Accéder au bonheur comme tout un chacun le souhaiterait est ce possible?

Je suis toujours à la quête de ce bonheur absolu, y arriverais je un jour?

Et vous qu'en pensez vous?

Je vous remercie de vos commentaires.

Visites : 8034

La discussion est close. Vous ne pouvez plus y répondre.

Réponses à cette discussion

Bonsoir à Tou(te)s
Marye va mieux !
Voila l'essentiel et j'en suis fort ravi.
C'est un rayon de soleil qui perce les nuages.

Pour le reste.. c'est pas mieux .. qu'avant !

bonjour Marye et Cris....je ne comprends pas pourquoi moi non plus tu as cette réaction avec Cris car je ne vois dans son propos que soin pour toi et gentillesse et je crois que tu as malentendu et eu un malentendu par la suite avec elle....mauvaise interpretation de ses paroles que moi j'ai tout particulièrement apprécié....peut-être devrais-tu le relire en faisant abstraction de ton interpretation personnelle....elle s'est peut-être trompée sur ce que tu vivais soit, j'en conviens mais ce n'était pas des jugements à ton égards juste une volonté de t'aider....ciel qu'on se fait vivre des désagréments parce qu'on ne se comprends pas....alors ici je vois une belle occasion de se comprendre et de mettre en pratique le changement que nous espérons voir dans le monde....qu'en dis-tu Marye?

Socrate et le bonheur  :

Je ne crois pas au bonheur , inaccessible je le pense. Il est visible aussi que la notion même du bonheur habite tant d'interrogations, de supputations, de contradictions ... ( voir la suite ) qu 'on peut l'imaginer impalpable . J' ai la préférence pour le mot '' Joie ressentie '' dans l'exercice de notre vie personnelle,, ainsi qu'auprès des autres.  ELLE.apporte l' Essence-ciel.  Je vous envoie mon Amitié..       Isabelle. ,  

- “Le bonheur c’est le plaisir sans remords”

- “N’oublie jamais que tout est éphémère, alors tu ne seras jamais trop joyeux dans le bonheur, ni trop triste dans le chagrin”

Étymologie

Étymologiquement, ce mot vient de l'expression « bon eür ». « Eür » est issu du latin augurium qui signifie « accroissement accordé par les dieux à une entreprise ». Ce mot latin est lui-même issu d'une racine indo-européenne (reconstituée) aweg, dont les autres principaux représentants en latin sont :

  • augereauctus : « s'accroître » qui a donné augmenter…
  • auctor : « qui fait croître », « fondateur », « auteur », qui a donné auteur, autoriser, autorité, octroyer…

Du point de vue de l'étymologie, le bonheur est l'aboutissement d'une construction, qui ne saurait être confondue avec une joie passagère. Le fait que la création d'un auteur s'accroisse durablement provoque en lui-même l'accumulation des satisfactions, ce qui le mène au bonheur.

Bonheur et plaisir

Cette section ne cite pas suffisamment ses sources. Pour l'améliorer, ajouter en note des références vérifiables ou les modèles {{refnec}} ou {{refsou}} sur les passages nécessitant une source.

Le bonheur et le plaisir sont deux notions qui portent à confusion. Le plaisir est une forme de satisfaction mais c'est une satisfaction comprise comme plus limitée et plus ponctuelle: avoir une maison, une famille, une voiture; on prend du plaisir à de telles actions sur le moment où on le fait. Ce caractère fugace et éphémère du plaisir a souvent été dénoncé par les philosophes, comme si la quête du plaisir était obligatoirement une quête dont la satisfaction se trouvait limitée par la nature même de son objet. Le bonheur, quant à lui, est caractérisé par sa durabilité et sa stabilité, et désigne un bien-être complet du corps et de l'esprit, tandis que le plaisir ne concerne que le corps.

En philosophie

La tradition philosophique occidentale oppose les optimistes, pour qui le bonheur comme "état de satisfaction totale" est possible (Spinoza, Montaigne, Diderot), voire facile (Épicure) et les pessimistes, pour qui il est difficile (Rousseau), voire impossible (Pascal, Schopenhauer, Freud). D'autres, comme Kant, opposent la recherche du bonheur et la réalisation de la loi morale (on ne peut pas chercher à être heureux en suivant la loi morale; néanmoins, on ne peut pas parler d'une condamnation de la recherche du bonheur). Nietzsche lui, la critique comme une fuite devant le tragique de la réalité, lui préférant l'expérience de la joie.

