Personne n’est à l’abri des rumeurs, de la médisance et de la calomnie. Souvent nourries par la jalousie, la convoitise, la vengeance, ou tout autre chose, elles peuvent nous blesser, voire détruire une vie, une réputation.
J’ai conscience que, moi aussi, je peux déranger ou qu’on me juge. Au fond, je ne peux pas plaire à tout le monde, n'est-ce pas ? Je l'accepte et puis c'est vrai : on ne peut pas plaire ou se faire aimer de tous, et c'est tant mieux, cela prouve nos diversités et cela fait toute la richesse de l'Humanité.
Tout comme vous, je ne suis pas à l’abri des ragots. En revanche, s’il y a bien une chose qui m’affecte particulièrement, c’est de voir comment une rumeur, telle une tâche d’huile, peut se disperser à grande vitesse, d’autant plus qu’aujourd’hui, à l’ère de la communication instantanée, et détruire des années de travail ou de conduite « exemplaire ». Et comme une tâche d'huile, il est difficile, voire impossible de la nettoyer complètement. Et le plus fou dans ce processus, c’est que ceux qui écoutent et intègrent ces rumeurs comme étant des « vérités », les acceptent sans aucune autre forme de procès, sans prendre la peine de vérifier la teneur de ces histoires, on se contente de penser que tout simplement parce que la personne « est digne de confiance ».
Mais que savons-nous sur les intentions de cette soit-disant personne « digne de confiance » ?
Qu’est-ce qui anime les rumeurs et les avivent tels de grands feux de forêts dévastateurs ?
Oh bien sûr il existe autant de raisons qu’il y a de personnalités. Et à les entendre, il y a toujours une « bonne raison » pour détruire l’autre et se trouver des excuses pour diffuser à grande échelle une rumeur. La pire des excuses est : "je tiens à te mettre en garde contre ceci ou cela ou celui-ci".
Que faire ?
Comment agir ?
C’est alors que je puise inspiration et courage d'une des histoires que nous est contée par Socrate qui, dans sa sagesse légendaire, avait « inventé » le test des trois passoires :
Dans la Grèce antique, nous savons tous que Socrate était doté d’une grande sagesse.
Un jour, une de ses connaissance est venu trouver le grand philosophe et lui dit :
- Sais-tu ce que je viens d’apprendre au sujet de ton ami ?
- Un instant, répondit Socrate. Avant que tu ne me racontes, j’aimerais te faire passer un test, celui des trois passoires.
- Les trois passoires ? Répliqua son interlocuteur.
- Oui, reprit Socrate. Avant de raconter toutes sortes de choses sur les autres, il est bon de prendre le temps de filtrer ce que l’on aimerait dire. C’est ce que j’appelle le test des trois passoires.
La première passoire est celle de la Vérité.
As-tu vérifié si ce que tu veux me dire est vrai ?
- Non, j’en ai seulement entendu parler…
- Très bien. Tu ne sais donc pas si c’est la vérité.
Essayons de filtrer autrement en utilisant une seconde passoire,
celle de la Bonté.
Ce que tu veux m’apprendre sur mon ami, est-ce quelque chose de bien ?
- Ah non ! Au contraire !
- Donc, continua Socrate, tu veux me raconter de mauvaises choses sur mon ami et tu n’es même pas sûr qu’elles soient vraies…
Tu peux peut-être encore passer le test, car il reste une troisième passoire, celle de l’Utilité.
Est-il utile que tu m’apprennes ce que mon ami aurait fait ?
- Non, pas vraiment… hésita l'ami.
- Alors, conclut Socrate, si ce que tu as à me raconter n’est ni vrai, ni bien, ni utile, pourquoi vouloir me le dire ?
Que dois-je ajouter de plus après une telle sagesse ?
Les rumeurs… Ne les transmettez pas, elles font tellement de mal et le comble c'est que nous en avons tous horreur et nous avons conscience de leurs effets sur notre propre vie !
A méditer et surtout… APPLIQUER !
Votre partenaire dans l’optimisme,
Michel POULAERT.
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Comment réagir à du "lourd" !?
