Nous vivons tous enfermés dans des BOITES... de la naissance à la mort !

Sujet inspiré par David, mon ami médium. J'ai caricaturé mais je ne dois pas être loin de la vérité...

Un bébé né prématuré. Il sera installé quelques semaines dans une couveuse, c'est à dire une boîte en plexiglas, le protégeant de l'extérieur.

De la maternité à la crèche, puis diverses écoles, ce seront des bâtiments que l'enfant fréquentera durant la journée et le plus souvent enfermé dans ces grandes boîtes de béton. Une piscine, un gymnase ou une médiathèque l'accueillera régulièrement.

Quelques coupures durant la journées sont nommées "récréation" où tout est permis. Ce lieu très souvent goudronné au sol est entouré de grillage : il faut protéger les enfants de tout contact extérieur, les enfermer du matin au soir ! Et c'est normal... paraît-il.

Là il jouera à la "gameboy" ou désormais passera son temps à envoyer des textos et télécharger des "tubes" grâce au "portable" bientôt offert à tout nouveau-né.

Au goûter, un bol de lait sera chauffé quelques minutes au "micro-ondes", boîte métallique ronflante et lumineuse de l'intérieur chargée également de détruire les dernières molécules vivantes. La vieille boîte en fer blanc de Mamie fournit des biscuits industriels principalement constitués de sucre raffiné.

Le soir il regardera 2 heures de télévision et bientôt autant voire plus sur internet. Tous ces écrans lumineux et interactifs sont autant de boîtes électroniques coupant l'envie de regarder ce qui se passe... dehors.

Devenu adolescent l'examen de fin de cycle sera préparé dans une boîte à bac.

Le week-end, il sortira en boîte se distraire entre jeunes. Puis il préparera son permis de conduire des petites boîtes de conserve à roulettes : les autos. Apprendre à maîtriser la boîte de vitesse sera un défi !

Toute sa jeunesse, le jeune homme aura reçu à Noël et à l'occasion de ses anniversaires, de nombreuses boîtes colorées, laborieusement emballées. De plus en plus petites au fur et à mesure qu'il aura grandi : des cadeaux, préalablement choisis et commandés à l'avance, pour ne pas dire réclamés ou même exigés...

Durant 40 ans (environ), l'homme citadin fréquentera différentes boîtes, entreprises où il travaillera enfermé. Son espace de travail, un bureau, sera sa boîte quotidienne. Par l'unique fenêtre, il pourra penser "vivement les congés" durant lesquels l'évasion vers de nouveaux espaces lui donneront le courage de tenir d'ici là. Une photo des enfants apposée sur un coin de l'écran d'ordinateur (toujours plus grand) grâce à des post-it colorés, lui amènera de temps en temps un triste sourire.

Durant les pauses "clopes", petits cylindres blancs portés à la bouche et donc fumés pour accélérer un peu plus la venue de la mort, un distributeur (grosse boîte blindée faite de métal et de verre), propose du café lyophilisé ou des canettes de boissons (petites boîtes cylindriques contenant de l'eau traitée au chlore et aromatisée à des édulcorants et des produits de synthèse)

Travailler pour enrichir les multinationales toutes placées en bourse est essentiel car Il faut bien rembourser le crédit tous les mois, durant 25 années, de la maison nouvellement construite.

Une jolie boîte de parpaings de béton, laine de verre et fenêtres PVC (miam !) dont la durée de vie n’excédera pas 50 ans si elle entretenue à grands frais. Le mobilier acheté à renfort de crédit est bon pour la déchetterie au bout de 10 ans, tellement la qualité ''mélaminé'' est désastreuse.

Les inondations répétées de certains lotissements le démontrent bien : tout est à raser et les sinistrés passent en ''prime'' au JT de 13 heures pour l'exprimer au micro de la journaliste compatissante : ''J'ai travaillé toute ma vie et j'ai tout perdu !''. Les municipalités ayant autorisé les permis de construire illégaux, payés grassement sous la table par les promoteurs, ne seront jamais inquiétés. Et puis c'est bon pour le bâtiment ! Casser pour reconstruire... Et les assureurs déclareront que c'était inévitable.

Au sein de la résidence ''sécurisée'', les autres grandes "boîtes" vieillissent toutes aussi mal. Néanmoins, les 400 mètres carrés du minuscule jardin permettent de respirer aux beaux jours. C'est agréable mais finalement assez rare car souvent, c'est pour s'enfermer le samedi dans une boîte gigantesque métallique, inondée de lumières artificielles et d'une douce chaleur : les centres commerciaux !

Il y a tellement de monde venus s'enfermer, y compris les jours de beaux temps, que les parkings sont saturés d’innombrables boîtes à roulettes multicolores. Et c'est à celui qui a la plus grosse !

Puis dénicher l'indispensable caddy, boîte grillagée à roulette qui se transforme désormais en plastique. Le précédent était en inox et donc inusable, l'utilisation du PET (plastique provenant des bouteilles recyclées) leur confère désormais une durée de vie courte. Vive l'obsolescence programmée...

Le caddy permet de déplacer de très nombreuses petites boîtes de cartons et de plastique ainsi que les indispensables boîtes de conserve ! Et accessoirement un enfant assis durant deux heures, c'est à dire enfermé dans un lieu où il est lui-même sollicité dans l'acte d'achat compulsif.

La retraite enfin arrivée, totalement épuisé et rescapé de plusieurs cancers, la jolie demeure, devenue trop grande et coûteuse à entretenir car les matériaux vieillissent mal, sera vendue, avec plus-value, au profit d'un petit appartement en centre-ville, rassurant. Une nouvelle boîte entourée d'autres boîtes identiques où les voisins vivent et consomment de façon presque similaire. Tous barricadés derrières portes blindées et verrous à profusion. Sans oublier les indispensables œilletons et interphones. De toute façon seule une rare coupure électrique prolongée obligera les gens à se parler sur les paliers.

La dépendance oblige désormais à choisir une maison de retraite, souvent un mouroir qui absorbe la totalité de la retraite durement gagnée. Coquette boîtes de bétons aseptisés, proposant un superbe studio de 20 m2, linoléum au sol, où la famille ne viendra de toute façon quasiment jamais. Là des presque clones se côtoient au quotidien jusqu'à l'inévitable séparation.

A chaque repas sans saveur, les piluliers, petites boîtes de plastique compartimentées, distribuent les indispensables pilules (chimie qui ne fait qu'affaiblir les corps désœuvrés et manquant cruellement d'amour...)

Une vie entière n'aura pas suffit à découvrir le secret de la boîte de Pandore.

Arrive enfin la mort ! Un cercueil, une boîte rectangulaire souvent en bois précieux (indispensable et facturé au prix exceptionnel, grâce au déstockage flash de 14.990,90 euros et au paiement fractionnable en 3X sans frais), accueillera le corps désormais sans vie. A moins que ce ne soit une urne funéraire, une petite boîte en céramique ou métallique qui recueillera une infime partie des cendres du même corps auparavant incinéré dans une boîte à cramer, un mini four crématoire...

Un conseil, choisissez bien vos boîtes car l'on y passe 90 % de sa vie ! Et notre société, nos dogmes divers et variés sont autant de concepts enfermant l'homme dans un système que nous acceptons les yeux plus ou moins fermés...

Chacun choisit sa vie en âme et conscience.

François, le 14 février 2013

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Bonsoir
Je ne vous ferais pas une "mise en boîte" , pour ne pas en rajouter !
Car, je ne veux pas me déboiter la mâchoire !

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