Épicure (3eme s. av JC)

Le bonheur est le "plaisir en repos" de l'âme (ataraxiesérénité) et du corps (aponie) qui naît spontanément de la satisfaction des désirs naturels et nécessaires, dont les deux plus importants sont, outre la sûreté et la santé (de l'âme et du corps, donc), la sagesse et l'amitié. "Il est impossible d'être heureux sans être sage". C'est en quoi la voie royale vers le bonheur ne peut être que la philosophie ; car le sage est nécessairement heureux.[réf. nécessaire]

Blaise Pascal (xviie siècle)

« Tous les hommes recherchent d'être heureux.(...) C'est le motif de toutes les actions de tous les hommes. Et cependant, depuis un si grand nombre d'années, jamais personne, sans la foi, n'est arrivé à ce point où tous visent continuellement », Blaise PascalPensées (1670)[réf. insuffisante]

Spinoza (xviie siècle)

Spinoza est sans doute en Occident le plus pur philosophe du bonheur, qu'il définit de manière très rationnelle et intuitive comme un sentiment de joie active qu'il distingue du plaisir et de la joie passive, source des passions qui sont la seule source du malheur humain (tristesse, peur, colère, haine...)[interprétation personnelle]

Toute l'Éthique de Spinoza est une explication de la voie philosophique par laquelle l'homme peut se libérer de la souffrance due aux passions et à vivre avec toujours plus de bonheur en comprenant sa vraie nature par l'usage de la raison. Comme chez les Grecs, épicuriens et stoïciens, le bonheur est inséparable de la vertu : "bien agir et être dans la joie" (bene agere et laetari, ETHICA scolie 58/IV). Être heureux, c'est ressentir la joie de vivre dans la force d'âme, avec courage et générosité, en réalisant ses désirs raisonnables dans un sentiment de liberté intérieure que les passions ne peuvent troubler.[interprétation personnelle]

A l'extrême de la considération des passions par la connaissance de la vérité, qui est la compréhension intuitive que tout ce qui existe est en réalité Dieu, c'est-à-dire la nature, le bonheur devient parfait et prend le nom de béatitude, c'est-à-dire joie vécue avec un sentiment d'éternité et s'accompagnant d'un amour de toute chose.[interprétation personnelle]

Kant (xviie siècle)

Le bonheur est un thème que Kant a traité de manière secondaire dans son œuvre, car contrairement à Epicure ou Spinoza il ne doit pas constituer le but de l'existence humaine, mais il est possible de dégager une doctrine kantienne du bonheur.

Qu’est-ce que le bonheur ?

Selon Kant la notion même de bonheur pose d’abord un problème, car le contenu concret (empirique) en est impossible à cerner.

« Le concept de bonheur n’est pas un concept que l’homme abstrait de ses instincts et qu’il extrait en lui-même de son animalité, mais c’est une simple Idée d’un état, à laquelle il veut rendre adéquat cet état sous des conditions simplement empiriques (ce qui est impossible) » 1

De même il pense que le bonheur supposerait que nous puissions satisfaire tous nos désirs, pleinement et sans interruption :

« Le bonheur est la satisfaction de toutes nos inclinations (tant extensive, quant à leur variété, qu’intensive, quant au degré, et aussi protensive, quant à la durée) » 2 . … évidemment ce programme est irréalisable ! Mais le bonheur ne demande en réalité que de satisfaire nos besoins, c'est-à-dire nos seuls désirs naturels et nécessaires[non neutre].

Chacun, sous l’impulsion de sa nature, est cependant porté à rechercher son propre bonheur. Mais du fait de l’irréalisme du contenu du concept, quiconque veut se donner comme impératif dans la vie de se consacrer effectivement à cette recherche sera bien embarrassé :

« Le concept de bonheur est un concept si indéterminé, que, malgré le désir qu’a tout homme d’arriver à être heureux, personne ne peut jamais dire en termes précis et cohérents ce que véritablement il désire et veut. La raison en est que tous les éléments qui font partie du concept de bonheur sont dans leur ensemble empiriques, c’est-à-dire doivent être empruntés à l’expérience, et que cependant pour l’idée du bonheur, un tout absolu, un maximum de bien-être dans mon état présent et dans toute ma condition future est nécessaire. Or il est impossible qu’un être fini si perspicace et en même temps si puissant qu’on le suppose se fasse un concept déterminé de ce qu’il veut véritablement. .. Richesse ? ….Connaissances ? … Longue vie ? .. Santé ? … Il n’y a donc pas à cet égard d’impératif qui puisse commander au sens strict du mot de faire ce qui rend heureux, parce que le bonheur est un idéal non de la raison mais de l’imagination. » 3

Tout cela n’empêche pas bien sûr que chacun ait pour premier mouvement naturel de se mettre à la poursuite de son bonheur propre, et que beaucoup parviennent à le trouver et à le comprendre de manière tout à fait déterminée.

