Blâmer les autres pour ses malheurs est signe de mauvaise éducation. Se blâmer soi-même montre que son éducation a commencé. Ne blâmer ni soi, ni les autres montre que son éducation est achevée. (Epictète)
Tags :
Bonsoir Yves
Mon idée principale tenait en fait à cette pensée judéo-chrétienne à laquelle peut de gens échappent ; certains pensent même qu'il est impossible de se déconditionner de cette façon de penser.
Le thème du jugement est un thème qui m'interpelle, surtout depuis que j'aborde les enseignements bouddhistes qui nous aident à accepter ce qui est, sans jugement, en ayant le plus de bienveillance possible à son égard quant on se sent "en faute"... c'est pour moi un exercice difficile car j'ai grandi dans toute celle culture de jugement mais l'enseignement boudhiste me conforte dans l'idée et l'espoir d'une meilleure approche et considération de moi-même.Le travail consiste en l'observation de ce qui se passe, sans jugement... je m'aperçois que cela m'aide un peu, ce qui me rassure.
Idem, pour la méditation, en calmant le mental, on peut par moments,se libérer des pensées.
Très Bonne semaine.
Maude
Bonjour à Tou(te)s
Et en particulier à Minoucha et Maude,
A ce stade de la conversation, très intéressante, je me permettrais de "pousser" plus loin, l'analyse du sujet (le jugement).
Oui, le jugement est en nous, toute pensée ne peut se concrétiser que par rapport au savoir de l'individu; donc le non jugement est une illusion; pour être clair, une mascarade de l'esprit.
Cependant, nous sommes en accord, pour que le non jugement soit possible en cas de méditation .. réelle.
Oui, l'amour fait le choix, toujours le choix (et là , je ne juge pas si un organe fonctionne plus que les autres, j'en doute), nos choix sont toujours par intérêts, par amour .. de ceci, cela, parfois à un niveau global, c'est-à-dire dans l'intérêt de soi, des autres, de l'univers .. parfois ! Mais c'est dans tous les cas par amour !
Tout est relatif; oui, bien sur; mais pour penser (juger), il est bon de s'en défaire quelques instants, pour .. voir le bien fondé de sa pensée, et de sa subjectivité (oser l'affirmation); sinon, il n'y a même pas de pensées, il y a un brouhaha verbal.
Oui, nous sommes imprégnés de pensées Judéo-chrétiennes .. que cela ne tienne !!!
Et alors !?
Elles sont facilement critiquables, oui bien sur !
Et la pensée bouddhiste, ne serait elle pas critiquable !?
"le non jugement" Bouddhiste !
Vrai, à un certain niveau, à un autre, comme je viens de le dire : une mascarade !
Oui, suspendre son jugement, arrêter son jugement; ceci veut bien dire que jugement il y a eu !
Les transformations de citrouille en carrosse doré .. un conte de fées, jamais dans les faits.
Et, c'est bien qu'il en soit ainsi.
Je peux arriver à penser, à juger, sans être l'esclave de ma pensée, de mon jugement .. le paradis, n'est certainement pas peuplé de personnes incapables de pensées.
Si c'est le cas, je ne souhaite pas accéder à cet .. enfer !
Observer ce qui se passe .. excellent !
Sans jugement, oui; au sens où je suspends mon jugement, le temps de l'observation, ce qui est un magnifique fonctionne de l'esprit.
Ensuite, toujours sans jugement, qu'est ce que je ressens.
Ensuite .. jugements !
Un événement est toujours neutre, alors quelle valeur à mon ressenti, à quoi se rapporte t'il !?
Quels sont mes besoins !?
Puis je savoir sans jugements !?
Eh, eh !!!!!
Et puis, quelle demande vais-je me faire ou faire aux autres, pour que je sois bien, apaisé !?
Les enfants au CP, ont besoin d'être rassuré, on leur apprend que le corps humain est composé de … du cœur, d'un cerveau, lequel fonctionne de différentes manière (pensées, pensées propres, acquises, pensées qui "tournent en rond" appelé : mental; etc …
Et si l'on était avec notre être, notre être tout entier, sans jouer au sectaire (ah, c'est mon mental qui parle; ah, c'est mon cœur qui parle; ah c'est mon c .. qui parle) !