Rire, et encore rire !
Avec un léger commentaire :
- J'aime bien quand tu plaisances sur moi, sa comble mon besoin de reconnaissance !
- Une plaisanterie, plus elle est lourde, plus elle est drôle pour les récipiendaires!
- Les personnes visées par une plaisanterie qui veut toucher et blesser sont toujours du bon coté (du fusil) !
- j'aime bien être la cible d'une plaisanterie lourde, car je me sens alors de plus en plus légère !
généralement, donner raison à l'autre, ça calme les ardeurs.
Merci Lovyves !
Je suis stupéfaite par votre logique ! je me rends compte en effet que je lui ai donné l'occasion d'augmenter sa férocité de plaisanterie tout en restant douce et gentille !
Je vais changer mon attitude : oublier notre amour propre, apprendre à en rire et réagir en lui disant : j'aime bien quand tu plaisantes sur moi, ça comble mon ignorance
et s'il insiste : j'aime bien être ta cible de tes plaisanteries lourdes car je me sens plus en plus légère !
il ne faudrait pas que j'oublie de réagir pour la prochaine fois !
encore merci Lovyves ! bonne journée !
Joëlle consolée et ravie, voire même impatiente de voir la prochaine réaction de son ami ! lol
... Et comme "pénitence" Joëlle, fera tous les soirs et matins, la prière suivante :
"Un billet de 10€ froissé, piétiné, vaut toujours 10 €.
Quand les autres parlent, rient de moi, méchamment; ce n’est qu’une projection de leur propre réalité, de leur rêve et souvent de leur peur, impuissance et de leur mal être.
Lorsque je suis immunisé contre cela et que j'arrive à l'empathie pour eux, je baigne dans le bonheur des mots et des rires.
Bonjour Joelle
as-tu simplement dit à cet ami que ses vannes te blessaient, en étant plus directe?
je n'avais pas réagi tout de suite, mais je lui ai dit après.
il m'a simplement dit que je ne sais pas m'amuser !
drôle de réponse
bonsoir Joëlle, il me semble que prendre du plaisir a mettre mal à l'aise la personne "aimée" est suspect voir pervers, n'ayons pas peur des mots, de même que s'amuser au dépens d'autrui ne me semble pas sain.....cette personne pense que vous ne savez pas vous amuser....lui, sait....j'interprète cela comme étant la recherche d'un ascendant sur vous. Pour tout vous dire, j'ai vécu avec un homme quelques années, qui avait un humour désarmant tant il l'exprimait souvent aux dépens des autres (de moi-même ou de ma fille) ou très lourd, voir bête, (cet homme est psychologue....!!!.), cela l'amusait beaucoup, c'était même devenu une sorte de provocation, de jeu dans lequel il s'amusait beaucoup seul.... j'apparente ce type de comportement à de la manipulation, à partir du moment où la personne est informée du malaise et mal être que ses blagues ou réparties générent, si elle continue, cela devient de la malveillance. Ceci est mon humble ressenti, je pense qu'il faut rester attentive à ce qu'il met en place dans la relation, en général, avant d'en tirer les conséquences et surtout éviter de laisser perdurer une relation apporte de la souffrance.
très beau... bravo. J.S.
Bonjour Meriem
J'aime beaucoup la sagesse de Socrate. Ce texte des 3 passoires trône dans mes toilettes depuis 20 ans !
Beaucoup sont passés en ce lieu et je peux vous assurer qu'il est d'une efficacité redoutable.
J'ai une autre histoire à vous raconter :
Un jour, alors que Jésus se promenait en ville, il rencontra quelqu'un qui partageait avec lui un lien d'amitié. Ce n'était pas un intime de Jésus ni un essénien, juste un homme qui cultivait une relation d'amitié avec lui. Or cet homme n'était pas véritablement sincère, il était partagé malgré lui car vivait en lui un démon de la jalousie. Celui-ci lui inspirait le désir de
briller aux yeux des autres. Cet homme possédait en lui et aussi à l'extérieur de lui toute les qualités et les attributs pour être un glorieux : il était riche, de bonne famille, instruit et de physionomie agréable. Jésus, lui, n'avait pas ces attributs, c'était un homme simple, même s'il portait sur lui le sceau de la royauté et de l'autorité. Cet homme pensait que Jésus brillait plus que lui aux yeux des autres, que son aura était plus grande. Il en était jaloux malgré lui.
