Le sapin : un arbre aux milles vertus

Le sapin, Roi des Forêts et Roi de la Fête

Chaque année, plus de 15 millions de sapins de Noël, soit l’équivalent en superficie des bois de Vincennes et de Boulogne réunis (1840 hectares) sont vendus en France. Leur culture est presque exclusivement nationale (sauf 3 millions venant du Danemark, des Ardennes belges et des pays de l’Est) et située dans le Morvan, les Vosges, le Jura et le Massif central, mais aussi en Bretagne, dans l’Orne et le Sud-Ouest.

Le beau sapin de la chanson est né en Alsace au cœur du bassin rhénan.
En effet, la première mention française de l’Arbre de Noël apparaît en 1521 dans les archives de la ville de Sélestat (dans le Bas-Rhin) mais Fribourg, ville allemande, dit posséder un document relatant la même tradition une décennie plus tôt. Toutefois, l’Arbre de la nativité du Christ aurait déjà été mentionné en 1508 dans « les sermons » de Geiler de Kaysersberg, prédicateur installé à Strasbourg.

Les Alsaciens sont passés maîtres dans la tradition de Noël

A Strasbourg, un mois avant Noël ouvre le fameux « Christkindelmärik », « Marché de l’Enfant Jésus » ou « Marché de Noël » et cela depuis 425 ans… On y vient pour acheter boules, guirlandes et crèches, tout cela au milieu des parfums de cannelle, de pains d’épices et de vin chaud.

Strasbourg proclamée Ville de Noël offre de rutilantes mises en scènes, des musiciens ambulants et des concerts en public au détour de ses ruelles pavées où seul le piéton a le droit de déambuler.

Une renommée foudroyante

La coutume de couper un sapin à Noël est tellement bien prisée que le 17 décembre 1555, les édiles de Sélestat en interdisent les coupes (aboutissant à de réels pillages) sous peine de punition.
Alors qu’avant le Moyen-Age, on utilisait seulement les branches de sapin pour décorer, l’arbre entier fit son apparition dans les églises, décoré d’hosties et de pommes rouges dans le choeur où il représentait l’Arbre du Paradis. Les paroissiens eurent tôt fait de reproduire cette scène dans leurs foyers.

C’est en 1837 que la duchesse d’Orléans fit planter dans le jardin des Tuileries le premier sapin de Noël, officialisant la tradition qui, dès la fin du 19 ème siècle, avait gagné la France entière et s’exportait Outre Atlantique…

Les vertus médicinales


Les diverses parties du sapin, riches en pinène, sont douées de propriétés antiseptiques bénéfiques chez les personnes souffrant d’affections respiratoires.

– La térébenthine d’Alsace ou de Strasbourg est recueillie après incision de l’écorce. Cette substance est localisée dans les canaux sécréteurs du jeune bois. On les sectionne en faisant à l’arbre une blessure longue et étroite et la térébenthine s’écoule dans un pot collecteur. La gemme ou térébenthine est une masse visqueuse, balsamique d’une odeur agréable. Elle renferme 70 à 85 % de résine et 15 à 30 % de térébenthine. Elle contient entre autres du pinène, du camphène et des terpènes. Son utilisation : elle entre dans la fabrication de différents emplâtres, crèmes et onguents destinés à combattre les affections rhumatismales et névralgies. On l’utilise goutte à goutte sur des compresses chaudes contre les bronchites chroniques et tenaces.

– L’essence ou Huile essentielle est obtenue par distillation à la vapeur des aiguilles du sapin et rentre dans la composition de désinfectants et de toutes sortes de produits pour le bain.

– Les aiguilles et les pousses renferment des substances comme terpène, glucosides, picéïne, salicinéréïne, tanin ainsi qu’une quantité appréciable de vitamine C. On les utilise alors dans ce cas sous forme d’infusion.

– Les bourgeons de sapin ou turions utilisés par la médecine sont en fait les bourgeons du pin sylvestre appelés aussi Pin Sauvage. Ils possèdent des propriétés antiseptiques et expectorantes connues de tous. Ils sont employés dans les catarrhes bronchiques, la grippe, les rhumes rebelles, et les affections pulmonaires chroniques. Leur usage est vaste (rhumes, grippe, inflammation de la vessie, rhumatismes, goutte, affections dermatologiques) mais ils sont principalement utilisés pour le traitement des maladies respiratoires.

– Des bains de branches et d’aiguilles de pin : l’infusion de pointes de branches et d’aiguilles ainsi que l’extrait d’aiguilles de pin peuvent être également utilisés dans les bains.
Ces bains stimulent la peau, la circulation sanguine et la diurèse favorisant ainsi l’état général et ayant un effet relaxant.

Des matelas anti-rhumatismes

En Allemagne, on prépare avec les aiguilles du pin sylvestre une « laine des forêts » (« Waldwolle ») servant à la matelasserie et renommée pour faire des matelas bénéfiques aux rhumatisants.

Le miel de la forêt

Le sapin et la nombreuse famille des coniféracées ne se bornent donc pas à ravir nos yeux dans un éblouissement éphémère et futile, mais servent également à notre santé.
Les abeilles le savent bien, elles qui butinent d’avril à juin, les chatons mâles et les fleurs femelles rouge carmin !
Une médecine bien agréable et chère à nos grand-mères, que ce miel de couleur foncée, de saveur douce et maltée caractéristique !
Antianémique, antiseptique, anti-inflammatoire des voies respiratoires et diurétique sont les principales indications thérapeutiques de ce miel unifloral.
Vous pouvez en agrémenter à loisir vos infusions et tisanes hivernales (sauf bien sûr si le sucre vous est contre indiqué).

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