L'abeille et la bio-diversité, pour que la vie continue

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L'abeille et la bio-diversité, pour que la vie continue

Nul besoin de rappeler la citation prêtée à Albert Einstein sur l'impact des abeilles, et des insectes pollinisateurs ne général, sur la vie sur terre et pour la survie de l'humanité.

Ce groupe propose à toutes celles, tous ceux qui veulent découvrir, en savoir plus, ou partager leurs connaissances sur l'abeille et l'apiculture, pour la protection d'une espèce qui est peut-être la seule, animale, ou végétale, à

"n'être nuisible à aucune autre, mais utile à toutes"

Membres : 13
Modification : 29 sept. 2016

Premier billet, qu'il m'appartient logiquement de créer.

Avant d'étaler mes (maigres) connaissances, mes certitudes, ou de raconter mon épopée apicole, je voulais vous transmettre quelques-unes de mes bases et de mes références.

Je commencerai par le site de l'incontournable Philippe Tourneret, qui nous transmet sa passion de l'abeille par la beauté des photos qu'il en prend. Merci à lui ! http://www.thehoneygatherers.com/html/phototheque2.html

Et par celui qui m'a transmis son amour et l'esprit de "berger des abeilles", Bernard Nicollet sans oublier sa femme Christine http://www.abeilles-et-nature.com/

et enfin un autre site de chez nos amis belges qui est une belle mine d'informations et de documentation http://www.cari.be/accueil/.

Mais comme il y a autant d'apicultures qu'il y a d'apiculteurs, partager nos expériences pour améliorer nos connaissances et nos pratiques individuelles reste le moteur du renouvellement et de la perpétuation d'une apiculture intelligente avec son environnement.

A bientôt donc, avec toutes mes amitiés apicoles

 

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Commentaires

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Commentaire de Yves le 11 Avril 2014 à 16:18

Visite de ma ruche cet après-midi Un magnifique cadre de couvain "couvert" de miel qui déborde.

la ruche aujourd'hui (une dadant 10 cadres) est forte de 8 cadres de couvain, déjà beaucoup de mâles et bien d'autres à naître, autrement dit une ruche prête à passer l'été avec un bon climatiseur, ou à être divisée pour faire 2 colonies.

Les abeilles n'ont pas encore "attaqué" la hausse, tout au plus inspectent-elles les cadres vides pour préparer le travail. Mais pas encore de miel à collecter en perspective ! On attendra l'acacia...

Commentaire de Yves le 7 Avril 2014 à 13:38

Un article aujourd'hui dans le Monde : un rapport de l'ANSES financée par l'UE dresse un état alarmant de la mortalité des abeilles domestiques en Europe...sans mentionner une seule fois le mot "pesticide". 3 M€ pour quoi ?

A lire ici

Commentaire de Yves le 6 Avril 2014 à 23:06

L'incroyable histoire des chasseurs de miel dans les montagnes de l'Himalaya...

J'avais déjà vu ce reportage il y a quelques mois et mon opinion dessus n'a pas changé. Affreux !

Dans nos contrées, jusqu'à au moins la fin du XIXème siècle, on a récolté le miel par étouffement de la colonie, et pressage des rayons pour en faire "transpirer" le miel. Cette méthode a été définitivement interdite en 1942. Il a fallu l'invention des abbés Warré et Voirnot, des ruches morcelables dont le corps (l'habitat) et les hausses à miel (les greniers) sont séparés, pour permettre de conserver les colonies d'abeilles en collectant le miel.

Que voit-on dans ce reportage : des montagnards qui collectent du miel en détruisant les colonies d'abeilles. Regardez les magnifiques rayons qu'ils détachent de la falaise : on y voit certes du miel et du pollen, mais surtout du couvain (au centre). Cette méthode est purement destructrice !

Tant que ces montagnards ne prenaient que ce dont ils avaient besoin, leur impact était limité sur la population locale d'abeilles. Mais depuis qu'ils ont trouvé une source de revenus en commercialisant ce miel (notamment aux touristes qui le payent à prix d'or), ils ont augmenté leurs prélèvements jusqu'à dépasser la capacité des colonies à se régénérer. Dans le reportage complet que j'avais lu, le journaliste rapportait qu'il y a cinquante ans, il y avait jusqu'à 200 colonies ainsi accrochées à la falaise. Aujourd'hui les villageois se plaignent qu'il n'y en a plus qu'une dizaine.