Alors que le Maître parlait joyeusement avec lui, il sentit une oppression dans son âme, il perçut que cet homme allait lui faire du mal ou lui en avait déjà fait. Tout en lui parlant, quelque chose lui disait qu'il fallait qu'il se méfie de lui, alors, interrompant la conversation il lui dit : " Que m'as-tu fais ? " L'homme, d'abord étonné, puis mal à l'aise, répondit : "Mais que veux tu que je fasse à un ami qui m'est cher ? " Le Maître ne crut pas ses paroles et lui dit : " Si tu véhicules le mensonge alors que tu sais que la vérité est présente alors toi-même deviendras le mensonge mais surtout l'esclave du mensonge."
Alors, l'ami de Jésus, conscient de la gravité du moment, trouva la force de devenir clair d'une certaine façon et de percevoir ce qui vivait en partie en lui. Il confessa à Jésus qu'effectivement il avait colporté des informations mensongères auprès de personnes influentes qui auraient pu l'aider dans sa démarche de reprendre la parole de son Père et des
esséniens. Il expliqua que par jalousie il avait fait courir la rumeur que derrière jésus il y avait une sorte de fou qui lui transmettait tous les enseignements et les paroles de sagesse. Ainsi, Jésus n'était qu'un instrument. Ce fou étant sourd ne pouvait se manifester et c'est pourquoi il envoyait Jésus à sa place. Jésus était donc un être faux qui se contentait de répéter les paroles d'un fou.
En écoutant cette confession, le Maître Jésus comprit que l'amitié n'est sincère que dans les épreuves et dans l'ouvrage commun. Il pensa : " Aucune amitié n'est sincère tant que le feu n'a pas brûlé les doigts des hommes ". Cet homme était démasqué devant lui. Il a voulu s'excuser non pas pour la méchanceté et le mal qu'il avait engendrés en empêchant un fils de Dieu de mener sa mission dans les meilleures conditions, mais pour se justifier de ce qu'il avait fait dans
l'ignorance. Une telle justification est une dernière tentative des forces sombres qui veulent demeurer en l'homme. Elles poussent l'homme à se justifier afin qu'elles puissent rester en lui. Elles se cachent derrière une telle justification. L'homme peut se transformer mais il y a une continuité entre le passé et le futur. Seul l'inconnu sacré qui apparaît dans le
présent et qui entre jusque dans les profondeurs peut opérer le miracle de l'initiation et de la libération. Cet inconnu était entré, par la puissance de Jésus, jusqu'à rendre conscient l'hypocrite, mais pas suffisamment pour empêcher la justification. Voyant cela, le Maître lui dit :
" Tu seras esclave du mensonge pendant des temps et des temps, des vies et des vies. "
Ainsi, cet homme, d'incarnations en incarnations, est devenu non seulement un serviteur d'êtres hideux et monstrueux mais en plus il n'a pas connu l'amour, l'amour d'une famille, de l'amitié et a été isolé des relations chaleureuses entre les êtres.
Celui qui a trahi la lumière ne peut faire autre chose que de s'associer aux ténèbres et les ténèbres l'induisent en esclavage et en soumission.
Médite cet enseignement qui ressurgit du fin fond des âges et comprend que la vie n'est pas n'importe quoi, elle est sage, intelligente, ordonnée, juste, belle, vivante. Elle ne t'appartient pas alors ne te crispe pas. Accueille-la avec amour, laisse-la te dire son message, ne sois pas plus sage que la sagesse. Choisis pour toi ce qui est le plus beau et rends la vie belle, car la beauté porte en elle sa propre grandeur, sa propre récompense.
Sois fidèle envers la vie et envers ses envoyés et tu seras fidèle envers toi-même car elle te parle de toi, la vie, à travers toutes ses manifestations.
Bien Chaleureusement
Des amis sur ton chemin