Qu'est-ce que l'intuiton ? Qu'est-ce que l'émotion ? En quoi devons-nous bien les différencier ?

Je fais suite à une remarque, qui me semble fort intéressante.

Sujet ouvert dans l'attente de votre avis.
Merci beaucoup pour vos contributions.
Magdala.

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Réponses à cette discussion

Sur l'intuition :

1) Sylvianne Barthe Liberge :
Être à l’écoute de son intuition, c’est déjà se faire confiance et ne pas avoir peur de sortir des sentiers battus ou d’aller à l’encontre de ce que pense la majorité. C’est, d’une certaine manière, avoir la foi, mais en soi.

C’est être à l’écoute de l’ensemble de ses sens, donc être en empathie avec l’environnement. On peut alors percevoir des choses qui ne sont pas visibles au premier coup d’œil.

2) La physique quantique invite à repenser l’interaction entre la conscience -de nature immatérielle ou intuitive- qui perçoit le monde, et la réalité matérielle qui est perçue. Morvan Salez souligne ainsi un glissement de concept conscience/réalité au cours de l’histoire des sciences depuis les védas (textes fondateurs de l’hindouisme, 1500 ans avant J.C), jusqu’à aujourd’hui : « On retrouve dans les savoirs anciens des védas l’idée d’une réalité unique bien que multiforme dans ses manifestations. Il y a d’un côté Brahman, conscience cosmique qui sous-tend l’univers, et de l’autre l’Atman, la conscience individuelle. Les deux sont constitués de la même « substance » et sont à l’origine de la Maya, la réalité manifestée du monde ». Et de préciser sa pensée : « Dans cette vision où tout est lié, -conscience et monde matériel- la connaissance intuitive et même l’effet de la conscience sur la matière n’ont rien de choquant ; ils en sont une conséquence logique. Mais on est arrivé peu à peu, au fil de l’évolution des idées en philosophie et en sciences, à un fossé séparant de plus en plus la conscience subjective et le monde matériel jusqu’à l’idée occidentale et moderne que l’esprit n’a pas d’existence en soi, et que seule la matière existe, en dehors de nous. »


Sur les émotions

Les émotions sont reconnues comme étant un des trois ou quatre types d’opération mentale, à savoir : la motivation, les émotions, les cognitions et (moins fréquemment) la conscience5. Ces concepts sont définis selon la plupart de ces auteurs, tels que Mayer, Salovey et Caruso (2000) en font la synthèse.

Les motivations de base surviennent en réponse à des états internes et incluent donc des « moteurs » tels que la faim, la soif, le besoin de contacts sociaux et le désir sexuel. Le rôle des motivations est de diriger l’organisme dans la réalisation d’actes simples pour satisfaire les besoins de survie et de reproduction. Dans leur forme basique, les motivations suivent un cycle temporel relativement déterminé (ex : la soif augmente jusqu'à ce qu’elle soit étanchée) et sont généralement satisfaites d’une façon spécifique (la soif est satisfaite par le fait de boire).

En ce qui concerne les émotions, il semblerait qu’elles apparaissent chez les mammifères pour signaler les changements (réels ou imaginaires) dans les relations entre un individu et son environnement afin de fournir une réponse adéquate. Par exemple, la colère apparaît en réponse à une menace ou une injustice ; la peur apparaît en réponse au danger. Les émotions ne suivent pas un cycle temporel rigide mais répondent aux changements externes dans les relations (ou la perception interne de ceux-ci). De plus, chaque émotion organise plusieurs réponses comportementales de base à ces relations ; par exemple, la peur organise l’attaque ou la fuite. Les émotions sont par conséquent plus flexibles que les motivations, mais pas encore autant que ne le sont les cognitions.

Les cognitions, permettent à l’organisme d’apprendre de son environnement et de résoudre des problèmes dans des situations nouvelles. Ces apprentissages se font souvent dans le but de satisfaire les motivations ou afin de créer ou de maintenir des émotions positives. La cognition comprend l’apprentissage, la mémoire et la résolution de problèmes. Elle se fait en direct et implique un traitement intentionnel de l’information basé sur l’apprentissage et la mémoire (voir Mayer et al., 1997 pour une revue détaillée de ces concepts). Ces trois types d’opération mentale de base s’intègrent et se combinent dans une structure plus large (system framework) pour engendrer des mécanismes plus complexes pour former la personnalité d’un individu.

Les émotions, les miennes en tout cas, sont les réponses que mon corps m'adressera face à des éléments extérieurs et que j'ai appris à plus ou moins dompter.

Les intuitions me traversent, venant sans doute d'une perception que je maîtrise bien moins. Elles n'en demeurent pas moins importantes à écouter.

Bonjour à Tou(te)s
L'intuition d'un pilote de formule1 et celle du "conducteur du dimanche ne sont les mêmes.
Les émotions d'un "sage" et du quidam ordinaire ne sont pas les mêmes.
Comment se fait il que ceci se fasse ?

Depuis le moyen âge les neurosciences ont beaucoup progressées.
Mais les résultats ne correspondent pas toujours aux coutumes et mentalités.
Alors fi de ses résultats.