On va encore accuser le réchauffement climatique ou les chemtrails ?

Commentaire de Yves le 6 Avril 2014 à 11:09

Bonjour Isabelle,

je répondrai en premier à ta question portant sur la gelée royale. Sa collecte, ou plutôt ses méthodes de collecte, n'ont aucune incidence sur l'alimentation des reines. La méthode utilisée aujourd'hui consiste à insérer dans la ruche un cadre avec des imitations de cellules royales, dans lesquelles l'apiculteur aura déposé des œufs prélevés dans le couvain, que les abeilles nourricières vont automatiquement identifier comme à alimenter en gelée royale. Après deux jours, avant que les oeufs n'éclosent en larves, on retire le cadre, on élimine les oeufs et on aspire la gelée royale. A raison de quelques milligrammes par cellule, tu imagines qu'il en faut un certain nombre pour en faire une exploitation commerciale !

Au niveau artisanal, l'apiculteur peut "s'amuser' à prélever un peu de gelée royale dans certaines alvéoles dites "godets", où les abeilles qui fabriquent la gelée royale déposent leur précieuse production, afin d'assurer un stock d'avance aux nourricières pour fabriquer leur bouillie larvaire. En général c'est pour une consommation immédiate et sur place.

Ces deux méthodes ne font que stimuler la production de gelée par les jeunes abeilles qui en sont capables, et à l'instar des mammifères qui peuvent produire du lait tant que la progéniture en demande, leur durée de vie de productrice peut être allongée. Tout dépend des besoins de la rûche.

En revanche, comme toute modification du fonctionnement normal d'un système vivant, pour parvenir à ses fins l'homme crée un déséquilibre, une instabilité qui est préjudiciable à la colonie pour sa survie au-delà des saisons. C'est comme pour le miel : pour obtenir des excédents que nous collectons, nous encourageons une surpopulation qui oblige la rûche à stocker des réserves supplémentaires. Cette surpopulation suppose que la reine ponde (beaucoup) plus que dans un état naturel, et donc épuise son potentiel plus rapidement. C'est pour cela que les reines en exploitation professionnelle sont remplacées d'office tous les deux ans maximum, pour conserver des bonnes "performances" de ponte et entretenir la surpopulation des rûches pour produire plus de miel.

L'art d'un apiculteur "berger des abeilles" est donc de concilier ses besoins et ses objectifs avec ceux de la colonie d'abeilles, de coller au plus près de son cycle naturel pour être en collaboration plutôt qu'en domination.

Voilà mon avis sur la question. Ça n'est que le mien, mais c'est ainsi que j'aborde l'exploitation des produits de la rûche : encourager la production d'excédents en limitant le déséquilibre induit.

Je reviendrai un peu plus tard sur le reportage sur les "chasseurs de miel" de l'Himalaya. Tu verras, j'ai un avis assez différent de beaucoup de commentateurs..

Un beau dimanche à toi en tous cas

Yves

Commentaire de Isabelle Paoli le 6 Avril 2014 à 8:29

Cueillette vertigineuse sur les falaises de L'Himalaya. 

Commentaire de Isabelle Paoli le 6 Avril 2014 à 8:25

Commentaire de Isabelle Paoli le 6 Avril 2014 à 3:12

L’incroyable histoire des « chasseurs de miel » dans les montagnes de l’Himalaya…

Source : SocialCooking.com

Quand nous pensons au miel, nous n’imaginons pas vraiment une immense falaise ni des abeilles géantes, et pourtant ! Les images ci-dessous sont tirées d’un fabuleux reportage d’Eric Valli, un photographe Français.

Ces images, que nous peuvent s’apparenter à un vrai récit photographique, racontent donc l’histoire des Hommes « Gurung » dans Himalaya au Népal, risquant leur vie pour « récolter » du miel dans des conditions que nous pourrions appeler « particulières ».