Cependant, il ne faut pas prendre Kant pour un moraliste qui condamnerait la recherche du bonheur au profit de la suprematie du devoir. Au contraire, il ne s'y oppose pas mais dit qu'il n'est pas possible de suivre la loi morale tout en recherchant son bonheur.

Bonheur et devoir

Le bonheur comme fin

Le devoir découle de l’impératif catégorique :

« Il n’y a qu’un impératif catégorique et c’est celui-ci : Agis uniquement d’après la maxime qui fait que tu puisses vouloir en même temps qu’elle devienne une loi universelle. » 4

Leur nature propre pousse les hommes à rechercher chacun son propre bonheur, mais cela ne correspond pas à l’essence du devoir moral :

« Le devoir doit être une nécessité pratique inconditionnée de l'action : il doit donc valoir pour tous les êtres raisonnables (les seuls auxquels peut s'appliquer absolument un impératif) et c'est seulement à ce titre qu'il est aussi une loi pour toute volonté humaine. Au contraire, ce qui est dérivé de la nature propre de l'humanité, ce qui est dérivé de certains sentiments et de certains penchants et même, si c'était possible, d'une direction qui serait particulière à la raison humaine et ne devrait pas nécessairement valoir pour la volonté de tout être raisonnable, tout cela peut bien nous fournir une maxime à notre usage mais non une loi...non un principe objectif d'après lequel nous aurions l'ordre d'agir, alors même que tous nos penchants, nos inclinations et les dispositions de notre nature y seraient contraires. » 5

Poursuivre son propre bonheur n’est donc pas un devoir, c’est un point sur lequel Kant revient très souvent. La dissociation rigoureuse entre devoir et recherche du bonheur repose d’abord sur un argument purement logique :

« Le bonheur personnel est en effet une fin qu'ont certes tous les hommes (en raison de l'impulsion de leur nature) mais cette fin ne peut jamais être envisagée comme un devoir sans que l'on se contredise. Ce que chacun inévitablement veut déjà de soi-même, cela n'appartient pas au concept de devoir.. Il est contradictoire de dire qu'on est obligé de concourir de toutes ses forces à son propre bonheur. » 6

À cela s’ajoute un obstacle pratique, c’est que les attentes et les désirs des uns et des autres étant contradictoires, si chacun ne recherchait que son propre bonheur, il en résulterait des conflits permanents, ce qui anéantirait toute chance de bonheur :

« Il est donc étrange, alors que le désir du bonheur est universel et par suite aussi la maxime en vertu de laquelle chacun pose ce désir comme principe déterminant de sa volonté, qu’il ait pu venir à l’esprit d’hommes sensés d’en faire pour cela une loi pratique universelle. En effet, alors que d’ordinaire une loi universelle de la nature fait que tout concorde, en ce cas, si l’on voulait attribuer à la maxime la généralité d’une loi, il s’ensuivrait exactement le contraire même de l’accord, le pire des conflits et le complet anéantissement de la maxime elle-même et de sa fin…. Découvrir une loi régissant l’ensemble des inclinations tout en satisfaisant à la condition de les accorder complètement, voilà qui est parfaitement impossible. » 7

Mais le fait qu’il souligne ces difficultés ne signifie pas que Kant soit un ennemi du bonheur. Au contraire, le devoir envers autrui consiste à contribuer à son bonheur :

« Que sont les fins qui sont en même temps des devoirs? Ce sont : ma perfection propre et le bonheur d'autrui. On ne peut pas intervertir les termes... Quand il est question d'un bonheur auquel ce doit être pour moi un devoir de travailler comme à ma fin, il s'agit nécessairement du bonheur d'autres hommes, de la fin (légitime) desquels je fais par là aussi ma propre fin. » 8

Kant démontre que le devoir de travailler au bonheur d’autrui correspond bien au critère de l’impératif catégorique par le raisonnement suivant :

« Comme notre amour de nous-mêmes ne peut être séparé du besoin d’être aussi aimé par d’autres (et d’en être aidé en cas de danger), comme nous faisons ainsi de nous-mêmes une fin pour les autres et que cette maxime ne peut jamais obliger autrement que parce qu’elle est qualifiée pour former une loi universelle, par suite, par le biais de la volonté de faire aussi des autres une fin pour nous, le bonheur d’autrui est une fin qui est aussi un devoir. » 9

Si donc le devoir envers soi-même consiste à travailler à sa perfection morale personnelle et non à rechercher son propre bonheur, la dite recherche n’est pas pour autant contraire à la morale, car elle peut contribuer à entretenir la moralité :

« L'adversité, la douleur, l'indigence sont de grandes tentations d'enfreindre son devoir ; l'aisance, la force, la santé et la prospérité en général, qui s'opposent à cette influence, peuvent donc aussi semble-t-il être regardées comme des fins qui sont en même temps des devoirs, à savoir celui de travailler à son propre bonheur et non pas seulement à celui d'autrui. Mais alors ce n'est pas le bonheur qui est la fin mais la moralité du sujet. » 10

