Le brossage des dents est un soin élémentaire, mais souvent insuffisant et qui peut être avantageusement complété par un bain de bouche à l’huile. Cette pratique connue en médecine ayurvédique depuis bien longtemps a été popularisée il y a une trentaine d’années par l’exposé du Docteur Karach, à l’occasion d’un congrès ukrainien d’oncologie et de bactériologie. Au-delà de l’impact direct sur la flore – en lien avec celle de nos intestins – l’état santé de la sphère buccale, agit positivement sur les troubles inflammatoires. Il s’agit donc bel et bien d’un soin global. À tester sans plus tarder.
Publié le 4 juin 2014 sur le site d'Élisabeth de la Fontaine http://www.anachronique.fr/blog/?p=3249
En complément, des extraits du site de Cécile ELLERT : http://www.clubequilibrenaturel.com/
Les bains de bouche ayurvédiques
L’hygiène buccale est considérée comme essentielle en médecine ayurvédique. Connus depuis 2000 ans dans la médecine ayurvédique, dont la Charaka Samhita, laquelle les nomme Kavala Gandoosha ou Kavala Graha, ces bains à base d’huile, mais aussi de fruits ou de plantes, peuvent guérir une trentaine de maladies systémiques : maux de tête, migraine, diabète, asthme, maladies de la peau, allergies, infections bactériennes, problèmes de gencives… Les bains à l’huile de sésame, connue pour sa capacité à assainir et réputée souveraine pour contrer le déchaussement des dents, semblent les plus populaires et consistent tout simplement à se rincer, voire gargariser la bouche avec de l’huile. Le ghee ou beurre clarifié est également préconisé.
Plus récemment, Estelle Vereeck, auteur du Pratikadent, nous indiquait que cette pratique avait été validée scientifiquement par une étude publiée en mai 2008 dans un journal indien (Asokan et coll. Effect of oil pulling on Streptococcus mutans count in plaque and saliva using Dentocult SM Strip mutans test: A randomized, controlled, triple-blind study. J Indian Soc Pedod Prev Dent 2008 Jan-Mar;26(1):12-7. ; 26 :12-7.) : “Pour évaluer l’efficacité des bains de bouche à l’huile de sésame, celle-ci a été comparée aux performances d’un produit chimique, la chlorhexidine, un antibactérien incorporé dans de nombreux bains de bouche.
Les chercheurs ont étudié l’impact de l’huile de sésame et de la chlorhexidine sur la prolifération de streptococcus mutans, bactérie buccale cariogène, c’est-à-dire impliquée dans la survenue de la carie dentaire.
Vingt adolescents ont été divisés en deux groupes de dix sujets chacun. Le premier groupe témoin devait se rincer la bouche, le matin avant le brossage, avec de la chlorhexidine à raison de dix minutes par jour. Le second groupe d’étude utilisait l’huile de sésame. À partir d’échantillons de plaque et de salive prélevés dans les deux groupes à intervalles de 24 heures, 48 heures, une semaine, deux semaines, les effets des deux produits, huile de sésame et chlorhexidine, ont été comparés.
Les résultats montrent que la chlorhexidine a un effet plus précoce. En revanche, son effet sur la prolifération de Streptococcus mutans, est moins durable que celui de l’huile de sésame. Les conclusions de l’étude sont que l’huile de sésame est un bon complément à l’hygiène orale, capable d’améliorer la santé buccale.”
L’huile de sésame
Thomas Zahorssky, dentiste, précise que “l’huile de sésame contient une bonne combinaison d’acides gras, excellents pour la santé, ainsi que beaucoup de substances minérales, d’oligo-éléments et de lécithine. Elle joue un rôle important durant les traitements ayurvédiques, car elle renforce les fonctions cardiaques, a un effet positif sur le cholestérol, renforce les os et les dents, est idéale en cas de peau sèche et pellicules. Pour le bain de bouche on peut aussi prendre de l’huile de tournesol ou d’olive, mais on doit se gargariser plus longtemps pour se désintoxiquer. Leurs effets anti-inflammatoires sur les gencives ont été prouvés scientifiquement à la clinique dentaire de Kiel.”
Principe d’action et procédé
Si le brossage classique élimine les particules solubles dans l’eau, le bain à l’huile élimine ce qui est liposoluble. En effet, Il est estimé qu’un brossage dentaire n’atteint que 60 % de la surface des dents et 10 % de l’ensemble de la cavité buccale.
Procédé
Il est préférable d’agir lorsque l’estomac est vide, c’est-à-dire le matin à jeun. Il est possible de le pratiquer plusieurs fois par jour, mais toujours loin d’une prise alimentaire.
En cas de problèmes de santé graves et chroniques, commencer par une durée de 5 à 7 minutes pour l’augmenter progressivement à 15 à 20 minutes en fonction des réactions.
• Prendre une cuillerée à soupe d’huile de 1re pression à froid. Si l’huile de sésame reste la référence, il est possible d’utiliser une autre huile de votre choix et même de l’huile de coco aux effets assainissants.
• Faire circuler cette huile entre les dents pendant 10 à 20 minutes. Au contact de la salive et sous l’effet du mouvement, le mélange épaissit et blanchit. Si ce n’est pas le cas, vous devez prolonger le bain de bouche, - ou alors, ça signifie que votre bouche est saine - (Pour le vérifier, reportez vous au test en fin de page)
• Recracher le liquide, chargé de toxines. Surtout n’avaler pas l’huile !