Vous ne vous en êtes certainement pas rendu compte mais ces images datent de 1987. Elles sont incroyablement modernes pour l’époque et, à les voir ainsi, nous pourrions presque penser qu’elles ont été prises il y a quelques jours…

Valli a su retranscrire une atmosphère très particulière en capturant l’essence même de ces hommes étonnants travaillant à une chose qui semble, à priori, très simple mais qui, remit dans son contexte, se révèle finalement être un dangereux périple.

Ce miel ne vient pas de n’importe quelle abeille. L’abeille de l’Himalaya est la plus grosse abeille du monde et peut atteindre jusqu’à 3 centimètre ! Cet espèce n’existe que dans cette région et elles construisent leurs nids en haute altitude (entre 2500 et 4000 mètres d’altitude).

Ces nids peuvent contenir jusqu’à 58 kilos de miel (oui 58 kilos !!) de types assez différents en fonction de l’altitude où il se trouve ! Un de ces miels, le « Miel Rouge » est le plus précieux car il aurait des qualités « relaxantes » voire « enivrantes ».

La récolte du miel est une tradition perpétrée depuis des générations par les hommes du Népal. Elle se produit deux fois par an et ils doivent donc utiliser échelles et cordages attachés aux falaises pour récupérer la précieuse denrée.

Eric Valli remporta un prix pour ce reportage photo à l’époque et on comprend aisément pourquoi vu la dangereuse beauté de ses photos !

Commentaire de Isabelle Paoli le 6 Avril 2014 à 2:54

Yves, compte tenu des graves problèmes rencontrés par les abeilles, ne serait-il pas urgent d'interdire la gelée royale pour le bien être ? des humains afin de préserver l'alimentation des reines? 

Commentaire de Yves le 5 Avril 2014 à 9:08

Merci pour cette contribution.

Effectivement la gelée dite "royale" est, aux yeux des humains, principalement destinée à l'alimentation de la reine, depuis son état ovarien jusqu'à la fin de ses jours. Il est d'ailleurs drôle de remarquer qu'il n'y a pas d'adjectif féminin correspondant. Il n'y a pas de roi dans la ruche et pourtant on a qualifié cette substance de "royale"...

Ses effets sur le développement des œufs et des larves d'abeilles sont évidents. Sur l'homme en revanche, les quantités à mettre en œuvre sont considérables pour en attendre des résultats appréciables. On n'a pas encore démontré scientifiquement, à ma connaissance, d'effet tangible sur la santé d'un être humain d'un régime de gelée royale.

Commentaire de Isabelle Paoli le 5 Avril 2014 à 8:59

Quelle est la composition de la gelée royale?

Le miel et le pollen sont des substances qui constituent l'alimentation de l'abeille pendant toute l'année, le premier apportant les sucres et le second les protéines. Le miel et le pollen pouvant être stockés pendant de longues périodes dans la ruche, les ouvrières font donc diminuer leur teneur en eau pour une meilleure conservation.

 

La gelée royale, à l'état naturel, ne sera jamais stockée plus de quelques jours dans la ruche. C'est un aliment donné par les ouvrières dès sa sécrétion, soit aux larves soit à la reine.   Image
Par sa composition très complète, la gelée royale apporte tous les éléments nutritifs nécessaires à la croissance des larves et à l'équilibre de la reine:

de l'eau d'abord en grande quantité (entre 60 et 70 %), des sucres ensuite (9-23 %) et des protides (10-18 %) dont une grande partie d'acides aminés, puis des lipides (4-8 %). Le 10-HDA (acide 10-hydroxy-2-décénoïque) est un acide gras spécifique de la gelée royale: c'est un composé qui intéresse beaucoup les chercheurs, et il a été identifié comme responsable d'une activité biologique importante attachée aux stratégies de développement de la colonie.

 

La gelée royale comporte bien sûr de nombreuses vitamines: B1, B2, B3, acide folique, B5, B6, H ainsi que de faibles quantités de vitamines A, B, D, E; qui jouent toutes un rôle dans le maintien en bon équilibre des organismes. Elle compte aussi des substances minérales et des oligo-éléments: calcium, magnésium, potassium, sodium et zinc entre autres. La littérature scientifique rapporte également la présence d'acétylcholine et de composés antibiotiques actifs sur les Proteus et Escherichia coli B.

 

 

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