Parvenus à ce stade, nous voyons apparaître une question : si je dois travailler au bonheur d’autrui, mais que je peux aussi travailler au mien propre, comment répartir mes efforts entre ceux qui ont un but égoïste et ceux qui ont un but altruiste ? La réponse de Kant est à la fois imprécise et nuancée :

«  Je dois faire aux autres le sacrifice d’une partie de mon bien-être sans espérer de compensation, parce que c’est un devoir, mais il est impossible de déterminer avec précision jusqu’à quelles limites cela peut aller. Il importe beaucoup de savoir ce qui est vraiment un besoin pour chacun suivant sa manière de sentir, et il faut laisser à chacun le soin de le déterminer par lui-même. En effet, exiger le sacrifice de son propre bonheur, de ses vrais besoins, deviendrait une maxime contradictoire en soi si on l’érigeait en loi universelle. Ainsi ce devoir n’est qu’un devoir large, il offre la latitude de faire plus ou moins sans qu’il soit possible d’en indiquer précisément les limites. La loi vaut seulement pour les maximes, non pour les actions déterminées. » 9

Cependant il ne peut pas tout à fait abandonner l'exigence du bonheur...

Le bonheur comme conséquence

Faire son devoir est la source d’un certain contentement :

« L’homme pensant, lorsqu’il a triomphé de l’incitation au vice et qu’il est conscient d’avoir accompli son devoir souvent amer, se trouve dans un état de paix intérieure et de contentement que l’on peut très bien appeler bonheur, où la vertu est à elle-même sa propre gratification. ….Cependant il est clair que, puisqu’il ne peut se promettre cette gratification de la vertu que de la conscience d’avoir fait son devoir, celle qu’on nomme en dernier doit pourtant venir en premier ; c’est-à-dire qu’il doit se trouver obligé de faire son devoir avant même et sans même qu’il pense que le bonheur sera la conséquence de l’observation du devoir. » 11

Mais le contentement dont il est ici question ne constitue pas un bonheur complet et, dans le monde tel qu’il est, on ne peut espérer que le bonheur de chacun soit proportionné à sa vertu :

« Le bonheur est l’état dans le monde d’un être raisonnable, pour qui, dans toute son existence, tout va selon son désir et sa volonté, et il repose par conséquent sur l’accord de la nature avec le but tout entier poursuivi par cet être, de même qu’avec le principe déterminant essentiel de sa volonté. Or la loi morale, comme loi de la liberté, ordonne par des principes déterminants qui doivent être tout à fait indépendants de la nature et de l’accord de celle-ci avec notre faculté de désirer (comme mobiles) ; d’un autre côté, l’être raisonnable qui agit dans le monde n’est assurément pas en même temps cause du monde et de la nature elle-même. Donc, dans la loi morale, il n’y a pas le moindre principe pour une connexion nécessaire entre la moralité et le bonheur proportionné d’un être qui, faisant partie du monde, en dépend, et qui justement pour cela ne peut, par sa volonté, être cause de cette nature et, pour ce qui est de son bonheur, la mettre par ses propres forces complètement d’accord avec ses principes pratiques. » 12

Et pourtant, c’est la vertu qui rend digne d’être heureux, et « Pour que le bien soit complet, il faut que celui qui ne s’est pas conduit de façon à se rendre indigne du bonheur puisse espérer y participer. »

On se trouve ici devant l’antinomie de la raison pratique : Seule la pratique de la vertu fait mériter le bonheur, mais en fait, selon les mécanismes de la nature, rien ne garantit qu’elle l’obtienne effectivement. Pour résoudre cette antinomie, la raison pratique est conduite à postuler l’immortalité de l’âme et l’existence de Dieu. Celui-ci, dans l’au-delà de la mort, récompense la vertu par le bonheur.

Kant est ainsi un philosophe, non du bonheur, mais de la spéculation, de l'éthique et de la morale.

Friedrich Nietzsche (1844-1900)

Selon Nietzsche, le bonheur est : « Le sentiment que la puissance croît, qu'une résistance est en voie d'être surmontée. »

Cette citation extraite de l'Antéchrist amène à penser que Nietzsche voit dans la puissance la seule voie pour l'homme d'atteindre ce sentiment.