• Rincer très généreusement la bouche à l’eau tiède et recracher également cette eau. La langue peut être nettoyée à l'aide d'un racleur de langue ou d’une cuillère ou avec votre brosse à dents en même temps que toute la cavité buccale.
« Les bains de bouche à l’huile renforcent les os de la mâchoire et la voix – épanouissent le visage – vous percevez mieux le goût des aliments etc… Les dents n’ont pas de caries et sont enracinées solidement. Il n’y a ni douleurs dentaires ni sensibilité, les dents peuvent mâcher les nourritures les plus dures.»
D’après la Charaka-Samhita, extrait cité par Boisvert sur son blog La santé par la nature
Quelques mots d’explication
Le foie (ou glande hépatique) est un organe abdominal qui assure trois fonctions vitales : une fonction d'épuration, une fonction de synthèse (plus d’une centaine) et une fonction de stockage. Il travaille conjointement avec le colon, les reins la peau et bien sûr la langue pour évacuer les toxines de notre organisme. Les toxines issues des déchets métaboliques des candidoses * peuvent surcharger notre foie nos reins nos intestins et notre langue qui seront alors affaiblis et incapables de les évacuer suffisamment.
* Candidose : C’est l’invasion d’une levure qui vit dans notre système digestif sous le contrôle de la flore intestinale.
‘‘Il suffit que cette flore soit endommagée pour que la levure se multiplie, envahisse plusieurs régions de l’organisme et entretienne un état inflammatoire constant en polluant les tissus avec ses déjections irritantes... Cécile ELLERT’’
L’écosystème buccal
La flore buccale comprend quelque 750 millions de bactéries par ml de salive ! (bactéries, mycoplasmes, protozoaires, virus)
Elle est constituée de 70% de bactéries aéro-anaérobies (avec ou sans oxygène). Ce sont essentiellement: Des streptocoques (streptococus salivarius, s. sanguis, s. mitis...), streptococus mutans qui jouent un rôle important dans la formation de la plaque dentaire; favorisant les caries. Des lactobacilles, des neisseria, des candidas et divers protozoaires dont l'abondance et la virulence varient selon les individus, les conditions locales et l'état général des sujets et peuvent, en cas de déséquilibre, provoquer une inflammation des gencives et favoriser les caries.
La présence d’abcès, inflammations dentaires ou de caries peut favoriser la diffusion de ces micro-organismes dans le système circulatoire, pouvant entraîner diverses pathologies organiques et cellulaires. Le lien entre état de santé des dents et certaines pathologies, comme certains troubles cardiaques, pulmonaires ou articulaires, est aujourd’hui bien avéré.
Selon le D. Karach, l’émulsion huile plus salive extraient de multiples pathogènes, décelables au microscope.
Comme de nombreuses zones du corps, les dents sont reliées énergétiquement aux organes, ce qui expliquerait la globalité du soin. De plus, la langue est aussi un organe de détoxication. N’oublions pas qu’une langue blanche et chargée est signe d’intoxication.
Les effets
Les effets les plus rapides (au bout d’une à trois semaines) s’observent dans la bouche elle-même, avec un effet détartrant et blanchissant, une meilleure stabilité des dents, l’assainissement des gencives et une meilleure haleine.
Et comme ces bains contribuent à éliminer la charge toxique de l’organisme, leur pratique permet de traiter de multiples affections, ponctuelles ou chroniques.
Sans en attendre de miracles, même si certains rapportent des guérisons incroyables (arthrite vieille de 15 ans, hépatite C…), un tel soin ne peut que s’inscrire dans une hygiène globale et compléter parfaitement tout programme visant à lutter contre l’inflammation.
Contrairement aux a priori, se laver les dents avec une huile est très agréable. L’huile déloge plus facilement des résidus coincés, s’avère très douce au contact et laisse la sensation d’une bouche très fraîche avec des dents lisses. Enfin, pour un soin plus ciblé, on peut ajouter une goutte d’huile essentielle : cannelle (fongicide), sauge (anti-inflammatoire), girofle, tea-tree, argent colloïdal…
Test d’infestation
Présence de parasites
Les mucosités salivaires sont le reflet de l’état gastro-intestinal, de la bouche jusqu’au rectum.
Après quelques temps de ces bains de bouche, vous pouvez par un moyen très simple évaluer une possible infestation au candida et votre santé intestinale en général
Le matin, à jeun, avant votre bain de bouche, prenez un verre transparent et remplissez le d’eau. Maintenant, laissez tombez à la surface de l’eau un peu de votre salive. Ne touchez à rien et observez :
- 1. La salive s’étale lentement et présente de petites bulles. L’eau reste limpide. Votre flore intestinale est saine.
- 2. De grosses bulles sont présentes au milieu des petites bulles. L’eau présente un léger trouble. Votre flore est déséquilibrée et sans doute polluée par les déjections du candida
- 3. Des filaments visqueux chutent au fond du verre, éventuellement en tournant. C’est le signe de la présence de champignons pathogènes, dont le candida fait partie.
- 4. Les filaments sont épais et descendent rapidement au fond du verre. On peut remarquer de minuscules points blancs à l’extrémité des filaments. Plus la descente est rapide, plus la contamination en candida est grande.
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