Soyons adultes, responsables de soi; et laissons les "petits donneurs" de leçons de développement personnel aux lilliputiens !
Je pense, donc je suis sectaire, oui, je juge; mais, sans tout ceci, je ne serais pas; donc je choisis .. en connaissance de cause … et la cause fait la différence : suis-je vivant ou mort !?
Bonjour Lovyve
Je pense avoir mal communiqué le fond de ma pensée.
J'ai grandis dans une façon de penser que je désapprouve, j'en ai le droit. J'y réfléchis, je cherche à comprendre, connaître et savoir si peu à peu, je peux déconditionner certains schémas de pensée. Je suis bien consciente qu'il y a du pain sur la planche...que c'est le travail de toute une vie (à mon sens).
Maude
Certes ne blâmer ni soi ni les autres, très bien, mais je propose d'aller plus loin en proposant de pratiquer l'autolouange.
En retrouvant une profonde estime de soi, on devient capable d'estimer l'autre beaucoup plus facilement même si "son éducation" n'est pas tout à fait achevée. Une belle pratique qui nourrit la lumière en soi et permet de mieux la voir chez l'autre, que l'on ne peut ainsi pas plus blâmer que soi-même.
Bonsoir Colivia
Merci de l'encouragement concernant l'autolouange. Lire ce côté positif me vivifie ce soir...un grand merci.
Je contacte des personnes sur Paris pour leur parler de l'atelier de mai et juin 2013.
c'est formidable, ce travail de réconciliation avec soi-même.
Maude
Bonsoir
Je ne connais Maude que par ses écrits, et je souhaite pas faire de .. jugements.
Mes écrits (sous une forme plutôt affirmative) , ne sont que des moyens pour penser d'une manière plus .. panoramique.
" J'ai grandis dans une façon de penser que je désapprouve, j'en ai le droit…"
Sans le savoir, et je ne le souhaite pas, quelle que soit cette manière de penser (ancienne), elle a certainement beaucoup de défauts et .. aussi des qualités !
Toute pensée, valeur, idéologie ont des arguments, même celles que nous désapprouvons présentement.
Mais ce qui nous parait désuet, voire nocif, présentement, comment s'en déconditionner !?
A mon avis et expérience : en étant concentré sur nos nouvelles valeurs, et en les développant chaque jour.
Le passé, les anciennes valeurs, elles s'en vont sans efforts, si nous n'y sommes plus .. réellement, accrochés.
Le travail de toute une vie …. Plaisanteries !!!! (discours de psy en manque de rémunérations).
Le changement, il est immédiat !!!
Ensuite, pour que le changement soit intégré, devienne "naturel", mise en pratique tous les jours, à chaque instant, de nos nouvelles valeurs, ou nouvelle idéologie.
L'ancien ne peut vivre, que si l'on fait vivre présentement.
Oui, toujours s'aimer; aimer nos qualités, aimer aussi nos défauts. Ce qui ne nous empêche pas de changer quand nous le souhaitons.
Se réconcilier avec soi n'est pas la même chose que de se réconcilier avec sa pensée !
Bonjour à toutes et tous,
D'abord, je vous remercie de faire vivre et rebondir cette discussion sur le sujet que j'ai lancé.
Vous avez mis en lumière par vos réfléxions variées et successives, chaque étape à explorer dans la relation avec soi puis les autres.
C'est pour moi très enrichissant et intéressant.
Je pense que vous avez très bien décrit le cheminement du constat et de l'observation vers l'intégration de cette même relation.
En résumé, pour moi, l'évolution de l'Etre ou de son devenir.
Amicalement,
Yasmina (mon prénom usuel pour celles et ceux qui ne le connaissent pas encore ;-)
Bonjour Minoucha
Je pense que le texte est juste quant à notre responsabilité dans la relation... Il est difficile souvent de voir en soi ce qui est à changer quand quelque chose nous gêne chez l'autre. C'est un chemin difficile mais je suis aussi convaincue que c'est libérateur pour soi et l'autre.
Merci.
Maude