« Pour le plus petit comme pour le plus grand bonheur, il y a toujours une chose qui le crée : le pouvoir d'oublier, ou, pour m'exprimer en savant, la faculté de sentir, pendant que dure le bonheur, d'une façon non-historique. Celui qui ne sait pas se reposer sur le seuil du moment pour oublier tout le passé, celui qui ne se dresse point, comme un génie de victoire, sans vertige et sans crainte, ne saura jamais ce que c'est que le bonheur, et, ce qui est pire encore, il ne fera jamais rien qui puisse rendre heureux les autres. Imaginez l'exemple extrême : un homme qui ne posséderait pas du tout la faculté d'oublier, qui serait condamné à voir en toutes choses le devenir. Un tel homme ne croirait plus à sa propre essence, ne croirait plus en lui-même; tout s'écoulerait pour lui en points mouvants pour se perdre dans cette mer du devenir; en véritable élève d'Héraclite il finirait par ne plus oser lever un doigt. Toute action exige l'oubli, comme tout organisme a besoin, non seulement de lumière, mais encore d'obscurité. Un homme qui voudrait sentir d'une façon tout à fait historique ressemblerait à celui qui serait forcé de se priver de sommeil, ou bien à l'animal qui devrait continuer à vivre en ne faisant que ruminer, et ruminer toujours à nouveau. Donc il est possible de vivre sans se souvenir, de vivre même heureux, à l'exemple de la bête, mais il est absolument impossible de vivre sans oublier. Ou bien, pour m'expliquer sur ce sujet d'une façon plus simple encore, il y a un degré d'insomnie, de rumination, de sens historique qui nuit à l'être vivant et finit par l'anéantir, qu'il s'agisse d'un homme, d'un peuple ou d'une civilisation. »

— Nietzsche, Considérations inactuelles, II, 1874

Philosophie contemporaine

Longtemps méprisé par les philosophes au profit de la recherche métaphysique de la vérité ou de la réflexion sur la science, le bonheur est redevenu récemment le centre de la réflexion de certains philosophes dans la lignée d'Épicure et Spinoza, comme André Comte Sponville ("Le bonheur, désespérément"), Clément Rosset("La force majeure"), Robert Misrahi ("Traité du bonheur"), Michel Onfray ("L'art de jouir"), Bruno Giuliani (le bonheur avec Spinoza) ou Vincent Cespedes (Magique étude du BonheurLarousse, coll. « Philosopher »). Définie comme une "Approbation inconditionnelle de l'existence" (Cl. Rosset), un "Gai désespoir" (Comte Sponville) ou encore "Une joie totale de vivre" (Giuliani), la notion de bonheur recouvre tout sentiment de "satisfaction globale". L'approche philosophique s'enrichit des approches psychologiques comme Csikszentmihalyi ("Vivre, psychologie du bonheur), Tal Ben Shahar ("L'apprentissage du bonheur") ou Christophe André ("Imparfaits, libres et heureux"), des approches spirituelles comme Krishnamurti ("le sens du bonheur") ou Matthieu Ricard ("plaidoyer pour le bonheur") et même des approches psycho-philosophiques comme Frédéric Fappani ("Education au bonheur"). La philosophie contemporaine revient donc à l'Éthique comme recherche d'une sagesse pratique au quotidien (Pierre Hadot), ce qui explique sans doute le regain récent du grand public pour la philosophie.

Philosophie bouddhiste

En psychologie

L'approche de la psychanalyse invite à penser la maladie mentale comme manifestation de la sexualité infantile présente en chacun et des traumatismes qu'elle a pu provoquer. Mais cette psychologie s'étend au normal et s'efforce alors de révéler la pulsion, le désir constant, en chacun.

L'idée d'un pessimisme freudien est liée à la théorie d'une pulsion de mortSigmund Freud considère à partir de 1920 qu'à la sexualité psychique insatiable s'ajoute une tendance à l'autodestruction, à l'anéantissement. Si la psychanalyse des débuts présente un être frustré, blessé, éventuellement choqué par ses désirs sexuels, incapable qu'il est de se les avouer et les tolérer, la psychanalyse d'après 1920 propose donc une vue pessimiste dans laquelle le bonheur est définitivement inaccessible.

Le psychanalyste Jacques Lacan mit un soin particulier à étudier le manque : manque de l'autre, sous toutes ses formes ; si Lacan n'est pas particulièrement pessimiste, il a par contre formalisé cet aspect de l'étude de la vie psychique.

La mythanalyse propose selon Hervé Fischer d'interpréter le bonheur en se basant sur les deux mythes dans lesquels se fonde l'Occident: le biblique et le grec. Selon la Bible, nous gardons un désir nostalgique et régressif de bonheur, celui du paradis perdu et du bon sauvage que nous avons inventé. Selon le mythe prométhéen, il nous appartient de construire de main d'homme ce bonheur sur terre, grâce à la conscience, à la connaissance et à la technologie. Nous vivons en Occident dans la tension de cette contradiction entre nos deux mythes fondateurs.