En ne faisant pas fi des neurosciences :
L'intuition est le résultat de nos expériences de notre vécu; c'est notre savoir qui se met en œuvre, rapidement, sans l'aide de la réflexion, sans l'aide de la réflexion (mentale) rationnelle.
Par exemple, lorsqu'il y a urgence (faire le bon geste.. ou le mauvais, lors d'un risque d'accident de voiture).

Les émotions, il y a d'abord les émotions innées, émotions de survie, réactions instinctives.
Et toutes les autres émotions, lesquelles sont des émotions acquises, liées à notre environnement culturel.

Pour distinguer une émotion lié à la peur, est elle innée ou acquise ?
Simplement, si les émotions sont variables selon les individus, c'est une émotion acquise; si tout le monde réagit de la même manière, c'est une émotion innée.

Et, toutes nos émotions acquises vont être activées en fonction .. de nos valeurs; l'événement ne sera que le déclencheur (source), pas la cause (valeur, morale, idéologie).
Et ceci, ce n'est pas encore .. BCBG dans les "milieux de (sous) développement personnel.

Merci,Lovyves pour ces précisions.
Jusqu'ici je ne m'étais point posé la question, en tout cas point de la sorte.

Aujourd'hui, j'ai bien compris.

merci Lou.

Je pencherai volontiers pour ce point de vue pour l'intuition effectivement et pour le côté complexe des émotions, je rejoins Karen.

Bonsoir à Tou(te)s
L'intuition, sujet difficile, ou objectivité et subjectivité s'entrecroisent.
Définition: Forme de connaissance immédiate, qui n'a pas recours au raisonnement.
Selon les neurosciences : l'intuition serait issue du cortex néo-limbique; pas du cortex Préfrontal.
Ce qui place l'intuition, dans le domaine de la conscience (ordinaire) : en fonction d'expériences passées positives et négatives.
Ce qui serait considéré comme une intuition pure, si l'on peut dire, serait : l'inspiration et le percevoir, (je le sais sans pouvoir le démontrer, présentement).
Est-ce un jeu de mot ?
Ou, une étape supplémentaire dans la compréhension du fonctionnement de notre cerveau ?

Nous avons, certainement, des choses, des comportements innés, mais la science ne fait que de commencer à les définir, d'une manière scientifique.

Pour ce qui est des émotions,
Scientifiquement, c'est assez simple.
Il y a plusieurs sortes d'émotions, lesquelles sont bien définies.
La complexité vient du fait de nous passons, allègrement d'une forme d'émotion à une autre.
Peut être que de savoir dans quelle forme d'émotion je me situe présentement, me dérange .. un peu !?

Les neurosciences arrivent à expliquer de plus en plus de fonctionnements, une hypothèse (et oui, mot très utilisé en science pour désigner une assertion qui n'a pas été démontrée : de façon à ce que les mêmes phénomènes puissent se reproduire, dès que les mêmes éléments et circonstances sont réunis) :

Il s'agirait de nouvelles connexions ou plus exactement de nouveaux chemins empruntés par les connexions neuronales et la trace gardée de ces nouvelles connexions en mémoire (trace).

En fait, si l'on reprend la résolution de problèmes (pris au sens large, création, élaboration....) heuristiques ou algorithmique. L'intuition serait une méthode méga-heuristique qui permet de retrouver des stratégies, sans refaire tout le cheminement qui a conduit à leur découverte, leur utilisation et leur réussite.

Si on cherche ses clefs : et si la méthode logarithmique est de passer la maison au peigne fin,

et que la méthode heuristique est de sélectionner des "stratégies", pour réduire le temps de recherche, en commençant par les endroits où on les pose le plus souvent...

l'intuition serait d'aller directement à l'endroit où on a posé les clefs parce que la sélection de stratégies aura plus ou moins échappée à l'attention du sujet (par exemple : ce n'est pas la première fois que l'on perd ses clefs, et la dernière fois, elles furent retrouvé à cet endroit. Ou, le souvenir du moment où on a posé les clefs la dernière fois, revient...).

Pour les émotions, elles sont gérées par diverses aires cérébrales dont la répartition est bien plus complexe, puisque des aires, tiennent compte de certaines émotions, justement pour répondre ou pas par une autre émotion. Une même émotion est gérée par plusieurs aires...Il existe les émotions primaires et secondaires.

Enfin, elles font partie intégrante de la gestion de la mémoire (pas d'émotion, pas de mémoire). Il n'est plus question pour les neurosciences actuelles de continuer à mettre le raisonnement logique d'un côté et les émotions d'un autre.

Mais il n'est pas judicieux d'invoquer les neurosciences, qui comme toute science, demande précision, minutie et neutralité, à moins d'interpréter, mais dans ce cas, on n'est plus dans de la science.

http://hommes-et-faits.com/Dial/spip.php?article255

en particulier :
Mais il n'est pas judicieux d'invoquer les neurosciences, qui comme toute science, demande précision, minutie et neutralité, à moins d'interpréter, mais dans ce cas, on n'est plus dans de la science.
Peut être.
Mais alors qu'est il judicieux d'invoquer ?

Son opinion.

Pourquoi pas.
Mais, alors mon opinion serait plus valable que les découvertes scientifiques.
Ce qui m'amère à une autre question : D'où viens mon opinion?

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