontanément à son enfant ce que l’on n’a pas eu la chance de recevoir soi-même au même âge. Ce dialogue sera plus facile à démarrer pour les parents de la prochaine génération qui, eux, n’auront pas besoin d’être convaincus ou conscientisés sur ce sujet.
Même avant sa naissance, le bébé est un être social. Il sait très bien communiquer et, si on lui en donne la possibilité, il peut nous étonner. Par exemple, des recherches ont révélé que le bébé in utero peut faire la différence entre la voix de sa mère et celle d’une étrangère. Bien plus, des chercheurs ont avancé qu’il apprécie particulièrement lorsque sa mère s’adresse directement à lui plutôt que lorsqu’elle lit un texte impersonnel. En effet, bien avant sa naissance, votre tout-petit est un champion de la communication. Il se nourrit de ce qui touche son âme… et la vôtre. Il ne capte pas les mots de façon intellectuelle: il comprend plutôt le langage du cœur. Votre enfant est donc particulièrement sensible au monde du ressenti et des émotions.
Lorsque vous vous adressez à lui, avec conscience, avec l’intention de le rejoindre, vous lui permettez de faire un pas de plus vers vous, en se sentant porté en sécurité et en confiance. Ce qui l’aide le plus? Percevoir que vous le savez déjà vivant, présent, conscient. Croire en lui comme en une vraie personne peut faire toute une différence pour lui… et pour vous, n’est-ce pas?
Il n’y a pas si longtemps, on croyait que, même après sa naissance, le bébé ne sentait rien, n’entendait rien, ne voyait rien. Aujourd’hui, on sait bien que tout cela est faux et qu’il est réellement sensible et très doué et ce, bien avant de naître. Dès le quatrième mois de gestation, les oreilles de ce tout-petit sont déjà au point, mais depuis un bon moment déjà il reçoit les vibrations de votre voix transmises par son environnement liquide répercutées directement sur son squelette et sa peau qui sont de merveilleux récepteurs, à la façon d’un tambour. Et il lit aussi directement dans votre cœur et votre âme, et même de cerveau à cerveau.
Les parents-en-devenir me demandent parfois quelle musique préfère leur bébé. Partagent-t-il les mêmes goûts que nous? À cela je réponds qu’il ne faut pas oublier que le bébé in utero est une personne à part entière même s’il vit en symbiose physique avec sa mère et, en matière de goûts musicaux, il démontre parfois son autonomie de façon très claire comme cette petite personne qui avait mis sa mère à la porte d’un concert rock où le son était bien fort. En fait, le son qu’il préfère par-dessus tout, c’est votre voix lorsque vous lui parlez et non le haut-parleur du système de son que vous collez sur le ventre de sa maman.
Bien que seulement quelques centimètres de peau séparent l’enfant prénatal de ses parents, certains bébés les sentent à des années-lumière de sa réalité. En d’autres mots, il peut se sentir bien seul. Et même s’il apprécie la musique que vous écoutez, ce qu’il préfère c’est être en relation, être relié à vous. S’il vous plait d’écouter de la musique, ne poursuivez pas un objectif instructif pour, par exemple, en faire un futur musicien de haut calibre ou chercher à stimuler son cerveau. La meilleure stimulation pour lui c’est votre amour qui nait du lien. Cherchez plutôt à lui démontrer qu’il fait déjà partie de votre vie en l’intégrant dans vos activités. Parce que, pour lui, faire partie de votre vie signifie tout simplement que vous l’aimez déjà et qu’il est bienvenu.
La voix de sa mère, il l’a connaît bien. Il vous entend à chaque fois que vous parlez. Celle de son père est un peu moins familière pas parce qu’il ne vous aime pas, mais tout simplement parce que les occasions de l’entendre sont moins fréquentes. C’est pour cette raison que certains bébés in utero, dans mon bureau, demandent à leur père de faire un effort conscient supplémentaire pour se relier à eux. J’accompagne l’enfant, né ou non, et ses parents par la PAB (cette approche que j’ai mise au point pour dialoguer avec la Sagesse des bébés et des in utero en m’inspirant du test musculaire propre à la Kinésiologie Appliquée). En comprenant mieux cette «petite» personne, en permettant à la Sagesse innée du bébé, on lui permet de partager avec nous ce qu’il veut nous dire, de nous parler de ses peurs actuelles, ses espoirs, ses défis et ses besoins précis de façon à ce que l’on puisse en prendre soin.
Je me souviens avec émotion de cette enfant dans le ventre de sa maman – âgée de cinq mois – qui avait demandé à son père de chanter régulièrement pour elle. Ce rituel intime s’est installé jusqu’à l’accouchement et les a beaucoup rapprochés. Et lorsqu’elle est née, ce même chant, porté par la voix de son père, a calmé ses tout premiers pleurs… et bien d’autres par la suite. Je vous souhaite les plus beaux dialogues avec votre enfant pendant toute cette grossesse!
Sources : Brigitte Denis via Chemin de vie
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