Des psychologues comme Reich, Jung, Perls, Fromm ou Maslow affirment au contraire que le bonheur est le sentiment naturel qu'éprouve la psyché humaine lorsqu'elle s'épanouit d'une manière intégrée, ce qui suppose une forme de culture fondée sur l'amour et l'être plutôt que sur la peur et l'avoir.

Selon Maddux (2002), c’est en mettant l’accent sur les « troubles mentaux » que l’idéologie de la maladie et le DSM ont influencé la conception du fonctionnement humain et de la psychologie clinique : que la psychologie clinique est devenue « pathologique »(p. 39) L’idéologie de la maladie a survécu à son utilité; il est temps de changer la vision qu’ont les psychologues cliniciens de leur discipline de même que le regard du public à son endroit. La psychologie positive offre la possibilité d’une réorientation de notre conception de la psychologie clinique, de la santé psychologique et de l’adaptation humaine. La psychologie positive rejette :

  • la catégorisation et la pathologisation de l’expérience humaine ;
  • le postulat selon lequel les soi-disant troubles mentaux existent dans l’individu plutôt que dans les relations de celui-ci avec les autres et avec la culture ;
  • l’idée que la compréhension de ce qui est le pire et le plus faible chez les humains est plus importante que la compréhension de ce qui est le meilleur et le plus fort.

« La psychologie positive est l’étude scientifique des conditions et des processus qui contribuent à la prospérité ou au fonctionnement optimal des individus, des groupes et des institutions » (Gable & Haidt, 2005, p. 103, traduction personnelle Heutte, 2009). « Prenant ainsi, le contre-pied de la morosité ambiante, plutôt que chercher à transformer la souffrance névrotique en malheur ordinaire (Freud & Breuer, 1956), la psychologie positive (Seligman, 1998) axe ses recherches sur le bien-être mental permanent (Seligman & Csikszentmihalyi, 2000). » (Heutte, 2009)

En sociologie et politique

Peu de théorisation en sociologie

Si l'on fait exception des travaux de Jacques Ellul, la sociologie ne théorise pas le bonheur, puisqu'elle a pour seul et unique but d'étudier les comportements des individus les uns envers les autres. Néanmoins, elle constate que la recherche du bonheur est l'un des éléments essentiels de certaines sociétés. Le bonheur n'a cependant pas été défini selon un terme précis en sociologie ; de plus, cette notion étant extrêmement variante entre les individus et les sociétés différentes, une telle définition devrait forcément être relativisée.

Un fait politique

L'idée que le bonheur est un objectif politique apparaît à la fin du xviiie siècle. Elle émerge sous la forme institutionnelle aux États-Unis. En 1776, l'article 1 de la Déclaration des droits de l'État de Virginie affirme ainsi que "all men are by nature equally free and independent, and have certain inherent rights of which...[they cannot divest;] namely, the enjoyment of life and liberty, with the means of acquiring and possessing property, and pursuing and obtaining happiness and safety". La formule est reprise dans la Déclaration d'indépendance des États-Unis d'Amérique (1776 également) qui pose : "Nous tenons pour évidentes pour elles-mêmes les vérités suivantes : tous les hommes sont créés égaux ; ils sont doués par le Créateur de certains droits inaliénables ; parmi ces droits se trouvent la vie, la liberté et la recherche du bonheur. Les gouvernements sont établis parmi les hommes pour garantir ces droits, et leur juste pouvoir émane du consentement des gouvernés. Toutes les fois qu'une forme de gouvernement devient destructive de ce but, le peuple a le droit de la changer ou de l'abolir et d'établir un nouveau gouvernement, en le fondant sur les principes et en l'organisant en la forme qui lui paraîtront les plus propres à lui donner la sûreté et le bonheur."

Je croyais que ce forum était créer pour un partage sur le bonheur....mais je n'y vois que combat de coq...(est-ce dut à la présence des femmes? lol) qui aura la plus belle parure (paroles) ??  peut-être ne pouvons-nous pas partager sur le bonheur et encore moins le vivre par nos échanges....mais soyons assez honnêtes pour constater pourquoi? car toutes ces attitudes de l'égo qui prétends toujours tout savoir mieux que l'autre  au  point que c'est le seul échange que je constate ici ne serait-il pas la cause première...cessons donc de vouloir changer les autres comme si nous memes n'avions rien a changer....grave illusion dont je constate les répercussions ici....au point ou ce forum en est devenu désagréable à lire....est-ce là la route vers le bonheur? non...un échange ou l'on parlerait de nous-meme avec humilité et remise en question serait assurément plus riche et plus agréable....

je vais donc commencer moi-même en fermant cette parenthèse... ce que je vois ici je l'ai fait toute ma vie et......j'y ai perdu temps et énergie car aucun résultat a vouloir changer les autres et les situations souffrantes que leurs manque de cœur ont engendrés dans ma vie...j'ai donné amour et respect mais souffrait de ne pas le recevoir en retour...jusqu'à ce que je comprennes que je ne devais plus attendre que ca provienne de l'extérieur...que je devais me le donner à moi-même en premier (et je ne me respectais meme pas) alors en ce moment tout le fondement de ce que je croyais connaitre de l'amour est remis en question et je suis tel un enfant qui fait ces premiers pas dans une maturité nouvelle de l'Amour véritable...pourtant j'étais sur de bien aimer moi......ce sont les fruits de nos conditionnements que nous devons reviser...cessons de croire que nous savons tout et commencons a comprendre enfin que nous avons tout a redecouvrir...

c'est le mal du siècle...tous croient etre mieux que les autres mais pourtant les faits sont là et ce, depuis des millénaires, cessons les guéguerres de cette fausse supériorité....car en vérité personne n'est rendu plus loin que l'autre puisque meme ce premier pas n'est pas fait.....bref, commencons par renaitre avant de faire ce premier pas....et dans cette vie nouvelle sachons que nous avons tout a réapprendre...de cœur à cœur....ainsi peut-être....pourrons-nous enfin parler du bonheur....

c'est ce que je nous souhaite....

 

 

Oh, ho ! choking !!!
Isabelle n'est pas un "coq" !

Lovyves...tu es pour moi l'exemple parfait ici sur ce site de ce que j'ai dit précédemment....ne plus investir de temps et d'énergie a s'expliquer sur quoique ce soit avec des gens qui de toute facon ne veulent rien savoir et ne veulent rien changer a leurs comportements et attitudes négatives avec les autres...tu ne sais que provoquer pour avoir de l'attention et ma foi....ca fonctionne...j'espère de tout cœur que ceux qui lirons ca feront en sorte que ca FONCTIONNAIT ...parce que tu es franchement désagréable comme individu...mais c'est ton choix et ta vie....si tu es comme ca dans ta vie personnelle je peux comprendre que tu viennes ici pour avoir un peu d'attention....tu dois etre bien seul....ce sont les dernières paroles de ma part desquels tu pourras te nourrir encore une fois....mais les dernières...avis aux intéressés...le silence serait beaucoup plus efficace que toutes vos paroles pour changer quelqu'un qui ne veux pas de toute facon...et il le dit lui-même haut et fort....soyons le changement que nous voulons voir dans le monde...comme tu ne veux changer ta facon si désagréable d'etre et meme t'amuse a continuer...moi...je vais donc tout simplement....cesser....c'est mon droit....et le seul pouvoir que j'ai sur MES choix et je choisis de tout simplement t'ignorer à partir de maintenant....je ne m'inquiete pas pour toi tu trouveras tout pleins de gens pour nourrir ta négativité.....bonne appétit Lovyves!

Bonjour à Tou(te)s
!!!
???
Commentaire édifiant.
Si ceci rend heureux, alors, tout va bien.
Personnellement, que l'on me mette sur un piédestal, me vouer aux gémonies, ou que je suscite de l'indifférence !
No problème… tout est parfait !
Tout va bien.
Rien m'est indifférent, mais tout me touche comme je le désire.

Cher  " Roland "  , ne te " casses"  pas  pour  quelques  pinaillages  d'amuseur   , de " brouille-entrain " ,  qui  ne fait  que s'amuser ( et amuser  aussi  , parfois  ! )   :  faut  savoir  lire entre les  lignes , et  renvoyer  la  balle   , à   l'occasion  ...

Sinon , C com' ça  qu'on s'épuise  , moralement  ,  à  essayer de  " réparer " le  mal -- éventuel !! -- fait  par d'autres  .... Cela  est 1 gros  risque   que  tu prends  , et que  .. personne  ne t'a demandé de  prendre   , qui   plus est  ! Il y en a un qui  a déjà  fait  ça , par  le  passé  .. il est mort sur  une croix  :-(( ...

Soigne  plutôt  ton  asthme ( ou  tes  allergies  =   vois  si  l'aération est  " normale "  , là  où  tu as ton  lit  !   )  car  ce que  tu décris    semble   bien  " tout  à  fait  physique " , et non  pas " énergétique "  ....

Analyser ses  symptômes-comme-venant-de-l'extérieur , c'est bien  , mais  il  faut  aussi  savoir  que  ce qu' on appelle  Etat de" mal asthmatique "   fatigue  beaucoup   le coeur  ,  si  on   le supporte  trop longtemps   ;    voire  peut-être  mortel  , à  1 certain  stade  ..

Jadis  ,   mon Psy m'a dit  que  ...vouloir  " sauver  à  distance  " les gens  à  qui  "quelqu'un"  fait  du mal  ... s'avère  être ,  (malgrè  la bonne  intention  de départ )    une  tentative  très-très  égotique  de  " régner" magiquement    sur  ... ce  qu' on ne peut   faire cesser  ! ...    Dans  ces cas-là  , il  vaut  mieux  le  bon  vieux " parti-pris " ,   qui   n'est nullement  un  acte de guerre  , mais  de  bonne et saine " rébellion " ;-)

L' endurance  morale et l'ironie  sont   plus efficaces  , à   mon  avis  , pour  s'opposer  à  un  " railleur "  .... qui  s'amuse  simplement   à  jouer  le rôle  de "caillou dans  la chaussure"  :-)) :-))  !!! ....

Bonsoir à Tou(te)s
Accordez vous un quart d'heure pour penser ce que serait une vie sans le Juge ni la Victime.
Imaginez que vous puissiez récupérer le pouvoir cédé à votre Juge, il y a des années, et que votre vie soit régie d'après les principes de l'amour, de la joie et de la liberté.
Imaginez que votre Victime se transforme, qu'elle passe de "pauvre de moi" à une personne dotée de force intérieure qui refuse d'être maltraitée une minute de plus.
Imaginez ce que serait votre vie si votre code de conduite personnel était fondé sur les 4 accords Toltèques.
Lorsque vous essayez d'imagine ces possibilités, êtes vous confronté à des résistances !?

Voyez vous, Chère Françoise,
Des résistances arrivent lorsque je confonds :
"Je me suis blessé avec les paroles d'autrui"; d'avec : "les paroles d'autrui m'ont blessé".
Car être responsable de son état mental .. ça peut faire mal; et, pourtant ça guérit de beaucoup de maux, même physiques … il parait !

wow...quelle belle réponse! j'apprécie....

  Merci à toi Roland de te dévoiler ainsi, un immense partage que tu nous offres. Je me doutais que tu avais un vécu lourd et que tu te battais pour sortir de ton conditionnement. 

  Et là tout s'est joué en somme avec tes parents et là j'avoue que bien souvent nous avons des choses à régler avec eux.... j'ai eu un père victime de l'ignominie des hommes, orphelin de père et mère à 6 ans, orphelinat, il a écrit un livre justement sur cette période terrible de son enfance. Cela lui a fait du bien. Il m'a tellement parlé de cela que moi-même j'ai pris une partie de sa souffrance , inconsciemment bien sûr. Puis il est tombé malade j'avais 13 ans et là cette souffrance physique je l'ai vécu, je ressentais tout de ce qu'il vivait, c'est de là que j'ai compris que j'étais différente des autres enfants.  Il est parti à l'âge de 67 ans, un homme qui s'est battu pendant toute sa vie, malgré sa maladie, pour que les hommes soient libres et égaux. Mais, il y a un mais il fut incompris car était d'un parti que l'on montrait du doigt.....à l'époque.... son humanisme par contre est encore vivant en moi, j'ai des contacts avec lui comme toute à l'heure.  

   J'ai hérité de lui une part de grande sensibilité, je suis reliée à lui ce qui a créé un désordre incroyable dans ma vie personnelle, personne ne pouvait égaler ce père. Maintenant j'ai compris, il a fallu un grand détachement de ma part tout en l'aimant toujours. Puis maintenant d'où il est c'est lui qui me tend la main et m'envoie des messages.

   Comme toi j'avance aussi, 

   Par contre, Françoise, a une très bonne analyse sauf sur le sujet de l'asthme j'ai mon ex mari qui a eu de l'asthme très longtemps allergie à la farine, quand nous étions jeunes je pensais à chaque crise qu'il allait mourir, je te rassure ce ne fut pas le cas... Quant une grosse crise arrive, simplement appeler le Samu et partir à l'Hôpital. Puis il s'est fait désensibiliser. Tout va bien pour lui maintenant. Il a 66 ans. Une enquiquineur de première..... là il l'est resté, c'est pour cela que je l'ai quitté. De cela il n'a pas guéri. 

    Voilà Roland nous avons tous je crois un "caillou dans la chaussure" il suffit de le comprendre.

    Bonne soirée

    Marye

 

  

  J'ai le livre Roland, c'est écrit par un médecin en plus..... le Dr Frédéric Saldmann. Je l'ai beaucoup apprécié et lu rapidement. Très intéressant.

  Porter le poids du monde sur ton dos, je connais......mais un moment il faut penser à nous et laisser nos fardeaux également.

  Merci de tes partages.

  Bonne soirée

   

Communauté

Rejoignez notre communauté pour partager textes, photos et vidéos sur le thème du développement personnel.

À découvrir

Stages, formations, etc.

Annonces gratuites

© 2024   ↑ Menu | Créé par l'association épanews    

Liens  |  Signaler un problème  |  Conditions d'utilisation